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Articles avec #proverbes tag

L'art du leurre 1/2

Publié le par modimodi

 

 PROV 

A l'est comme à l'Ouest, rien n'est paraît-il nouveau et "tout ce qui brille n'est pas or" ! Tel Janus, le faux a deux visages: celui de son aspect sociologique et médiatique pour grand public mais aussi un second aspect référencé à la vie privée, à une présence plus intime, tels que l'Art et nos émotions peuvent en témoigner...

L'art ou plutôt ses lapsus, nos calembours, nos mots d'esprit, sont des jeux de l'être et du paraître. Pour un peu, ils nous transformeraient en machines et rendraient nos machinations iconoclastes et frondeuses!...

Ainsi, la vraie pissotière exposée par Duchamp dans une galerie comme vraie-fausse oeuvre d'art. Ainsi le tableau de Magritte" les vacances de Hegel" où un verre plein d'eau posé sur un parapluie ouvert tient l'équilibre. Ainsi la machine à coudre sur la table de dissection de Lautréamont. Ainsi les lithographies aux figures impossibles d'Escher et les hamburgers en plâtre peint d'Oldenburg. Ainsi les trompe-l'œil d'appartement ou les "murals" qui ouvrent des espaces insolites au coeur bétonné des villes.

Quand Dali ou Picasso signent des faux Dali (Picasso), quand Chirico, âgé, peint des Chirico première période, ou que Vlaminck crie au faux en voyant une de ses toiles de jeunesse, c'est le marché de l'Art jusqu'au concept d'authenticité qui est mis en cause.

Heureusement, il y a toujours un intermédiaire "de bonne foi", marchand expert ou membre de la famille pour reconnaître son erreur.... La peinture est souvent une trompeuse transposition du réel et de l'imaginaire.

L'artiste comme le faussaire nous fascinent et bien plus s'il est génial comme ce Van Meegeren, qui non content d'imiter Vermeer, profite d'un trou dans la biographie du peintre pour lui inventer une époque et un style inédits. Il crée ainsi une série de Vermeer fictifs et rapidement fait fortune. Enfin, pour offrir un dernier pied-de-nez aux embobinés, il se dénonce lui-même comme l'auteur de la supercherie.

En littérature, souvenons-nous du Goncourt décerné deux fois à Emile Ajar-Romain Gary! Personne n'a oublié Vernon Sullivan créé par Boris Vian. Jorge Luis Borges s'est même associé à son ami Adolfo Bioy Casarès pour publier une parodie de roman policier, "Un modèle pour la mort" sous le pseudonyme de B. Suarez Lynch. La mystification littéraire quand elle est talentueuse agite son chiffon rouge devant les yeux des naïfs lecteurs abusés!

La littérature farcesque plus ou moins subtile ou celle publiée par de mauvais faussaires est également talent-tueuse mais parfois drôle. Savez-vous que pour attirer l'attention sur sa revue satirique, " Les guêpes", qui se trouvait en perte d'audience, Alphons Karr fit répandre la nouvelle de sa mort. Le numéro collector s'arracha aussitôt. Quand il reparut, l'écrivain dit à ses amis médusés: " Oui, j'étais mort, mais cela va mieux. "

Tout le monde a en tête, le rôle considérable "des nègres" qui écrivent dans l'ombre les romans d'auteurs parfois célèbres. Auguste Maquet fut l'un des nègres d'Alexandre Dumas père. Pour échapper à la connotation péjorative de l'emploi du mot nègre, certains ont employé le terme "teinturier" et Voltaire utilisait même le mot "blanchisseur. "

Mais au fond, est-on sûr d'être vraiment original et créatif? Ce qu'un écrivain s'applique à écrire a sans doute déjà été écrit en mieux! En ce qui concerne, un certain Modimodi, c'est certain! Faut-il croire qu'aucune oeuvre n'existe en elle-même, mais qu'elle appartiendrait plutôt comme le dit Jacques Finné " à un Grand Tout illimité où les notions de temps et d'attribution sont illusoires "?

Alors, il faut être sans illusion, toute gloire serait fictive! L'avantage immédiat est qu'il ne sert plus à rien de critiquer l'auteur, ce n'est plus lui, mais les autres avant lui!... Si écrire c'est plagier, écrire c'est oser aussi avec sincérité et authenticité! Le poète n'a donc pas fini de persévérer dans l'erreur pseudo-créatrice....

Moine copiste ou plagiaire, Dieu reconnaîtra les siens! Giraudoux disait: "Le plagiat est la base de toutes les littératures, excepté de la première, qui d'ailleurs est inconnue" Mais alors, vous pouvez à votre tour faire ce rêve fou!...qu'un jour, " les derniers seront les premiers! "...

 

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Joyeuse P.A.C. 3/3

Publié le par modimodi

 

 TQP 38  

Quelle vacherie d'époque ! Un ministre nous le disait : "Souvent vache varie, bien Fol est qui s'y fie !" Un autre proverbe a aussitôt surgi. "Souvent vache qui rit a le cerveau tari !" Le plancher des vaches s'est transformé en piste aux étoiles pour nos bouffons à la voix lactée, au pis-aller, toujours prêts à nous sevrer !

Nous avons heureusement labellisé la viande bovine française afin de garantir au bétail né, élevé, abattu en France, le vivre et le mourir au pays. Le bonheur quoi !... Pour nos charolaises et nos limousines ! Est-ce une raison suffisante pour s'en payer une tranche et aimer écouter meugler à tue-tête, dans les beuglants british, ce succès bœuf : " J'irai revoir ma Normandie !", au cours d'un concert exclusif de cornemuses et de clarines !

Mais on préfère nous affoler en nous certifiant la tricherie généralisée sur l'étiquetage des viandes et leur traçabilité. Ainsi, la viande est d'origine France mais élevée et abattue en Irlande puis découpée en Grande Bretagne. Quelques coups de tampons au passage des frontières et franco de porc, il n'y a plus que le consommateur qui soit encore français et pris pour un paysan à gros sabots, au rire agricole, mal cultivé !

Et qui prend le monde paysan en grippe, sinon la grippe aviaire elle-même? Devrons-nous donc étouffer dans l’œuf, la rumeur de la fraude et de la malbouffe ? Avant qu'elle ne nous donne la chair de poule, aurons-nous bientôt l'esprit brouillé ?

Avec leurs manipulations génétiques et leur nourriture aux hormones de croissance, vous verrez bien qu'un jour, les poules auront des dents et que les porcs auront la forme des saucissons, prêts pour l'apéro !

Attention à l'auguste geste du semeur de peste bovine, porcine et de fièvre catarrhale ovine ! Nos estomacs sont depuis longtemps devenus des poubelles. L’égout et les douleurs entretiennent la crise de foie post industrielle. Chacun peut creuser sa tombe avec ses dents. Par un tour de vache, nous perdons la tête et la santé mais l'Europe garde en majuscules de profits ses parts de marché : E 102, E 127, E 220 (histoire sans doute de rester branchée et de nous en faire voir de toutes les couleurs !)

Les pluies acides peuvent tomber sur nos betteraves à sucre, ce n'est pas nous qui pourrons nous sucrer. Pour gagner de l'or en barre, go ! Mais surtout pas d'embargo ! Vive le beurre et l'argent du beurre ! Avec les bébêtes qui ont un grain, certains étaient même parvenus à faire du blé !

Plus besoin de glaner, glander ou chaumer, c'est désormais l'abondance promise aux rustres ruraux et aux rescapés des remembrements ! Tout le monde pourra moissonner sans être fauché. Aujourd'hui, avec les pulvérisations aux super désherbants, plus d'herbe ni de vache folles ! Fini de végéter, y'a bon le glyphosate et les produits phytosanitaires ! Plus d'insectes, d'abeilles, de champignons, d'escargots devenus comme les plantes, indésirables. Alors, bon ou mauvais génie génétique, c'est OGM que j'aime de gré ou de force !

Tonnerre de Zeus, au cou de taureau blanc, pourquoi crier : Vive l'Europe et joyeuse P. A.C à tous ? Mais qu'est-ce qui cloche, alors ? Pourquoi les cultivateurs et les campagnards sont-ils sonnés ? Devraient-ils, sans fin, agiter le grelot du fou comme les troupeaux leurs sonnailles ?

Pour eux, pour tous ces empoisonneurs empoisonnés, nous devrions furieusement faire la claque à grandes baffes. Par solidarité, nous leur donnerions la parade comme au cirque, avant d'avoir à faire, par leur faute, notre dernier tour de piste.

Car autour de l'arène, nous voilà environnés et tous cons cernés par la biosphère. Vive donc la joyeuse cavalcade mais, si possible, pas avec de vieux chevaux de retour, des carnes incarnées ! Tous à cheval sur nos principes écologiques ou en selle et à toute vapeur sur nos chevaux de bataille. Y'en a marre de se faire taper sur l'écosystème !

Soyons donc les funambules du fil à couper le beurre, les acrobates qui travaillent sans filet à provisions. Soyons les omnivores du plaisir et si on nous prend pour des pitres ou des guignols, tâchons de ne pas devenir les dindons de la farce ! Même contaminés, soyons créatifs et vigilants, nous sommes notre propre centre antipoison ! Manifestons ! Moi, je résiste en trempant à mon tour ma plume dans le poison, fiel de ma bile. La colère n'immunise pas mais elle défoule.

Encore bien même ne nous resterait-il plus qu'à faire voler, en guise de colombes, de vieilles poules mouillées ou édentées, encore bien même, n'aurions-nous plus qu'à faire compter des puces savantes et sourdes, chanter les jours de pluie aux canards boiteux ou faire sauter dans nos prés carrés des moutons à cinq pattes, gardons le moral et l'esprit buissonnier. Mettons-nous au vert, chloro-filons et prenons les jambes à notre cou après y avoir accroché la clé des champs !

Mais en aurais-je le temps? Holà ! Ai-je déjà la fièvre aphteuse, des idées biscornues ou des visions cornues ? Ami lecteur, ne me mets pas en quarantaine si j'ai l'esprit qui bat la campagne ! Je donnerai bien ma langue au chat mais elle est déjà promise. Le drame, c'est que je ne sais plus à qui. Ah ! La vache !

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Joyeuse P.A.C. 2/3

Publié le par modimodi

 

 TQP 37  

Tout le monde respecte soit disant l'environnement et contribue à sa qualité. Mais les écos-taxes ont été un fiasco ! Les bonnets rouges sont restés accrochés aux portiques ! Les épandages de lisier et de boues et les traitements répétés en fertilisants, fongicides, insecticides, pesticides détruisent la nature et mettent notre santé en danger ! Les poulets sont en batterie et ne connaissent pas le plein air ! Les mille vaches ruminent en rêvant de connaître un jour, le Plateau limousin.

Pendant ce temps, de pauvres paysans bloquent les routes avec leurs tracteurs tout neufs ! Qui doit-on plaindre ? Mais l'opinion est comme toujours divisée. Alors, parler de verdissement, des enjeux environnementaux et climatiques et des aides additionnelles ad hoc permet, en pleine crise, de faire diversion dans la pagaille.

Chacun veut défendre son pré carré de luzerne. Les promesses moissonnent hélas les espérances des fauchés. La régulation du marché et la convergence politique et tarifaire annoncée ne peuvent pas rendre la politique plus visible dans une situation économique tendue entre les cours des produits européens et mondiaux ! La guerre est même déclarée entre les végétariens et les végétaliens no beef et les omnivores d'angus beef.

Tout est confus et objet de fraudes ! La vache ne peut plus reconnaître son veau quand on sait que la viande de bœuf est devenue chevaline et l'agneau mélangé au bœuf et au poulet. Le hamburger est pire que le corned-beef ! Quelques scandales éclatent un peu partout quand les œufs et la mozzarella sont à la dioxine, le lait maternel à la mélamine, les tartelettes au chocolat aux matières fécales, les chevaux de laboratoire vendus en boucherie, etc. Et tout ce que nous ignorons! Ne vaut-il pas mieux bouffer du lion en rugissant de plaisir ?

Quel est donc le credo du paysan ? Il n'y a pas si longtemps, après l'opération : "Suivez le bœuf", le nouveau mot d'ordre était : "Mort aux vaches folles"... bien sûr! Aujourd'hui, nous dirions plutôt : " Souvent vache varie, bien Fol est qui s'y fie !" Vous voulez la preuve ?... C'est Relou, mon Bruno !... Car souvenez-vous, le monde d'alors était déjà fou et les vaches aussi ! Le brin d'herbe avait un brin de folie ! Nos voisins les rosbifs avaient tenté de nous refiler à l'anglaise leur cheptel victime de transports au cerveau.

" Changement d'herbage réjouit les veaux" et les vaches aussi ! My God ! Les belles encornées de l'autre côté de la Manche, ne pouvaient plus regarder les trains passer puisqu'ils s'étaient mis à courir à toute vitesse dans le tunnel sous le Channel. Plus d'herbe à brouter ni d'intérêt à ruminer, qu'à cela ne tienne ! Quelques peaux de vache n'avaient rien trouvé de mieux que de donner en pâture à leurs braves laitières d'habitude herbivores, des farines d'os de moutons malades de la tremblante ! Ça balance pas mal à London ! Bah ! Bah ! Bah ! Bah! Baby bêle !

Aujourd'hui, les saumons nourris aux farines animales ne vivent pas assez longtemps pour constater qu'ils sont devenus fous ! " Hello Dolly, ma jolie Dolly ! " Ô toi, le bon consommateur aliéné et doux comme un agneau, au cerveau comme une éponge publicitaire, tu trembles encore carcasse ? Plus de danger ! Nous avons soi-disant gagné la bataille contre les prions, squatters d'encéphale ! Mais sur nos cortex, gare à l'effet Spontex !

L'encéphalopathie spongiforme bovine, au diable ! Allez paître Creutzfeldt-Jakob ! Nous avons déjà Alzheimer et nos mémoires comme des parcours de golf ! Alors devons-nous encore écouter tous ces garçons vachers, tous ces garçons bouchés ?

 

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Joyeuse P.A.C. ! 1/3

Publié le par modimodi

 TQP 36  

Le monde paysan est fou de colère. L'agriculture nationale Fol hier, est restée folle aujourd'hui ! La politique agricole commune est en panne ! Haro sur l'Europe !

Quand on pense que les objectifs de 1962 visaient à assurer un niveau de vie équitable à la population agricole, à stabiliser les marchés pour assurer des prix raisonnables aux consommateurs !... On croit rêver ! Les prix sont bien encadrés pour les producteurs mais pas pour les nombreux distributeurs et revendeurs ! Chacun se sert au passage mais ne serre surtout pas sa ceinture ! ...à part le consommateur !

Depuis l'origine, aux premiers souhaits communautaires s'est ajouté un autre noble but : le respect de l'environnement ! Pourtant la désillusion est la même, nous sommes au vert mais celui des algues ! Nous sommes intoxiqués, empoisonnés aux nitrates et aux pesticides. Même si le proverbe nous rappelle que " le changement d'herbage réjouit les veaux", l'élargissement à vingt-huit états membres n'a fait que compliquer l'application juridique des mesures.

Les aides à l'hectare, proportionnelles aux surfaces d'exploitations profitent surtout aux grands propriétaires, aux pays et régions productrices ou aux grandes entreprises agro alimentaires ! Mais hypocritement, avec des plans d'aides successifs, il est toujours question de soutenir le développement rural, les petits domaines, les jeunes agriculteurs et les zones défavorisées !...

Qui veut encore bêtement manger du foin à la fourche ? Qui peut encore soutenir que le bonheur est dans le pré ? Seuls s'en sortent ceux qui multiplient les alliances stratégiques dans le lait, les céréales, la viande... Tout le monde veut bien manger, surtout du bio et des produits du terroir ! Hélas ! Même les repas servis dans les restaurants de collectivité n'ont pas la préférence pour les produits français.

La période des vaches grasses est devenue une double décennie de vaches maigres et ça brait et ça meugle, un peu partout dans les étables ! Tout va de mal en pis à l'heure de la traite à payer ! Plus personne n'a de blé et de moins en moins de grains à moudre alors la litanie peut ainsi s’égrainer...

Oyez la complainte ! "La disparition des quotas laitiers, le budget global de l'Union en baisse, la volatilité récurrente des tarifs agricoles, les prix minimum garantis, les règles communes en matière de concurrence, les prix élevés des barrières douanières, l'augmentation des charges, la normalisation des produits, l'inégalité des subventions et l'organisation commune des marchés soumis à la spéculation ont contribué davantage à diviser qu'à rassurer." Dans un contexte de surproduction, les prix bataillent au centime près et les revenus baissent....

Joyeuse P.A.C, mais qui sont les cloches ? Pour qui sonne le glas de cette P.AC. aux tisons du brasier de la révolte paysanne? Les abeilles disparaissent mais pas le bourdon ! Les viandards se tapent la cloche et les anti spécistes sonnent le tocsin de la malbouffe. L'agriculture est sur les dents, de la fourchette et de la fourche ! 

 

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Responsabilité partagée 3/3

Publié le par modimodi

 

 PROV

Sommes-nous individuellement ou collectivement responsables ? Dans la réalisation d'une oeuvre, l'action est une co-action et l'interaction amène la réaction en chaîne, plus ou moins solidaire !

La réalité dépasse la fission, même pour les électrons libres ! Impossible d'être neutre quand on est neutron ! Si on vous lance un ultimatum, ne croyez pas, parce que vous êtes devenu le dernier atome crochu de l'entreprise et que vous ne provoquerez pas de réaction en chaînes, si vous venez à exploser ! La bêtise, la haine et la lâcheté peuvent toujours se multiplier à l'infini.

La théorie de la responsabilité ressemble à celle de la vie. Frère humain, tu n'es qu'une quille dans le jeu si quelqu'un se met en boule contre toi. Et toi-même, de ton propre mouvement, de ta simple action, tu peux entraîner la chute des dominos. Tu te croyais banal et tu es renversant ! Il te faut donc rester debout et inébranlable dans ta volonté responsable.

Devant l'aléatoire et l'imprévisible, chacun doit faire acte de présence, sans s'éparpiller, car les absents ont toujours tort ! "Il est difficile à ceux qui ont l'esprit qui fuit, d'avoir de la présence d'esprit."

Chacun doit s'efforcer d'apporter la preuve de ses aptitudes par son implication dans sa fonction et l'adaptation permanente de sa conduite responsable. Rien n'empêche bien sûr l'initiative personnelle, la spontanéité réfléchie et l'originalité créatrice. L'enthousiasme est une force d'espoir. Le responsable est en principe optimiste et constructif. Avec un compassé, (orthographe à vérifier), ce n'est pas la joie !

Pour chacun, la liberté est forcément un risque, surtout si on prend des libertés avec elle. Mais a contrario, le refus de responsabilité rend chacun, esclave des autres et de l'enchaînement des choses. Qui ne risque rien n'a rien, alors en veux-tu ? En voilà ! N'en veux-tu pas, en voilà quand même ! Sartre dit : " On ne fait pas ce qu'on veut et cependant on est responsable de ce qu'on est."

Comme le dit si bien le proverbe : "La responsabilité ne peut pas être partagée." C'est ainsi ! La responsabilité collective risque toujours d'engluer l'individu dans la poisse de ses excuses. Il vit à la colle avec elle. Quand il a pris la liberté, il ne peut la reprendre. Quand il a accepté, il lui faut assumer et prendre sa part, même si ce n'est pas du gâteau ou de la tarte. C'est pour sa pomme ou pour des prunes !

Dans la traversée de l'océan des jours, frère humain, tu n'as souvent qu'une coquille de noix pour esquif et tu ballottes. Sur la terre ferme, ce n'est guère mieux ! Dans le match de ta vie, en cas de mauvaise passe, tu vas encore chercher à louvoyer, à renvoyer la balle et pour finir à dégager en touche... Attitude irresponsable et sans courage pour impliquer les autres dans la difficulté ou dans l'échec, dont tu es majoritairement responsable.

Les termes "adhérent" et "adhérant" portent phonétiquement en eux l'ambiguïté sémantique pour nous pousser à la faute et nous poser fortement une colle. Quand le jeu est brouillé, le responsable politique ou le membre d'un parti peut aller jusqu'à rendre sa carte et se mettre en vacances de militantisme. S'il joue alors cartes sur tables, elles ne sont plus que postales ou images de vieux châteaux en Espagne !

Pourtant l'acteur responsable et compétent que nous devons tous êtres, sait bien qu'adhérer ne signifie pas s'assimiler, qu'adhésion n'est pas adhérence et que la fusion d'ensemble n'est pas la confusion.

Vous avez dit : responsables ?

 

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Responsabilité partagée 2/3

Publié le par modimodi

 

 PROV   

Comment exercer sa res-ponce-habilité, sans se faire piéger par les autres ? Alors qu'être responsable, c'est affirmer sa liberté, tout au moins celle de l'esprit !

Tout citoyen a le loisir, le droit même de faire usage de sa responsabilité et de l'éprouver sans crainte de l'user ! La ponce la lui polit pour être au net de ses intentions. A notre tour, nous pouvons donc en faire usage sans redouter l'usure. "Il n'y a que les cœurs de pierre qui redoutent les coups... d'éclats", devait penser l'homme de Neandertal, à l’œil crevé !

D'ailleurs chacun de nous sait bien couvrir sa responsabilité civile et individuelle par une assurance et des garanties multirisques, financières ou professionnelles. Attention, peut-être, à avoir une bonne conduite, si vous ne voulez pas faire trop tôt usage de votre garantie obsèques !... Par ici, la sortie ! Res-Ponce-habile-ite ... missa est !

Mais ce qui est sûr et certain, c'est que " la vie est plus mortelle que l'ennui !" Malgré notre prudence, nous courons tous le risque d'être responsables. Dans notre entourage, ceux qui acceptent que nous le soyons nous font confiance et fondent celle-ci sur des compétences et un parcours scolaire ou professionnel. Affirmées dans notre CV, nous nous en portons garants. Les autres nous les reconnaîtront, surtout si nous les confirmons ! Chacun doit absolument assurer car il est le bonus de la collectivité !

 Il devient ainsi pour son entreprise, le garant d'une partie du projet et il en répond par la caution solidaire de son action responsable. Il paye de sa personne, il est comptable de ses actes et indirectement solidaire des miens au sein de l'équipe. Il est même payé pour son savoir et son savoir-faire ! Son assurance sert d'assurance et le lie à la communauté par une obligation contractuelle. A l'école de la vie, s'il a le sens du devoir, il ne doit rien aux autres hormis le respect de ses engagements.

Il n'est leur obligé que par cette obligation morale. C'est ce qui donne de la noblesse à son caractère sérieux et raisonnable, c'est la justification sociale de sa discipline interne et des règles qu'il s'impose. 

S'il est léger, on ne lui confiera pas de charge et il n'aura pas à exercer de lourdes responsabilités écrasantes. Mais à moins qu'il ne s'en balance,  qui lui dira s'il fait vraiment le poids? Le poids mort n'est-il pas une tare pour l'équilibre de sa vie? Le poids de ses regrets ou de ses remords fera t-il bonne mesure avec sa conscience ?

Quel gâchis, pour son existence et son amour propre ! S'il est négligent, il ne peut pas prendre soin de rien ni de personne. S'il refuse de s'engager, il tourne le dos aux opportunités et fait le gros devant les sollicitations. Ses associés auront beau s'éreinter, il refusera d'endosser la responsabilité et il les aura à dos !...

Alors, messieurs les gens responsables et sérieux, croyez-moi, faites comme moi, le choix de l'amour. Aimer donne le sens des responsabilités : "Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé." dit Saint-Exupéry dans Le petit Prince. Ah ! le renard !...

Car ce monde qu'il nous propose est bien étrange ! Les petits princes ont des cheveux couleur de blé. Ils seront donc un jour fauchés ! Les planètes sont toutes improbables, elles incitent à être dans la lune.... Et on voudrait que nos enfants soient posés et deviennent réalistes, responsables avec les pieds sur terre !... Et puis là-bas, comme c'est étrange ! Les messieurs trop sérieux gonflent d'orgueil dans un monde où aujourd'hui, le dictat c'est la minceur ! Les boas sont affamés et gobent tout, les éléphants sont des benêts qui nous trompent, les roses sont des vaniteuses aux caprices d'amoureuses piquantes... Ce monde soi-disant d'innocence n'est qu'un pays imaginaire pour une traversée du désert !... Moi, ça ne me donne pas envie d'y poser mon avion et d'atterrir !...

Mais vous alors, les lecteurs philosophes ? Je vous trouve bien songeurs ! Qu'attendez-vous ? Que voulez-vous ? Vous êtes encore là ? Revenez donc à vos moutons ou je vous fais moi aussi, un dessin ! ... Est-ce que vous aimez les baobabs ?

 

 

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Responsabilité partagée 1/3

Publié le par modimodi

 PROV 

Elle nous est affirmée par les moralistes, les éducateurs, les hommes politiques : notre liberté repose sur l'exercice de la responsabilité.

Faut-il leur faire confiance ? Est-ce une réalité ou un vœu pieux ? Qui nous inculquera le sens des responsabilités ?

Robert Heinlein nous a laissé cette pensée qui est devenue proverbiale : "La responsabilité ne peut pas être partagée". Alors, rassurez-vous, il n'est pas ici question, au risque de lasser le valeureux lecteur de gloser sur le concept de liberté ni de faire le partage conceptuel, philosophique, juridique et social entre liberté civile et pénale, individuelle et collective. Des penseurs émérites font déjà référence en la matière.

Je préfère m'adonner à mon passe-temps d'écriture qui mêle sérieux de la réflexion et fantaisie des idées, qui joue avec des mots en apparente opposition et des expressions détournées...

On a tendance à dire que pour être responsable, il faut le vouloir ou l'avoir voulu, être l'auteur des actes commis et en accepter les conséquences. Quand vous vous entendez dire : "Oh là là, quelle tête, tu fais !" Vous n'êtes pas responsable de votre tête, qui vous a été donnée morphologiquement à la naissance et que l'existence et le temps ont pris le temps de façonner!

De même, vous savez bien que la folie avérée ou la contrainte qu'on vous aurait imposée, au terme de plaidoiries innombrables, vous exempteraient sûrement de la responsabilité de votre action. Vous n'auriez pas à répondre de vos faits et de leurs effets. Tant pis pour les victimes ! Elles peuvent rester folles de douleur et de dépit...

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ! ... Il faut appeler les choses par leur nom. Parlons donc de responsabilité.

Au sens latin du terme, RES, la chose est entendue par tous. Nous devons opérer tous ensemble, coopérer dans l'enthousiasme mais pas dans la naïveté. Il convient de faire bien les choses et même au mieux et de ne pas être tout chose devant l'action, les faits et leurs conséquences.

Si nous sommes à pied d’œuvre, ne nous en lavons pas les mains ! Attention ! Le fantôme savonneux de PONCE dit le Pilate rôde autour de nous. Aux détours du manque, de l'erreur ou de l'échec, il mousse d'excuses et de renoncements.

Mais heureusement ou lâchement pour la bonne conscience morale, militante et engagée, l'argument habituel surgit. " Ce n'était pas mon idée personnelle, c'était le projet de l'ensemble de mes associés. L'action et les décisions étant communautaires, les risques sont donc partagés !" Ouf ! Me voilà, épargné et sauvé !

C'est ainsi que vous entendrez souvent : "Ah! ce n'est pas moi, c'est nous tous !" ou bien, c'est "on", ce pronom malhonnête ! Car " dans le groupe, "on avait dit, on avait pensé que..." C'est tous ensemble qu'on avait décidé !"

Responsable à la rigueur mais pas coupable ! Ce n'est pas parce que j'ai une bonne tête que je doive porter le chapeau ! Comme un diable sortant de sa boite, le "on" surgit par magie ! il vous échappe comme une savonnette, pleine de bulles de reniements irresponsables et navrés, légère et inconsistante comme votre sincérité !

C'est toujours la même rengaine de l'accord des ah, de l'accord des on, des accords d’Éon ! De toi à moi, du je au nous, la responsabilité est à genoux ! Car pour moi être impliqué et responsable, il m'importe d'être reconnu par les autres, agréé, HABILITÉ.

Mais comment être habilité sans habileté ?

 

 

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Urbi et fourbi 4/4

Publié le par modimodi

 

Pour freiner nos envies et adoucir nos frustrations, dès notre plus jeune âge, cette vérité nous est rabâchée: " Tout ce qui brille n'est pas or ."

Alors, des contemporains voulant sortir des sentiers battus ont cherché la parade pour toujours désirer et rêver plus. Voilà pourquoi cet autre proverbe: "Tout nouveau, tout beau" a encore de bien beaux jours devant lui!

La science accomplit en permanence de grands progrès qui font partie des louables nouveautés. Nul retour en arrière n'est possible. Le passé n'est qu'un immense laboratoire à l'abandon, témoin des efforts de l'humanité pour avancer et repousser les limites qu'on appelle l'impossible.

Le noble progrès suppose la volonté du visionnaire et l'envie humaniste de combattre la misère et le malheur. Mais certains l'emploient pour être plus efficaces à faire le mal et à détruire. Les risques l'emportent parfois sur les bienfaits. La réussite n'est jamais la marque garantie du progrès et la preuve que le monde va mieux...

" On a pris un peu de bedaine,

On a atteint la cinquantaine,

Mais l'passé est en quarantaine!

C'est le temps des croque-mitaines,

Des stressés de bouffe-oxygène

Des asphyxiés de la suburbaine.

C'est partout la même rengaine,

Y'a pas d'Eden sans halogène!

 

On fabrique des armes au tungstène,

On n'en sortira pas indemnes.

Plus d'éoliennes, ni d'fêtes foraines

Plus d'fin d'semaine, plate quinzaine

Plus de verveine, ma Marjolaine,

D'la pollution à perdre haleine,

Du hard, du soft, prends-en d'la graine,

Du rap, du rock, remue ta couenne,

Du swing, d'la coke, d'la colombienne,

Du bonheur hallucinogène!

 

Du gin, des rails, l'bar est open

Des Quick, des Mac à la douzaine,

Piercings, tattoos, tags par centaines,

Des boys zappant de games en chaînes,

Du skate-parking, y'a plus d'domaine,

Santiag ou Nike, vise la dégaine!

Des keufs, des meufs qui la ramènent

Et parfois la haine qui s'déchaîne!

 

Tu peux pleurer Marie-Madeleine

Dans le brouillard lacrymogène.

Les taureaux meurent dans l'arène.

Y'a plus d'plaisir sans la géhenne

Du napalm et du kérosène!

 

C'est partout la même rengaine,

Slogan-bonheur, effets larsen.

Y'a pas d'Eden sans fumigène.

On fait la bombe à l'hydrogène

Pour s'éclater en fin d'semaine! "

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Urbi et fourbi 3/4

Publié le par modimodi

 

Les modes changent et ont tendance à s'exhiber. "Tout nouveau, tout beau". Alors vite, pour donner raison au proverbe et ne pas être anachronique, l'humain les suit et par nécessité s'y adapte.

Ce qu'il appelle le progrès n'est pas toujours une invention surtout quand l'imagination n'a pas d'audace. D'ailleurs, s'il n'est pas fait pour les hommes, pour leur profit, il n'est pas progrès, rien qu'une simple amélioration des objets ou une progression des avancées scientifiques.

La théorie appelle l'expérimentation mais le matériel est vain sans la présence du spirituel. Il n'y a de vrai progrès que dans les idées et les pensées qui élèvent l'homme et qui contribuent à son évolution.

Pour qu'il y ait progrès, il faut qu'il y ait gain d'utilité et apport significatif de bien et de mieux être. Le bonheur n'est souvent que la résultante du moment présent ou le sentiment qu'on perçoit quand on regrette qu'il se soit déjà enfui, trop vite et trop loin!

Rappelle-toi, Mary, ma reine

De nos amours bleu méthylène.

Ah! Souviens-toi, mon Adrienne

Du doux temps des postes à galènes.

Remémore-toi, mon Émilienne,

On s'bécotait sous l'gazogène.

Ah! rappelle-toi ma tyrolienne,

On ioulait à perdre haleine

Pour la défense de la Lorraine

Et le maintien des vespasiennes.

 

Tu te rappelles mon vieil Eugène,

On a chargé à Reichshoffen,

On s'est tapé montagne et plaine

Pour y courir la prétentaine.

On a effeuillé le cyclamen

Avec Julienne et Philomène

Et distillé la marjolaine

De Mireille, la belle arlésienne.

 

On a fait dix-mille fredaines

Avec Katleen, la bigoudène

Et une vingtaine de puritaines.

On a troussé les citoyennes

En buvant du vin de Touraine.

On a fait les énergumènes,

Des folies, des tas de neuvaines

Pour la Ninon, Madame sans gaine

Et quelques demi-mondaines,

Nos héroïnes, nos petites reines!

 

Aujourd'hui que le temps s'égrène

On est devenus des gentlemen.

En finance, on est recordmen!

Mais l'bonheur s'est teinté de peine,

Si l'amour coule au fond d'nos veines,

Ce cher progrès est en déveine.

 

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Urbi et fourbi 2/4

Publié le par modimodi

 

Ce qu'on croit nouveau est vite dépassé. Il ne sert à rien de reprendre la querelle des anciens et des modernes. "L'histoire se répète." Ce qu'on estime innovation est parfois la reprise de la tradition, rhabillée au goût du jour.

Le proverbe "tout nouveau, tout beau" illustre l'inconstance avec laquelle l'humanité s'illusionne être dans la nouveauté alors qu'elle n'est que dans la mode! Progresser, c'est toujours avancer dans les utopies mais en apportant la preuve que notre esprit est libre!

Le drame ou notre folie, c'est que le progrès doit être constant. Il ne peut ralentir ou s'arrêter, sinon le monde a la sensation de végéter, d'être en recul ou en retard. Notre condamnation est celle d'une perpétuelle course en avant.

Notre langage devient un sabir qui emprunte ses effets au vocabulaire du marketing. Nous vivons au rythme des échanges culturels et commerciaux et nous parlons la langue des autres que nous nous approprions avec plus ou moins de bonheur!

Dans cette vie d'dingue

Qui rend brindezingue

Y'a le standingue

Et les buildingues.

Faut des sterlingues

Pour le shoppingue

Et des shillingues

Pour changer d'fringues.

 

Dans les meetingues

Faut êtr' bilingue

Et pas lourdingue

Aimer le footingue

Plus que l'poudingue

Et les meringues

Ou les browningues

D'chez Burger Kingue !

 

A toute berzingue,

Dans les bastringues

A ribouldingue,

Dans les dancingues,

I'faut qu'ça swingue

Et qu'ça déglingue !

 

Faut pas qu'ça schlingue

Dans son burlingue

Pour faire du gringue

Devant l'planningue

A sa darlingue

Au beau brushingue !

 

Faut du feelingue

Pour, oh! schokingue

Avoir, c'est dingue

Quelques loopingues

Et une valdingue

Comme au bowlingue !

 

 

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