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Célébrités

Publié le par modimodi

Pénélope: Une fille de la nuit, dont l'amour filait du mauvais coton.

Ohm: Ce physicien survolté ne résista pas au désir d'être tenu au courant.

L'évêque Cauchon a t'il dit à Jeanne d'Arc: "Je te cuisine d'abord et si tu n'es pas crue, tu seras cuite!"

Proust: Wanted! Il perdit son temps à écrire à l'ombre des jeunes filles en fleurs, en rêvant de tremper sa madeleine! L'amour était-il sa tasse de thé?

Tom Pouce: C'est paraît-il en mangeant sur le pouce, un jour qu'il était pressé, qu'il s'en mordit les doigts.

Pétain: Né à Verdun, mort à Vichy, sans Célestins, y'a de l'eau dans le gaz!

Adam: A en croire la bible, son ange gardien n'était pas garde-côte mais un dégourdi de la onzième!

Ovide: Caméléon de l'art d'aimer, ce poète découvrit que le vers est dans le fruit défendu.

Pâris: Une passion capitale qui s'accentua pour Hélène.

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Hypocrite 1/4

Publié le par modimodi

SAF

Le beau vase de tante Anna

Est fracassé en mille éclats.

Oh ! Non, bien sûr ce n'est pas toi !

C'est d'la faute à ce sal' chat

Qui a sauté, le maladroit

Sur la mouch' qui passait par là !

 

Tu le jur' sur la croix de bois,

Sur ta foi, il faut qu'on te croie !

C'est jamais toi, t'étais pas là.

Tu le soutiens d'un air benoît !

T'as du toupet et du sang froid

On peut se fier à ton minois !

 

T'as d'la confitur' plein les doigts

Mais tu n'sais vraiment pas pourquoi.

T'as pas d'pot ! Tu n'en reviens pas !

Non ! T'as horreur des fruits des bois,

Tu n'aimes que le chocolat

Mais y'a même' plus de Nutella !

 

D'un pied sur l'autre, tu te trémousses,

Et pour un rien, tu te courrouces.

Mais com' tu fais tes coups en douce,

Y'a jamais rien qui t'éclabousse !

Non ! Y'a pas d'porc dans le couscous !

Allô tonton, pourquoi tu tousses ?

 

Tu n'regard's pas dans l'blanc des yeux,

Tu es fuyant, tu es peureux.

Ton témoignage n'est pas douteux,

Pas du tout ! Tu jur's tes grands dieux,

Sur la têt' de tous tes aïeux…

"Oui !  Y'a bien d'la fumée sans feu !"

 

Tu es rusé, tu es matois.

Le loup n'sortira pas du bois.

Toi, tu surveilles, en tapinois.

Tu as trouvé un vrai emploi : 

A la porte, tu fais le Judas !

Tu cach's ton jeu, tu es sournois.

 

Tu emploies la langue de bois,

Elle est chargée comme un putois.

Tu veux éviter les faux pas,

Alors tu marches de guingois,

Tu te dérobes ou tu louvoies,

Regard inquiet et aux abois.

 

De cachotteries en chattemites,

Tu souris en prenant la fuite.

Tu t'comportes comme un jésuite,

Tes promesses sont à l'eau-bénite.

Fair' semblant est devenu un rite.

Tu es un sacré hypocrite !

 

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Funambule

Publié le par modimodi

EV 8

Il est des avis qui sont tenaces et contradictoires. Ainsi en est-il de ces deux expressions opposées : "Le ridicule tue." ou "Heureusement, le ridicule ne tue pas." Qui a raison ?...

Au premier degré, celui dont on se moque, celui qui prête à rire et qui n'est plus pris au sérieux est traité de ridicule. Dans ce monde des apparences, le pauvre est déjà socialement mort avant même de mourir de sa belle ou méchante mort.

Par contre, celui qui a de l'humour vis à vis de lui-même, qui reconnaît que bien des fois, il se retrouve un peu gauche, emprunté ou risible, celui-là sait que le ridicule n'est pas mortel. La preuve vivante, c'est qu'il y a, jusqu'à présent, survécu... C'est comme moi-même, j'y survis !... Sans doute grâce à l'adage : Le ridicule ne tue pas, plus ; si le ridicule tuait, il serait mort !"

Que devrions-nous craindre, alors ? Le regard de l'autre ou notre propre sensation ?... Si la vie est une grande scène de théâtre, chacun joue d'acte en acte, avec plus ou moins de talent, la comédie. Alors oui, notre personnage peut apparaître grotesque et clownesque ou émouvant et pathétique ! Il peut être brocardé, sifflé par de joyeux persifleurs ou nargué par de sots spectateurs. Soit il tient son rôle en forçant le trait, soit il incarne la vérité du sentiment, l'instantanéité du moment, la fragilité du fil de l'émotion ! En cette alternative, ma plume hésite toujours !

Être un bouffon ou un acteur authentique, quel choix ! Il n'est pas besoin d'exagérer, parfois le naturel suffit... L'outrance d'un vêtement suffit à nous rhabiller, un accoutrement criard qui nous affuble, nous octroie une allure ridicule. L'originalité se confond parfois avec l'excentricité, la nouveauté passe pour une lubie ou une bizarrerie passagère, le dernier caprice de l'artiste en vogue. Certains feront même la queue pour admirer ou entendre son coup de tête du moment !

De toutes façons, c'est d'abord le jugement de l'autre qui nous rend génial ou grotesque. Nous pouvons par votre attitude, pressentir nous-même, voire induire une appréciation générale, offrir un point de vue d'ensemble. Mais il faut bien admettre qu'alors, son vrai degré de pertinence nous échappe. Car l'impression que nous laissons à notre observateur se module en fonction de son éducation, de sa culture, de ses mœurs, de son vécu et même de la mode du moment ! Ainsi en est-il du rapport écrivain, lecteur. Sa solidité ne tient qu'à un fil ténu.

Moi, je suis souvent, au bord du vide des idées et ma plume hésite et vacille au bord du précipice de l'encrier. Je ne tiens pas longtemps sur le fil de ma plume rasoir. Pauvre funambule, dans mes petits chaussons, je chancelle devant le lecteur qui ayant perdu le fil, me balance parfois ! Je peux travailler sans un filet, ma bêtise me les tend... Je suis en contant déséquilibre stylistique !

La preuve, immédiatement sur la piste aux étoiles de mes textes constellés de jeux de mots légers, voltigeant au vent de mon imagination comme des fils de la Vierge. Mais rassurez vous, je n'ai pas d'araignée au plafond. Je tisse patiemment ma toile dans le labyrinthe de mes innovations linguistiques. Si vous ne voulez pas vous y égarer, possédez-vous le fil d'Ariane ?

Oui ! Nous sommes en permanence des funambules de la vie et de l'esprit. C'est ainsi ! Une maladresse de langage peut rendre comique ce qui se voulait sérieux ou pathétique ! Une mauvaise tournure de phrase peut nous jouer un mauvais tour. Elle effilochera le petit talent littéraire, affectera son style filandreux, l'emberlificotera et l'empêtrera, au point de faire "tourner le dos au cercle de nos admirateurs !"

- "Holà ! Holà ! Je vous arrête ! Monsieur l'accroc-bath écrivain, quelle est cette figure : "faire tourner le dos au cercle..." - "Et bien, chers amis, ce n'est rien que la preuve flagrante du ridicule consommé et assumé par votre serviteur, le grand guignol de la plume au chapeau !..." Je suis en permanence sur la corde raide de l'expression.

Je le sais, je n'ai pas inventé le fil à couper le beurre, mes écrits ont le corps gras. D'ailleurs, je suis tellement conscient de mes défauts d'écriture et chargé de tant de colliers de mes fausses perles que, j'ai créé pour me dédouaner à vos yeux, une piètre rubrique, intitulée :  "sans queue ni tête !" J'ai l'espoir, qu'avec le sel de l'esprit sur la queue de l'oiseau de la fantaisie et que, sans perdre la tête, le ridicule ne me tue pas. Je vous offre donc, au fil de la plume, balivernes et calembredaines !

Je renouvelle ainsi les inepties syntaxiques du galantin bourgeois gentilhomme. Je file doux la métaphore. J'abuse d'inélégantes turlupinades sous forme de "mystères et boules de comme". Je suis prétentieux comme Trissotin. Je suis parodique. Vous pourriez m'envoyer au diable et me mettre en boîte, j'en surgirais encore comme un diablotin !

Et comme apparemment, le ridicule ne tue pas, en toute invraisemblance, certains m'apprécient encore... Fil de fériste de la boutade et des histoires cousues de fil blanc, le trait d'esprit est mon fil à la patte. Je donne du fil à se tordre et à retordre à ceux qui veulent bien filer le parfait humour.

Mon ridicule, mes calembours, mon sac de nœuds sémantiques et le saugrenu de mes élucubrations sont parfois récompensés... Sans doute à ma juste valeur, celle de la créativité ! Voyez-vous ! Comme on ne prête qu'aux riches, moi, je prête donc à rire et j'ai, je vous l'assure, une vraie richesse de fond, celle de mes illusions, pas toujours comiques ! Vous pouvez donc bâiller, ô Corneille !

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Laisse tomber ! 1/3

Publié le par modimodi

FA Je n'aurais jamais dû te dire,

Dépité, entre deux soupirs :

Allez ! C'est bon, laisse tomber !

Tu m'as pris au premier degré,

Aussitôt, tu t'es dérobée,

J't'ai perdue, tu t'es éclipsée !

 

Je n'parlais pas d'moi, ma beauté !

Tu n'devais pas m'abandonner !

Je n'devais pas me fracasser,

M'entailler, me recroqueviller,

Cœur en miettes, éparpillé, 

En mille morceaux à ramasser !

 

J'veux pas d'amour en pointillé !

Tout avait si bien commencé...

Nous allions au même lycée.

Main dans la mienne, yeux renversés,

Contre toi, je m'étais pressé,

Je sentais ton cœur s'emballer.

 

J'n'cherchais pas à t'embrasser,

Tu t'étais laissée enlacer.

Douces caresses esquissées,

Doigts polissons, jupe plissée,

Tu les avais laissé glisser

Com' le serpent du caducée !

 

Tu ne m'as pas dit de cesser.

Tu ne m'as jamais repoussé,

Je m'suis montré plus empressé !

Dans un rêve, comme un insensé

"Je t'aime !", avais-je prononcé,

D'une voix blanche, bouleversé !

 

J'ai été de suite, exaucé.

Dans mes bras, tu t'es enchâssée.

Quand nous nous sommes embrassés,

L'amour en nous s'est condensé. 

J'étais embrasé, transpercé,

Tu rayonnais en mes pensées.

 

Je ne pouvais plus échapper

A ton cœur, la cage dorée

Où tu m'avais cadenassé.

Oh ! Je n'm'étais pas fait prier

Quand tu m'avais fait jurer

De t'aimer pour l'éternité.

 

Pourquoi veux-tu te libérer ?

Pourquoi voudrais-tu me quitter ?

A quoi bon vouloir t'envoler ?

Tu es déjà auréolée.

L'amour à ton front a posé

Sa couronn' de ciel étoilé.

 

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Grammaire Mais, ou, et, donc, or, ni, car ? 5/9

Publié le par modimodi

Mais, ou, et, donc, or, ni, car ?

 

Chaque élément est à sa place !

Pas un petit mot qui n'dépasse.

L'adverbe est là, invariable

Il se tient sage, comme une image.

 

Mots et groupes de mots, en ment,

Ne m'donn' pas de tourment, maman !

Pas de manière, de temps, de lieu

Ils vont tous à la queue leu leu !

 

Pour faire la circulation,

Je fais très bien la distinction

Entre tout's les prépositions,

Ces belles, préposées à l'union.

 

Ah ! Les petites liaisons,

Les sept discrètes conjonctions

Dit' de coordination,

Bien loin des juxtapositions !

 

Sur ma chaise, j'ai pris position,

Je concentre mon attention

Pour écouter le maître expert.

Je ne regarde jamais derrière.

 

Quand j'écris au petit hasard,

Qu'mes résultats sont en pétard,

J'efface mes boulettes au buvard 

Pour reprendre un nouveau départ.

 

Je n'échange plus un seul regard

Je me reconcentre sans retard

Afin d'coordonner dare-dare

Mais, ou, et, donc, or, ni, car.

 

"Peut-être bien au septième ciel !"

Gémit un vieux circonstanciel !

Oh ! Comment, où, quand et pourquoi,

C'est encore à moi, qu'ça échoit ?

 

N'avais-je donc pas d'autre choix,

Pour quel but, quel moyen sournois ?

Parce que je suis maladroit ?

Que mes mots n'sont pas à l'endroit ?

 

Que j'confonds souvent et parfois ?

Qu'j'ai pas la manière, ma foi,

Qu'j'ai tous mes accords de guingois,

Qu'on m'traite de chinois, d'iroquois ?

 

J'n'ai pas de veine, je fn'ais pas l'poids,

J'apprends tout sur le bout des doigts,

Mais j'ai les méninges à l'étroit,

Comme des flèches au carquois !

 

Je suis un ballot, je n'décoche pas !

Il peut s'marrer Robin des bois !

Au chant du coq, seul sur mon toit,

Y'a qu'le verbe qui donne de la voix !

 

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Boules de comme

Publié le par modimodi

* La femme, c'est comme l'étiquette, du décor, homme! Du protocole à la colle, on s'y attache sans retenue!

* La mort, c'est comme la lance de l'amour, son fer vous frappe en plein cœur!

** La vie, c'est comme un onguent, elle vous passe la pommade jusqu'à l'extrême onction.

** L'homme, c'est comme le tabac, du chiqué ou à rouler!

** L'amour, c'est comme l'apparition, un miracle pour les jeunes filles encore vierges.

* La mort, c'est comme la roulette: " Rien ne va plus, faites vos jeux ", dit le faux-jeton!

X* Le sexe, c'est comme le fruit: cueilli, pelé, mordu, il peut vous mettre à l'amande et vous réserver des pépins!

* La vie, c'est comme le train, si on ne prend pas la bonne voie, on s'égare! On patiente parfois sur une voie de garage et l'on déraille quand on n'est pas ferré. Au final, on est tous des chefs de gare!

* L'amour, c'est comme les impôts, il ne suffit pas de connaître le barème. Pour s'en payer une bonne tranche, il faut sauter!

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Ringard 2/2

Publié le par modimodi

 

SAF

Tous tes espoirs sont en jachère,

Ton mot préféré, c'est hier !

Tu t'es mis en régime, croisière,

Tu es relax, tu es pépère !

 

Tu t'es acheté un Land Cruiser,

Un modèl' révolutionnaire,

Une march' avant, cinq march' arrière !

Tu freines plus que tu n'accélères.

 

Pas question d'être à bout de nerfs,

Si l'on veut passer ses hivers,

Bien au chaud, dans son pied-à-terre

Avec sa jolie routinière !

 

T'es pas dans l'anticipation,

Plutôt en rétro-réaction.

T'es pas connecté en 4 G,

Tu n'vois pas le monde en 3 D.

 

T'as des vinyles, pas des CD,

T'es à la mode des yéyés !

T'as suivi l'dernier procédé

Qui donn' de la suite aux idées…

 

Et y'a 30 ans, que t'es fixé !

Tu n'as pas vu le train passer.

On dit que t'es un retardé,

Que tu t'es laissé déborder !

 

Non ! Pas question de galvauder !

On ne va pas tout bazarder,

Tant qu'on peut l'raccomoder,

Le souder et l'redémarrer !

 

Toi, t'es pour la conservation

Des bonn's manières, des traditions !

Absent aux inaugurations,

Tu n'aimes pas les créations !

 

Rien qu'le mot de concours Lépine,

Ça t'effraie et tu te débines !

En patt' d'eph, en pull tricoté,

Tu passes pour un démodé.

 

T'as le look du soixante-huitard,

Tu fais tarte, dans ton blouson noir !

T'as été révolutionnaire

Mais y'a trente ans et des poussières !

 

Tu vis au présent, dans l'passé,

Plus question de faire des projets.

Tu parais avoir renoncé

Avant mêm' d'avoir commencé !

 

D'avance, on te dit attardé !

T'es un pâlot, décoloré,

Mais t'as un'chance inespérée

Car c'est la mode du délavé !

 

T'es poussiéreux et dépassé,

Tu passes pour un arriéré,

Le surdoué d'la nullité,

Le gros nase, qu'on fuit à plein nez.

 

Mais à tous ces bachi-bouzouks

Qui t'ont étiqueté de gros plouc,

Toi, tu réponds du tac au tac,

Que t'es un lion du zodiaque !

 

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Bête comme mes pieds 3/3

Publié le par modimodi

 CV11

Ah ! Mes bons amis, ma Muse m'abandonne !

Je crains, qu'en temps que mauvais rimailleur, je n'arrive plus désormais qu'à "prendre mon pied" dans l'absurde d'un beau "sans queue ni tête" ! Je me mets moi-même le pied aux fesses !

J'ai grand besoin d'un bon chausse-pied. Je dois consulter un orthopédiste, un spécialiste en versification pour poète éclopé, qui sache redresser les rimes bancales et les vers estropiés. J'aurais du m'appeler clopin-clopant au lieu de "modimodi", poète-poète aux maudits mots dits.

Ma muse me fait des crocs-en-jambe ! Quand je me précipite sur la vibrante inspiration, que le lyrisme s'avance sur la pointe des pieds, que mon poème prend corps et que je suis tout près de faire danser la gaillarde à mes vers, patatras, je bute et j'achoppe !

Je suis le roi du bal des casse-pied ! Du coup, je ne sais plus sur quel pied danser et vous avez raison de m'envoyer valser. Il me faut tout reprendre et retomber sur mes pieds pour à nouveau versifier pied à pied. Je suis un jongleur de mots, un bateleur, un danseur polypode qui vous amuse de mes pieds et mes mains !

Je peux bien "aller au diable" avec mes "pieds fourchus" et mes rimes qui "ne riment à rien", car, m'a t'on dit, seul le diable, surgi de sa boîte va savoir "retomber sur ses pieds" ! Que dire en cette circonstance : Au diable vos vers ! Ou au diable vauvert ?... Sans savoir, je reste là et je persévère dans mes vers de vieux trouvère. Alors, si vous aussi, lassés de mes "bains de pied", vous vous en lavez les mains, moi, je me jette dans "le pédiluve" !

Amis, je vous le dis ! Vous jugez trop durement ces vers, vous vous en tenez aux faits, dits vers ! Vous ne connaissez pas mon terrible univers !... Car ma muse infernale me prend à revers et me pousse à versifier encore et toujours sur un rythme endiablé ! Peste soit de la géhenne ! C'est ma traversée du disert. A l'aide les poètes ! Par St Georges et St Paul, sans rencontrer le moindre petit pin parasol du "cimetière marin", je n'ai pas le moyen de m'y mettre à l'ombre et de reposer "mes pieds à son pied" !

Je n'ai plus qu'à souhaiter que ma muse, cette diablesse que je révère, cesse de se lever "du pied gauche". Je lui demande d'inspirer mon lyrisme et ma plus belle prosodie afin d'achever mon œuvre littéraire, si proche du supplice dantesque "d'Enfer et Damnation" ! 

Oui, je reste prosaïque car je ne suis en vers et contre tous que le vulgaire de La Vulgate ! Je ne suis compris que par le commun des mortels et peut-être uniquement par ma muse, qui m'attend à la porte de l'enfer ! Mon bel enfer !... Mais chacun de vous sait bien qu'Orphée échoue à ramener Eurydice à la lumière.

M'adonnant aux rites païens, je n'ai peut-être plus qu'à prendre quelques licences poétiques pour lui sauter dessus "à pieds joints" ! J'en serai d'avance, bienheureux ! C'est là, mon seul paradis encore possible et peut-être promis !... J'espère y parvenir sans vous laisser en plant dans la vigne au nectar parnassien. Je voudrais éviter d'avoir à vous quitter trop vite "les pieds devant" pour le grand, définitif et mérité "repose-pied" !

C'est, je le sais, l'avenir de tout poète, c'est de rester attaché à son terroir et à ses vers de terre afin de vivre éternellement, la tête dans les étoiles et les pieds dans l'eau de l'oubli, du Léthé !

Ô Muse, tu m'uses, tu t'amuses, tu abuses !

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Autant en emporte le vent 2/2

Publié le par modimodi

 

EMI Nous n'allons pas à contre vents,

Nous allons tête et nez au vent !

Si petite pluie abat grand vent,

Nous domptons tous les éléments.

Contre les marées et le vent,

Le bonheur est un brise vent !

 

Nous ne craignons pas les coups d'vent,

Les courants froids et décevants.

Nos cœurs s'enlacent sous l'auvent.

Ta chemis' flotte au gré du vent !

Nus, derrière ce paravent,

Nos désirs nous rendent émouvants.

 

Autant qu'en colporte le vent,

Nous leur gémissons : au suivant !

Autant qu'en exporte le vent,

Nous confions nos ébats au vent

Pour que monte le plain-chant

De nos émois, tambour battant !

 

Comm´ des oiseaux, ailes au vent,

Nous fendons le ciel, en gravant

Nos cœurs, enlacés tendrement.

Notre amour glisse, en écrivant

La chanson d'amour et de vent

Que font les amants en rêvant.

 

Nos corps vont pleine voile au vent !

Nous volons en virevoltant,

En filant l'amour à tout vent.

En cœur à cœur dorénavant :

Nous prenons le temps et le vent

De nous aimer aux quatre vents.

 

Autant qu'en comporte le vent,

Nous cueillons les roses des vents,

Que nous effeuillons au levant !

Moi, j'vais vers toi, flamberge au vent

Pour que tu penses à moi souvent !

Autant t'en apporte le vent !

 

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Lettre aux taiseux - Éloquence 2/2

Publié le par modimodi

 CV BLOG 33

L'éloquence suppose au moins une élocution, des sons, une voix, des réponses orales formulées dans des paroles audibles ! Mais l'écriture sur blog, vigoureuse, enflammée, convaincante que j'offre à votre lecture n'est pas entendue de vous ! Sur vos écrans d'ordinateur ou de tablette, vous ne pouvez ouïr mon bel enthousiasme. Je ne perçois rien en retour, ni votre souffle ni votre impatience.

Si un cœur qui soupire n'a pas ce qu'il désire, que voulez-vous de moi ? Devrais-je contre ma volonté, rendre à mon tour, mon tout dernier soupir sans l'avoir su, un jour ? Mon âme s'envolera-t-elle tandis que mes écrits resteront lettre morte ?... Je n'avais qu'une parole, l'aurais-je tenue pour rien ?

Je ne serai jamais traité d'éloquent. Il manque le ton de ma voix et ses envolées lyriques, exaltées. Il manque les nuances des émotions et des sentiments ! Il manque l'expression des intonations, les rythmes et le phrasé, les gestes et l'échange de vos regards ! Je ne peux pas vous faire vibrer !

Je ne peux vous toucher que par mon expression écrite. Je peux être significatif par une sémantique ciselée et l'association généreuse des sens mais pas par l'art oratoire. Vous ne pourrez me reprocher ma prononciation, mon accent voire mes travers d'articulation. Il manquera toujours le souffle qui témoigne de l'inspiration !

Alors, verbeux mais pas loquace, je ne serai jamais un homme de paroles ! Vous ne pourriez me répondre à votre tour que par l'écrit chétif de vos commentaires ! Oh ! Gare aux couacs ! Un mot de travers et je prendrais illico, "un pan sur le bec" verseur de mon encrier, de la part de quelques petits canards likés ! Une claque pour un clic !

L'âne, que je suis, a beau braire pour avoir du son, le virtuel ne nous permet pas de nous entendre. Je ne pourrais devenir éloquent qu'à travers vous, en me dédoublant... Il m'arrive ainsi de vous imaginer en train de déclamer un de mes poèmes, (une fois n'est pas coutume) que vous auriez apprécié. Alléluia ! Avec votre emphase nous voici, enfin en phase ! Vous me rendriez éloquent et peut-être même grandiloquent !

Quand on n'est pas inspiré comme l'étaient Verlaine ou Musset, est-ce cela "l'art poétique" ?... Consisterait-il dans la rhétorique, c'est-à-dire dans l'art de faire couler les mots d'une plume quasi diarrhéique, pour faire déborder de lyrisme, l'émotion des lecteurs ? Mais cet art oratoire ne suppose-t-il pas un minimum de capacité aratoire chez un lecteur, au moins cultivé !

Moi, j'ai le plus souvent le verbiage à la place du verbe ! Hélas ! Mon style empâté et boursouflé vous prouve simplement que le verbe s'est fait chair et que le mot écrit ou parlé défend avec passion bien chèrement sa peau! Paroles ! Paroles ! Je suis sûrement trop elliptique pour vous ! Vous êtes sans doute, motus et bouche cousue d'or de votre silence !

D'ailleurs, si j'avais la possibilité de vous parler et d'être entendu, ne parlerais-je pas à un sourd et à une muette ? Je parie chers taciturnes que je pourrais même parler à votre nez et à votre barbe, puisque vous m'y riez déjà ! Je pourrais parler d'abondance puisque vous me faites les cornes ! Je finirais alors par croire que ma muse est une corne-muse !

 

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