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Articles avec #fou d'amour tag

Battements d'ailes 2/2

Publié le par modimodi

FA

Pas de jalousie mortelle

Comm'ces bêtes péronnelles

Qui me mettent à bout d'elles !

Ne soyez point si cruelle,

Ne me rognez pas les ailes

À coups de bec et scalpel.

 

À vous, je serai fidèle !

Aux cuiss' de quelques donzelles,

Je préfère encore vos ailes.

D'un' pair', je me fais la belle !

Ne soyez donc pas rebelle,

Ne v'nez pas m'plumer les ailes !

 

Ne me donnez pas d'coups dans l'aile

Ni de flèch's comm' Guillaume Tell !

Pas de plomb, ma toute belle !

Ne me brûlez pas les ailes !

J'en garderais des séquelles,

J'aurais besoin de tutelle !

 

Je devrais prendre une oiselle,

Sans cervelle, un top model,

Une folle jouvencelle

Qui m'enlacera tel quel,

Ailes sous elle, parallèles

Pour extases graduelles !

 

Sur ses ailes, en balancelle,

Volerai-je vers l'éternel.

Avec le ciel pour ombrelle ?

Chanterai-je la ritournelle,

Enfer-paradis-marelle,

Dans un dernier battement d'ailes ?

 

Mon ange, mon idéelle,

Ouvrez-moi bien grand vos ailes,

Que mes désirs vous constellent !

Mon amour, mon Logis-Ciel,

Faites-moi une passerelle

D'étoiles et d'étincelles !

 

Divin ! Ce bruissement d'elle !

Elle m'a rendu fou d'elle !

J'suis monté dans sa nacelle.

Je fais de la balancelle

Avec mille tourterelles,

En plein cœur de l’arc-en-ciel !

 

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Battements d'ailes 1/2

Publié le par modimodi

FA

Ma colombe, ma dame-oiselle,

Je vous aime à tire d'ailes !

J'accours pour la bagatelle,

Pour vos froufrous, vos dentelles,

Votre coquin porte-jarretelles,

Votre peau parfum cannelle !

 

Mon oiseau de l'arc-en-ciel,

J'veux d'l'amour, du passionnel,

J'veux d'l'extase intemporelle,

J'veux du feu, des étincelles,

J'veux vos bas pour une échelle

Qui grimp' jusqu'au 7ème ciel !

 

Ma douce, mon hirondelle,

J'ai du zèle plein mes ailes !

Je veux bien que l'on s'emmêle

Pour danser la tarentelle

Avec tout's les colombelles,

Palombes et bartavelles.

 

J'veux du bonheur, plein mes ailes,

Comme sur les coccinelles,

Sous l'odorante tonnelle,

Qui dansent en ribambelle,

Au cœur d'or des immortelles,

Ou des blanches asphodèles.

 

Mais pas de vaine querelle,

Vous chantez comme un' crécelle !

Vous grincez comm' cent sauterelles,

Hannetons et cicindèles !

En m'aimant à crincrin d'ailes !

C'est bien trop de décibels !

 

Je n'cours pas la damoiselle,

La fausse vieille pucelle,

La roucouleuse d'hôtels

Qui s'fait chatte et sensuelle,

Offrant ses plaisirs charnels

Pour s'faire conduire à l'autel !

 

Vous êtes mon Essence-ciel !

Un simple battement d'ailes,

Un unique frisson d'elles,

Est pour moi Providence- ciel !

Vous m'êtes Existence-ciel !

Mon ange, Référence-ciel !

 

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L'amour vache

Publié le par modimodi

FA

Notre histoire est une ménagerie !

C'est la cata, une vraie vacherie !

Tu te prends pour la vache qui rit !

On t'entend de la fromagerie !

 

Moi, j'm'attendais au Saint Esprit,

Au ramage et aux gazouillis

Des beaux oiseaux du Paradis,

Mais tu bavardes comme une pie !

 

Je t'ai appelée, ma perdrix,

Mon rossignol, mon colibri,

J'ai chanté comme un canari,

L'amour et ses pots-pourris !

 

Toi, tu m'as pris pour une perruche,

Et p'tit à p'tit pour une autruche.

J'suis ta p'luche et tes fanfreluches, 

Je m'suis fait enduire la baudruche.

 

Je suis suspendu à tes lèvres,

Mais toi tu me fais tourner chèvre !

Tu me dis de fuir les dondons

Qui s'font friser comme des moutons !

 

Non ! Mon amour, ma petite caille,

Je ne fréquent' pas la volaille,

Et encore moins le gros bétail.

Moi, je m'impatiente au bercail !

 

Mais t'es jalouse comm'cent coucous,

Faut qu'je file comme un p'tit toutou,

Le caniche du cirque de Moscou,

Un noir cachou en caoutchouc !

 

Tu m'tiens en laisse, faut que tu m'dresses,

Que j'disparaisse, réapparaisse

Sans aboyer, avec adresse,

Battant papattes, de la grosse caisse ! 

 

Tu veux qu'je fasse des prouesses,

Que j'cavalcade avec noblesse.

 À ma crinière, t'as fait des tresses,

J'suis un baudet d'cirque en détresse !

 

Hier, tu m'offrais tes caresses,

Aujourd'hui, tes griffes de tigresse !

Je voudrais tant que tout cela cesse

Et que je retrouve ma maîtresse.

 

Hier, tu m'appelais Fanfan,

Je devais te faire quatre enfants.

Aujourd'hui, tu m'traites d'éléphant.

Je dois me remuer tout l'temps !

 

Tu me prends pour ton chameau,

Faut que je bosse, t'es sur mon dos !

J'suis mêm'ton zèbre, maillot rayures

Car pour une fâcheuse éraflure :

 

J'dois refaire toute la peinture !

Plus le temps d'dormir comme un loir

Ou j'finis à la rôtissoire

Comme un bon gros magret d'canard !

 

Oublié, le temps des aubades !

J'suis ta bête noire, ta régalade,

Je suis ton bœuf et ta croustade,

Tu me cuisines à l'estouffade.

 

Tu vas m'finir en carbonnade !

Pas un jour, tu ne fais relâche,

J'voudrais simplement qu'tu m'lâches !

Je n'en peux plus de cet amour vache !

 

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Fleurs de l'âge !

Publié le par modimodi

 

FA

Pour vivre notre plein bonheur,

J'aurais dû apprendre par cœur,

J'aurais dû savoir, par le cœur,

Le langage odorant des fleurs.

 

Il me fallait être au parfum,

Ne pas se fier à ce beau teint

Et confondre touffe de thym

Avec ces fleurs de baratin !

 

Prenez-moi, voyez, je vous donne

Pour faire ma cour, ma mignonne,

Un petit bouquet d'anémones

Et quatre baisers pour aumône !

 

Pour que vous me teniez la main,

Partageant le même chemin,

Pour aujourd'hui et pour demain,

Je vous offre mille jasmins.

 

Que les plaisirs soient nos délices,

Que nous buvions à pleins calices

Dans la blancheur fraîche des lys,

L'ivresse des amaryllis !

 

Effeuillez-vous vite ! Vite !

Comme font les marguerites.

Oui ! Je vous aime à la folie,

Ma belle de jour et de nuit !

 

Mon amante du sans souci,

Mes libations de l'ambroisie,

Vous m'offrez la fleur et le fruit

De votre beauté chaque nuit.

 

Je défaille et tourne de l’œil,

Dans la grâce des chèvrefeuilles.

Je meurs au creux de vos bras,

Dans le parfum du réséda.

 

Ma solaire, mon immortelle,

Ma rose, mon asphodèle,

Nous ne craignions ni vent ni grêle

Pour notre amour perpétuel.

 

Nous n’étions pas en radotage !

Dans nos tisanes de tussilage,

Rien n'annonçait l'amer naufrage

De nos fragiles fleurs de l'âge.

 

Le bonheur était floraison.

Nous avions quatre saisons

Pour vivre enlacés, mon liseron,

Sans jamais le moindre mouron.

 

Nous nous aimions, ma capucine,

Dans la ouatine et la mousseline.

Nous avions ôté les épines

Aux aubépines, à l'églantine.

 

Oui ! Nous ignorions que l'art-roses

Était fleur d'ostéoporose,

Et qu’la ménopause se ramène

Avec la fin des cycles. Amen !

 

 

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Corps d'artichaut

Publié le par modimodi

 FA

Un peu, beaucoup, passionnément,

Tu t'es offerte à ton amant.

D'à la folie à pas du tout,

Tu as mis mon cœur à genoux,

Tu m'as envoyé dans les choux,

J'ai la tête dessus-dessous.

 

Mon petit trèfle à quatre feuilles

T'as mis mes désirs en mille-feuille.

En complicité de clins d’œil,

Je t'ai confié, empli d’orgueil :

"Je voudrais bien que tu t'effeuilles,

Dès que tu franchis mon seuil.

 

Dans un jeté éblouissant,

Enlève-moi tes sous-vêtements,

Que le désir soit grandissant !

Ne va ni trop vite, ni trop lent,

Je suis sur des charbons ardents,

Mets mon corps à feu et à sang !"

 

Avec la Pucelle d'Orléans,

J'aurais été chaud et bouillant,

Je m'serais embrasé en rien d'temps

De mill' plaisirs neufs et flambants,

Mais toi, tu as mis trop de temps,

J'm'suis endormi entre temps.

 

Pour mes désirs, c'est l'hécatombe !

De trop languir, moi, je succombe.

Si te dessaper prend des plombes,

Vaut mieux qu'j'attende les palombes,

Que je plum' la premièr' colombe,

Car j'ai ma vigueur qui retombe !

 

De t'aimer, je ne suis plus chaud !

Que tu te dépouilles, peu me chaut !

Il me faut un corps d'artichaut

Que j'épluche de bas en haut,

Sans tomber dans les mille embûches

Du froufrou de tes fanfreluches !

 

Je n'vais pas attendr' le dégel

Pour goûter à la bagatelle !

Je te veux à la croque au sel,

J'te monte à cru, au septième ciel,

Pas pour l'extase spirituelle

Mais pour les délices charnels !

 

Oh ! Je m'rappelle de Marguerite !

J'y pense encore et ça m'excite.

J'arrachais ses bas, sa chemise

A chacun de ses strip-teases.

Moi, j'veux t'farcir jusqu'à la goule !

On appelle ça la barigoule !

 

 Je t'aime comme un meurt-de-faim,

Je veux bien plus qu'un baise-main,

Je veux du sexe et tout l' tintouin !

Je veux monter au paradis,

Comme un conscrit ragaillardi,

La fleur d'artichaut au fusil !

 

Mais j'suis bête à manger du foin,

J'n'ai qu'ton aigrette entre les mains...

La relation s'est vinaigrée !

Tu as pris ton air détaché,

Et tu es restée habillée...

Pas question de capitules ! Hé !

 

Adieu, plaisirs d'effeuillaison,

Adieu, bonheur des floraisons,

Car si dans ton cœur, tout est bon,

Avec toi, j'ai touché le fond !

Valait mieux toucher le pompon

D'un marsouin breton du Léon !

 

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Pomme cuite au four !

Publié le par modimodi

 FA

Inutile de m'appeler mamours,

Ta p'tite marquise d'Pompadour !

Tu n'as plus ta voix de velours,

Quand tu te faisais troubadour !

 

Tu es désormais hors concours.

Tu ne sais plus chanter l'amour.

Tu piailles tel un poussin d'un jour

Mais c'est faux-jour et contre-jour !

 

Tu n'es qu'un vieux coq de bass'-cour,

Qui s'égosille au point du jour,

Sans agacer les alentours,

Sans réveiller dans les faubourgs.

 

Tu ne sais plus être en atours,

Je peux t'appeler Balo, balourd,

Gras du jarret, et bien trop lourd

Comme un vieux cheval de labour !

 

Tu crois que d'partout, on accourt

Pour tes crottins d'Rocamadour !

T'es une vieill' carn', sur le retour,

Tu n'as plus la fraîcheur du jour !

 

T'as trop d'kilomètres, au compte-tour,

T'as le moteur en fin de parcours,

Plus d'priorité au carrefour.

T'as entamé ton compte à rebours !

 

Tu es un mufle au souffle court.

Tu veux me faire ta chasse à courre.

Non! J'ne veux pas que tu m'débourres,

J'aimerais mieux fair' demi-tour !

 

Pour un concerto de Brandebourg,

Tu prends ton cor. Ouah ! Au secours !

Il vaudrait mieux devenir sourd,

Que d'ouïr tes morceaux d'bravoure.

 

Autant me jouer du tambour !

Je n'entends plus tes mots d'amour !

Pourquoi, voudrais-tu qu'je savoure

Tes gauloiseries, tes calembours ?

 

Pourquoi veux-tu me faire la cour,

Que je me pâme et m'énamoure

Comme une vieille belle-de-jour,

D'un trognon de pomme d'amour ?

 

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Amour aveugle 3/3

Publié le par modimodi

FA

Toi, mon miroir aux alouettes,

L'amour n'est-il qu'à la sauvette ?

Ma voix restera-t-elle muette

Lorsque je t'exhorte à tue-tête ?

 

Suis-je condamné à perpète 

A garder fermées mes mirettes ?

Dois-je t'aimer à l'aveuglette

Ou porter une pair' de lunettes ?

 

Quand je t'ai connue mon oie blanche,

J'étais muet comme une tanche,

A présent, tu as ta revanche,

J'erre et je braille en canne blanche.

 

Je tâtonne, je m'accroche aux branches,

Car dès que je me penche, je flanche !

Je cherche ton regard pervenche.

Mais je n'ai plus de vision franche !

 

J'ai beau jeté les yeux au ciel,

Le chasseur Orion me constelle

De grandes gerbes d'étincelles !

A moi, les anges ! Par St Michel !

 

St-Gabriel et Raphaël,

Venez à moi à tire-d'ailes,

Mettez le feu à mes prunelles,

Donnez à mes yeux l'arc-en-ciel !

 

((Pour en avoir le cœur bien net,

Dois-je monter dans la charrette,

Toiser, me décrocher la tête

Comm' l'a fait Marie Antoinette ?))

 

Dois-j'prendre le bout d'la lorgnette

Pour voir entre deux planètes

Briller la star, toute en paillettes

Qui m'a coûté les yeux d'la tête ?

 

Aurais-je droit aux viatiques 

Des aveugles et paralytiques ?

Ou vais-je demeurer en disgrâce,

Lire l'avenir dans la mélasse ?

 

Créon écoutait Tirésias,

Moi, je suis seul dans la brouillasse

Où je broie du noir comme Horace

Et, je crois bien que j'le surpasse !

 

De toi, faut-il faire mon deuil ?

M'as-tu donné le mauvais œil

Pour ne m'offrir que larme à l’œil

Et ton amour en trompe-l’œil ?

 

Mon petit trèfle à quatre feuilles,

Dois-j'garder mon compas dans l’œil,

Faut-il ravaler mon l'orgueil,

Et t'aimer au doigt et à l’œil ?

 

L'amour est-il la vue d'l'Esprit,

Concédée en catimini

A tous les anges du Paradis,

Pour leur faire croire à l'Infini ?

 

Suis-je donc fou d'y croire aussi ?

 

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Amour aveugle 2/3

Publié le par modimodi

FA

L'amour m'a laissé son bandeau,

C'est ma couronne et mon cadeau.

Dans mon royaume, y'a que les borgnes

Qui la convoitent et qui me lorgnent !

 

Tels de brillants caméléons,

Ils m'envient de leurs gros yeux ronds.

Moi, sous la flèche de Cupidon,

J'ai perdu raison et vision.

 

Il m'est impossible d'être en vue,

Je n'ai plus le moindre point de vue.

Comme un hibou, j'ai la berlue

J'ressemble à un hurluberlu !

 

Je t'ai aimée à première vue

Et je t'ai portée jusqu'aux nues,

T'imaginant offerte et nue

Dans l'abandon des ingénues !

 

Yeux dans les yeux, de prime abord,

Je t'ai fait don de tout mon corps !

Oui, je t'ai tout donné hier

Enfin, presque tout ! Oh ! Misère !

 

Qu'avais-je à garder mes œillères ?

Pourquoi t'avoir dit, convaincu

Que j'étais ferme et résolu,

Qu' j'taimais à perte de vue !

 

À présent, tout en maladresse,

Je veux prodiguer mes caresses,

Que toute à moi, tu te dévoiles,

Tout en tutoyant les étoiles !...

 

Mais quand moi, j't'aime les yeux fermés,

Tu tournoies, hors de ma portée,

Comme Amélia au bal masqué.

Je n'ai que ton ombre à happer.

 

Mystérieuse jusqu'à l'ultime,

Tu te donnes à moi, en énigmes.

Il me faudrait des yeux de lynx

Pour percer l'énigme du Sphinx !

 

 

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Amour aveugle 1/3

Publié le par modimodi

FA

Ô mon amour, mon embellie,

Mon imperceptible éclaircie,

Quand mon cœur traversait la nuit,

Tu m'attendais dans l'infini.

 

Telle une étoile du puits,

Tu as surgi, m'as ébloui,

Jetant en pluie de confettis,

Poudre d'azur et pierreries.

 

Éros n'est pas un antiquaire,

L'Amour est un diamantaire.

Il offre aux amants, solitaires,

Saphirs et rubis en rivières,

 

Pour que Cupidon, sagittaire,

Perce leurs cœurs, ces lapidaires,

Gangues de pierres et de lumière

D'éclairs de passion incendiaires.

 

Oui ! Tu m'en as mis plein les yeux,

Je peux en remplir les cieux.

Mon cœur n'a pas de contre-feu,

Je demande un cessez-le feu.

 

J'avais imploré mes aïeux,

Secrètement, le grand bon Dieu

De m'ôter les tourments sableux

De ce jeteur de poudre aux yeux.

 

Fidèle, un peu moyenâgeux,

Je refusais d'être cendreux,

Petit amoureux poussiéreux,

Aux songes creux et nuageux !

 

Je voulais que mon cœur neigeux

Se fusionne au tien peu à peu,

En étincelles, à petits feux,

Jaillissants lors de nos aveux.

 

Tu m'as envoyé mille foudres,

Je n'ai plus l'temps de me dissoudre !

Mon cœur fait flick, mon cœur fait flack !

Je me noie dans la premièr' flaque !

 

Ah ! Je n'y ai vu que du feu !

J'ai fondu pour tes grands beaux yeux !

Je suis aveugle, je n'y vois goutte,

Je perds la vue ! C'est la déroute !

 

Si tu as toujours ton cœur d'or,

Emmène-moi à Épidaure !

Des ténèbres, je voudrais guérir

Mais pas d'amour, dois-je en mourir !

 

Prends mon bras et tiens-moi la main,

Que je ne trébuche en chemin.

Je suis comme Œdipe et Tobie,

Je porte les yeux de la nuit.

 

 

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Poignées d'amour

Publié le par modimodi

FA

Tu peux m'aimer à bras le corps,

Me murmurer encore ! Encore !

Moi, je t'aim' de plus en plus fort

A en remplir tonneaux, amphores.

 

Avec toi, j'peux en faire des tonnes !

Je suis barrique, je suis bonbonne,

Je suis tout repos et confort,

Je rassure par mes contreforts.

 

Avec moi, nos amours mijotent.

Menu complet à la popote !

Tu te régales et tu fais "gloup" !

Du bonheur de ton gros plein d'soupe !

 

J'suis ton marmiton, je fais tout :

Rots et pâtés, potées, ragoûts.

J'vais te cuisiner mon p'tit chou !

Mille et un délices. Oh ! Seins doux !

 

De l'amour, j'ai à profusion,

Ras mon chaudron, plein mon bedon !

De Noël à Pâques aux tisons,

Aime-moi de tout' ta passion !

 

Monte-moi sur le bourrichon,

Enfourche le vieux canasson,

Donne caresses, à-coups, frissons

Mais n'casse pas le vase de Soissons !

 

Je ne veux que t'aimer d'amour,

J'ai de la soie et du velours !

Pour t’emmener jusques aux cieux,

J'ai mêm' le plus beau train de pneus !

 

Tu peux toujours avoir confiance !

Jamais je ne perds contenance.

Donne-toi à moi en aisance,

Et enlace-moi avec les anses.

 

Je suis ton pot, je suis ta cruche,

Quand tu m’susurres : Oh ! Ma baudruche,

Allons ! Ne fais pas ta nunuche,

J'attends que sur moi tu te juches !

 

Je boudine entre mes bourrelets.

Je ne suis pas laid, mais replet

Et je sais que cela te plaît,

Quand nous jouons au tourniquet !

 

Quand sur moi, toi, tu te trémousses

De tendres assauts en secousses,

J’admire tes deux pamplemousses

Et contemple ta lune rousse !

 

Alors ma douce, ma mie, mamour

Attrape mes poignées d'amour,

Ne crains pas roulis et tangage,

Agrippe-toi au bastingage !

 

Inutile d’appeler les secours,

Accroche-toi à mes contours !

Fais l'amour à ton gros balourd !

Aime-le, jusqu'au point du jour.

 

 

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