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Vice-versa

Publié le par modimodi

 FA DOUBLE  

Pas besoin de t'dire, mon p'tit chat,

Que t'faire l'amour me met en joie !

Oh ! Combien je plains celle-là !

Je crois qu'elle s'app'lait Ludmila,

Petite, épaisse comme un d'sous-d'plat,

Tombée dans les bras d'un rasta,

Qu'la malédiction engrossa

Et qui dans le vice, versa,

Vendant son corps, son camélia,

Pour une vodka, deux téquilas !

 

Toi, tu me sautes dans les bras,

Je ne peux pas rester de bois !

Pas d'patati ni d'patata

Et avanti pour la fiesta !

Pas besoin d'valpolicella,

De chicha, de marijuana

Ou des photos de Lolita

Pour mettre mes sens en émoi !

Tu as ce p'tit, je ne sais quoi

Qui m'dresse la piqu' comme un Gaulois !

 

J'dégraf' le haut, j'enlève tes bas

Et moi je t'aime de haut en bas !

Je fais tes desiderata,

Tu es ma reine de Saba !

Les yeux bandés, je n'y vois pas,

J'apprends à lire du bout des doigts !

Jeux de bouches et langue-de-chat,

De caresses, on fait plein emploi,

En pas de deux et entrechats,

De souplesse, on fait des exploits !

 

Hier, c'était un grand soir !

J'voulais y aller dard dard !

M'imaginant au plongeoir,

J'ai sauté du haut de l'armoire,

Aussi souple qu'un jaguar,

Sur toi, ma jolie couguar,

Alanguie sur le plumard,

Toute nue, dans ton peignoir !

Pas l'temps de nous émouvoir,

Nous faisons le grand écart !

 

Sans le besoin d'accessoires,

De Pin-Pon et d'girophare,

Sur le lit, dans la baignoire,

Nous avons pris un panard

A nous luxer les nageoires,

A cramer l'allume-cigare,

A réveiller nos moutards,

A en perdre la mémoire,

A ne plus jamais savoir

Prendre le sens giratoire !

 

Tout est permis à nos ébats !

Sur la table ou sur le sofa,

Sur le carr'lage ou le mat'las,

En toi, moi dessous, toi sur moi,

En tête bêche et vice versa,

Comme à l'envers ou à l'endroit,

On récit' le kamasutra !

C'n'est pas du sexe, c'est du tantra.

Jambes en l'air, sursum corda !

Hosanna et Alléluia !

 

Non ! Jamais tu n'es flagada !

Quand je te crie : Pause ! Halte-là !

Hissant le drapeau blanc des draps,

Tu me dis : Encore un chouia !

On n'a pas fini le repas.

Y'a toujours un nec plus ultra !

Il reste une belle chipolata

Et quelques tranches de ta nana !

Toi, mon joli Gargantua,

Tu vas t'en pourlécher les doigts !

 

Pour ranimer le vieux soldat,

Tu déclenches la lambada,

Tu m'allumes, tu te frottes à moi.

Tu ondules comme un boa

Pour le tango ou la rumba

Et tu miaules pour le cha-cha-cha !

Car tu connais le résultat,

Comme un maquisard, aux abois

Je me r'dresse, effet immédiat,

Ferme et prêt au branle-bas d'combat !

 

J'suis ton mercenaire, ton forçat.

Jamais ma vigueur ne décroit.

Flamberge au vent, Anjou ! Montjoie !

Sus aux manières de p'tit bourgeois !

J'vais t'aimer comme un hors la loi !

J'te prends à l'envers, à l'endroit,

Recto, verso et vice versa.

J'escalade le Golgotha,

Je vais mourir les bras en croix

En extase et au Nirvana !

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