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Tête en l'air ! 2/2

Publié le par modimodi

SQNT    Tête en l'air comme un oiseau, j'aurais, paraît-il, une plume ! Celle du plumitif primitif !

Suis-je donc trop léger avec mes idées en coups de vent ? Je mesure mal l'ambiguïté d'un tel propos sauf quand chacune de mes pensées s'envole comme un duvet !

Il me faudrait avoir un regard d'aigle pour à la fois la suivre et conjurer le signe indien. Mais à quoi me servirait de me faire des cheveux ou du plumage ? J'ai heureusement pour me tenir compagnie, la folle du logis et ses marottes. Psychose toujours, psy, cause toujours, tu m'intéresses !

Et même, si je perds la tête, petite tête de scalp, je t'avertis : vise donc mon panama ! Je ne porterai pas pour toi, le chapeau de mes divagations littéraires. Je suis depuis longtemps coiffé sur le poteau. Tu peux t'en faire tout un monde ! J'ai l'esprit à l'ouest ! Toi aussi, tu seras conquis et je t'adore ! Alors, suis-moi ! Dans tous mes états, viens donc avec moi rêver d'Amérique ! Prends vite la route des plantes hallucinogènes et des bisons futés !

Comme une flèche, ils viendront à toi en file indienne. Mais je te préviens, tu peux bien fumer le calumet et déployer ta panoplie de ruses de Sioux, je ne sors pas de ma réserve. Nom d'une pipe, j'ai la tête dure ! Je ne vais pas me casser sur le sentier de la guerre !

Toi, le grand chasseur de têtes pensantes et couronnées, tu peux donc à loisir me traiter de tête réduite ou de tête de Turc, je n'ai que faire dans cette galère ! Quand ma fantaisie baladeuse sera lasse de ramer, je mettrai les voiles à mes songes et je rêverai durant mille et une nuits !

J'ai bien le droit de m'en mettre plein la lampe comme Aladin et de vivre comme un pacha ou comme un de ces sybarites nourris dans le sérail, parmi les grâces et les parfums... Je veux bien mariner dans les ondes orientalistes d'un érotisme qui va me transporter. Si par malheur, je dis vague comme un descendant de Sinbad, à la dérive, je murmurerai quand même, de ma voix caverneuse les formules abracadabrantesques d'Ali Baba afin de m'ouvrir enfin, la route des plaisirs et des délices !

Mais je te laisse à cette pure masturbation intellectuelle ! Shéhérazade m'effleure déjà pour disparaître aussitôt dans une légèreté évanescente. Mes désirs font un flop ! Je chavire précocement. Mon imaginaire est une étoile filante qui part en tous sens !

Mes lectures fantastiques et mes références cinématographiques m'influencent probablement. Mon voyage cérébral ou décérébré est initiatique, mes périples pourchassent mes rêves. J'ai depuis longtemps brisé le miroir de la raison pour franchir le temps et l'espace. Les pôles ou le centre de la terre n'ont plus de mystères, tous mes univers sont parallèles. Ma folie migratrice est visionnaire. Hélas ! Point d'étoile au front du poète ! Apollinaire s'en est couronné à jamais.

Mais que vois-je ? J'hallucine ! C'est déjà Byzance et ses délices de Papous ! Mais bien sûr, tête de totem, pour toi, tout est tabou, tu n'y vois rien, tu bosses, tu bosses fort, tu bosses bouana au Botswana. Mais honni soit qui Mali pense ! Je suis désormais sans raison, le nomade des no man's lands.

Vous les pèlerins, les citoyens du Nouveau monde et de l'ancien, je vous laisse à vos querelles. Je vous abandonne et vous laisse tout, vos routes des Indes et de la soie, vos chemins de Damas, vos routes de Compostelle, vos routes pavées de bonnes intentions et vos chemins de chimères aux mille traverses. Moi, j'ai trouvé le Pérou ! Avec des têtes aztèques, je taille la bavette... Alors, qu'importe d'être un cas, même désespéré... comme vingt écrivains vains ou vingt vains écrivains ! Je ne sais plus ! D'ailleurs, ai-je jamais su ?

Chaque fois que mes chimères ont par trop bourlingué, que je ne peux plus me perdre de visions en utopies exploratrices, je prends le dernier mirage et je me rentre !

Petits nomades de la rêverie, je veux bien vous rejoindre dans la traversée de votre grand désert culturel et écouter les tempêtes de vos paroles de sable ! Moi aussi, j'y crie, j'y prêche et j'attends le passage de la caravane de mes lecteurs méharistes.

Je boucle donc ici mes souvenirs d'expéditions, mes aventures et mes périples dans l’absurde. De voyages imaginaires aux visions sans queue ni tête, je vous ramène, petites têtes de linotte, par la crue de mes passions et les méandres de mon histoire à Jeanne, la bonne Lorraine ! Entendez-vous, vous aussi des voix célestes ?

"Oh ! La Seine ! Suivez ma voie, dit la Pucelle ! Têtes de lard, tous derrière mon horri-flammes ! Cauchon qui s'en dédit ! God save the couine ! Tous, à Paris par Notre Dame ! On y trouve le point zéro des routes de France et de mes fictions."

Point à la ligne... de ma dernière fuite !

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