Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Articles avec #sans queue ni tete tag

Les phrases à éviter et leurs circonstances.

Publié le par modimodi

ADDE

Gloire et indulgences aux maladroits !

En général, il est permis de tout écrire, sauf des insultes et des injures.

Aucune phrase, souvent anodine n'est interdite d'expression ni d'humour. Vous pouvez la formuler à condition d'avoir tourné sept fois votre langue dans votre bouche avant de parler. Il ne s'agit pas d'un exercice de contorsionniste mais de prudence. Réfléchir avant d'agir, vous évitera bien des maladresses et des quiproquos ou de passer pour un goujat.

Faut-il interpréter différemment ces deux affirmations ? "L'affaire se présente mal" ou "L'affaire est mal emmanchée. 

Vous vous souvenez sûrement de ce dialogue, dans le film "la cité de la peur" : _  "Vous voulez un whisky ? _  "Non, juste un doigt." _  "Vous voulez pas un whisky d'abord ?"

Ainsi, ne dites pas !

A une vieille amie : "T'es plus plissée qu'un shar-peï, mais t'as toujours du chien."

A un commerçant en faillite : "Pourtant, on peut dire que tu avais du courage et de l'esprit à revendre !"

A un convalescent, boule à zéro, au sortir d'une chimio : "Je vois que ça va mieux, tu reprends du poil de la bête."

A une amie, rencontrée dans un musée : "Salut la Joconde ! Tu vois, si tu t'encroûtes, tu vas devenir un vieux tableau et finir ta vie ici."

A un écrivain de tout poil : "Tu es barbant, ton style est rasoir."

A quelqu'un qui tente pour la ixième fois d'arrêter de fumer : "Arrête de mégoter ! Aie enfin du panache ! Si tu y parviens, dès demain, tu feras un tabac !"

A un bègue : "Tu veux que je te le répète ? Inutile de tourner sept fois ta langue dans ta bouche si c'est pour répéter dix fois la même chose !"

A un vieillard : "Tu trembles comme une feuille, accroche-toi aux branches !"

A un chômeur : "Pourtant je trouve que tu as la gueule de l'emploi."

A un écrivain déçu  : "Tu es bien trop creux pour faire ton trou dans la littérature."

A sa moitié , comme prétextes ou motifs de séparations : "T'es devenue une vieille sorcière, allez, du balai !" ou dans une version plus romantique : "Notre amour est céleste, tu es une vraie étoile filante, pour rester en harmonie, je file à mon tour !"

A un étranger : "Tu me demandes, si tu as le nez camus, ta question est absurde."

A une intime : "Non seulement, tu as la peau d'orange, mais c'est une orange amère car l'opération esthétique te coûtera la peau des fesses."

A un accidenté du travail : "Je t'avais bien dit d'être prudent ! A force de faire des doigts d'honneur à la sécurité, tu t'en es pris un dans l'engrenage."

A un manchot : " Bravo ! Tu ne restes pas les bras croisés, tu préfères travailler plutôt que de faire la manche ! Tu as, c'est certain, le bonheur à portée de la main.

A un lèche-cul : "En plus, tu es suspect."

A un cul-de-jatte : "Toi, t'as vraiment pas de pot et pas de bol, t'as l'air cassé, lève le pied et va prendre un bon bol d'air !" ou "Ta nouvelle coupe au bol te va vachement bien !"ou "Arrives-tu à prendre ton pied ?" ou "Moi, j'ai les jambes coupées, toi, t'es déjà sur les genoux." ou

A un vieux pote : "Ta tête fourmille d'idées, moi c'est pareil, mais c'est dans les jambes." 

A un marmiton querelleur : "J'ai la moutarde qui monte au nez, arrête de faire monter la mayonnaise ou je balance la sauce !"

A un noceur en herbe : "Si tu ne veux pas finir fauché (comme les blés), arrête de faire du foin !"

A une triste mine : "Toi, tu as de l'humour à réveiller un mort, pourquoi fais-tu cette tête de déterré ?"

A une belle naïade : "Ne fais pas ta poule mouillée ! "

A une secrétaire dont vous êtes tombé amoureux : "Je vais vous prendre au pied de la lettre."

A une vieille maîtresse : "J'arrive pour te présenter mes devoirs."

A un martien : "Tu viens de l'espace mais tu encombres mon espace vert."

A une belle qui cocotte et qui a des vapeurs : "Si tu ne te sens pas bien, évite si tu le peux, de tomber nez à nez."

A une vieille branche devenue sourde : "Tu es vraiment dure de la feuille !"

A un agité du bocal : "Arrête de tourner en rond !"

A des jeunes mariés : "Vous vous êtes mis dans les nœuds de l'hyménée,  restez coulants."

A une allumeuse : "Voulez-vous être de mèche avec moi ?"

A un mauvais poète : "Persévère à travailler d'arrache-pied, si tu veux repartir du bon pied et ne pas finir casse-pieds !"

A un vantard : "Soit tu mens, soit tu exagères quand tu prétends jouir du sexe, les doigts dans le nez."

A une bigote : "Tu me demandes de croire en toi, est-ce ensuite pour me faire dire amen ?"

A un éjaculateur précoce : "Le plus tôt sera le mieux." ou "Touché coulé"

A un chasseur : "Dis donc, tu ne rentreras pas bredouille, tu me sembles avoir attrapé un rhume carabiné !"

A quelqu'un qui a un verre dans le nez : "Casse-toi sans faire d'éclats !"

A une minette : "Je te connais sur le bout de la langue."

A deux intellectuels amoureux : "Arrêtez de vous bourrer le crâne !"

A une sainte Nitouche : "Voyons ! Pourquoi vous mettez-vous ainsi les nerfs en pelote ?"

A un pète-sec : "Quel bon vent t'amène ?"

A une personne un peu cloche, plus courante que battante : " Où vas-tu à cette allure, tu cherches à couler un bronze ?"

A une tête d'enterrement :  "Tu vois tout en noir. Continue comme ça, t'es assuré de finir dans de beaux draps !"

A un demandeur d'emploi de longue durée : "Maintenant que vous avez de la bouteille, vous avez sûrement plus de chance de trouver un débouché."

A un cabot : "Tu te donnes vraiment un mal de chien."

A quelqu'un qui prie : "Je t'ai entendu dire : au nom du père, au nom du fils, dis-moi, est-ce que le fils de Dieu était un fils à papa ?"

A une blonde platine : "Arrêtez de tourner en boucle."

A un embarrassé qui a l'air constipé : "N'as-tu pas trouvé un débouché ou une porte de sortie ?"

A un vieux tableau : "Je ne peux plus te voir en peinture."

A quelqu'un qui vient d'essuyer un échec : "Je t'avais bien dit de ne pas confondre torchons et serviettes."

A un obèse : "Un bon conseil d'ami, mets-toi vite au régime, ce n'est pas du bidon !"

A une vieille fille : "Vous avez sûrement dû rater votre examen de passage !"

A un sosie : "Joues-tu double JE ?"

A un raté : "Quand on ne vaut pas un clou, on a souvent du mal à percer."

A un mauvais chanteur : "Toi, tu peux t'inscrire en faux, si tu ne casses pas trois pattes à un canard, ce n'est quand même pas encore ton chant du cygne."

A un gros plein de soupe : "Viens me serrer la louche !"

A un cul de jatte : "Prends tout ton temps, tu n'as pas besoin de prendre tes jambes à ton cou pour ta prochaine partie de jambes en l'air.

A une beauté piquante : "Oh ! Vous voilà, tirée à quatre épingles, ce n'est pas j'espère, dans l'intention de me mettre les nerfs en pelote !"

A un noceur sortant du casino : "Vous êtes-vous rempli les poches ?"

A un petit bout de chou : "Oh ! Tu es trognon, toi, tu sais !"

A un importun : "Si tu veux alimenter la conversation, tu tombes mal, je suis au régime !"

A un blond comme les blés : "Tas bien de la chance de ne pas avoir d'épis !"

A quelqu'un qui a le compas dans l'œil : "T'as vraiment l'œil, toi, ça crève les yeux !"

A un moins que rien : " Tu es un zéro mais tu as de la chance, toi, tu n'as pas de compte à rendre !"

A un journaliste qui vous demande quel est votre livre préféré : "A la Recherche du temps perdu"... à vous répondre !"

A un étourdi : "Si l'erreur est humaine, toi, tu es profondément humain !"

A un nain : " Nom d'un petit bonhomme, tu te débrouilles comme un grand. T'as fait des progrès à pas de géant."

A un muet :  "Je te crois sur parole."

A une beauté glaçante : "Puis-je je vous rouler un patin ?"

A un chauve : "Tu as un sacré toupet de te ramener ainsi comme un cheveu sur la soupe pour conter des blagues tirées par les cheveux !

A un mort vivant : "Faux départ !"

A quelqu'un qui vient d'être renversé et qui présente de multiples fractures : "Allez mon vieux, tiens le coup !"

A une tête à claques : "Chapeau !"

A quelqu'un qui a attrapé le tétanos : "La vie t'a flanqué une belle dérouillée."

A un timbré : "Visiblement, toi tu t'en tamponnes !"

A un cocu : "Que souhaiter de plus, quand on a des cornes d'abondance ?"

A une cuisinière encore vieille fille : " Prenez patience, l'amour c'est comme le beefsteak, tout vient à point à qui sait attendre."

A la huitième merveille du monde : "Alors, rien de neuf ?"

A un unijambiste : "Ne lâche pas pied, même si tu es au pied du mur !"

A un bambocheur : "Quand tu as le gueule de bois, tu parais encore plus austère."

A une femme enceinte : "Je vois que tu as un Polichinelle dans le tiroir. On peut dire que tu as su garder le secret !"

A un bon à rien : "As-tu au moins bon pied, bon œil ?"

A une dame à la mode : "Vous vous donnez des airs à la mode pour être de votre époque, veillez pour finir à ne pas prendre les ères de l’âgée au logis."

A une tête de mule : "Pantouflard!"

A quelqu'un qui se plaint d'avoir épousé un chameau : "Pourquoi ne pars-tu pas rouler ta bosse ailleurs ?"

A quelqu'un qui se remarie avec une femme divorcée : "Félicitations ! Tu vois, en ce grand jour, être un accessit console de ne pas être le premier pris."

A un emprunté : "Aie confiance, tu n'es pas sans intérêt !"

A quelqu'un qui a l'air péteux : "As-tu le vent en poupe ?"

A un gynécologue : "Ton dessert préféré, est-ce la forêt noire ou le tutti frottis ?"

A un ami qui s'est fait pigeonner : "T'es averti ! A présent, sois méfiant si tu ne veux pas finir au columbarium.

A un maigrichon, maigre comme un clou : "Avec ton régime, tu es devenu marteau."

A un vieillard qui flageole : "Fais gaffe, mon vieux, c'est peut-être la fin des haricots !"

A quelqu'un mal en point : "Tu ne crains rien, avec ta santé de fer et tes nerfs d'acier, la mort n'est pas près de te flanquer une dérouillée."

A une dame dont la poitrine s'affaisse : "Oh! Moi, j'en pense pis que pendre."

A quelqu'un qui a une mine de papier mâché : "Évite les boulettes !"

A un couple qui a eu des jumeaux : "Vous vous êtes fait doubler au croisement ?"

A propos de quelqu'un qui est mort jeune : "Pour finir ainsi, avant l'heure, était-il fonctionnaire ?"

A une belle à la taille de guêpe : "Ramène-toi dare-dard ou je me taille."

A quelqu'un qui est trempé comme une soupe : "Rentre vite voir ton vieux crouton."

100 A un centenaire : "Tu fais long feu."

Le jour du 1er mai : "Même si la tradition est un brin cloche, je t'offre ce muguet."

A une oie : "Faire l'amour avec toi m'a laissé déconfit."

A la crémation d'un buraliste : "Sa vie fut comme le tabac, un passage, un départ en fumée et quelques cendres."

A un amant pressé : "L'amour à la sauvette n'est pas au prix courant."

A un linguiste : "Entre la vierge et la verge, la différence, est-ce le i du désir ou le i du plaisir ?

A un lettré : "La différence entre la supposition et le suppositoire, n'est-ce pas le fondement ?"

A un condisciple entre deux eaux : "En as-tu mis assez dans ton vin ?"

A un fanfaron : "Attention ! La vie c'est échec et mat à mort."

Aux obsèques d'un ivrogne : "un verre, ça va, trois vers, bonjour les dégâts !"

110 A une femme qui a la peau douce : "Cherches-tu à donner le change ?"

A un vieux sympathisant du PS : "Est-ce que l'impotent, c'est l'arthrose ? Dois-je en prendre mon parti ?"

A une minette : "J'ai décidé de tenir ma langue."

A un sourd qui parle pour ne rien dire : "Tu devrais t'écouter parler !"

A un constipé : "Tu as dû pousser trop loin le bouchon."

A quelqu'un qui fait la gueule en coin : "Ça ne tourne pas rond ?"

A un maigre comme un sac d'os : "Tu n'as plus qu'à ronger ton frein."

A quelqu'un qui a abusé de la bouteille : "Tu repousses du goulot."

A un pêcheur vantard : " Crois-tu qu'il soit de bon thon de raconter des beaux bars ?"

A une vieille branche : "Arrête de casser du bois sur le dos de ton meilleur poteau !"

120 A quelqu'un qui louche : "Dis-moi la vérité en face !"

 A un obèse : Tu dois être très pressé pour courir ainsi, ventre à terre.

A une bigote : "Je te dois une fière chandelle."

//A un auteur de théâtre raté : "Console-toi, tu t'es fait tailler en pièces."

A un médisant : "Tu as une langue vipère, tout craché !"

A un chômeur de longue durée : "Avec de la bouteille, tu vas finir par trouver un débouché."

A quelqu'un qui s'est fait plaquer : "Tu aurais dû rester au-dessus de la mêlée."

//A un bedonnant : "Cherches-tu la pleine forme ou la forme pleine ?

A une dame enceinte jusqu'au-dessus des yeux : "Est-il possible d'avoir en plus, les yeux plus gros que le ventre ?"

A quelqu'un qui a du retard à l'allumage : "Mais qu'attends-tu ? Le retour de manivelle ?"

130 A un daltonien : "Ne m'annonce pas la couleur, je sais que tu vois la vie en rose !"

A un brillant poète : "Ô toi, tu versifies des vers luisants."

A une personne maquillée comme un pot de peinture : "Avec qui veux-tu te mélanger les pinceaux ?"

A quelqu'un qui est pâle comme une endive : "Cherches-tu à faire partie du gratin ?"

A quelqu'un qui a des cheveux blonds comme les blés : "Ne t'étonne pas d'avoir autant d'épis !"

A un menuisier : "Avec toi, ça va marcher car tu as l'esprit de l'escalier."

A un rescapé : "En passant à un cheveu de l'accident grave, tu as frisé la catastrophe."

A un commerçant dépité : " Tu as dû être scié de découvrir que tu ne pourrais pas débiter ce chèque en bois !"

A quelqu'un qui voit tout en noir : "Est-ce ainsi que tu comptes voir le bout du tunnel ?"

A un glandeur : "Je n'ai nulle envie d'être copain comme cochon avec toi."

140 A une bonne pâte : "Tu vas facilement rentrer dans le moule."

A quelqu'un à la voix haut perchée : "Toi, tu es prédisposé aux envolées lyriques."

A une vieille fille : "Il n'est jamais trop tard pour lever le voile sur sa féminité."

A quelqu'un qui a fait faillite : "Passer du découvert à la culbute, voilà un drôle de retournement de situation !"

A une octogénaire : "A quatre-vingt carats, vous êtes vraiment un bijou !"

A une vieille branche amoureuse  : "Je t'aurai averti. Tu sais qu'elle risque de te faire craquer avant de se casser !"

A un homme très grand : "Tu es à la hauteur, tu es même élancé mais tu es mal élevé."

A un œnologue : "Sans plaisanter, ce vin qui a du corps et-il de garde ?"

A un individu au visage en lame de couteau : "Avec toi, on a au moins la chance de se fendre la gueule."

A un terre à terre : "Inutile pour toi de vouloir péter plus haut que tu n'as le derrière !"

150 A un vieux croûton : "Il pleut, ne sors pas si tu ne veux pas être trempé comme une soupe !"

A un bon à rien:  "Mine de rien, tu as au moins la chance d'avoir bon pied bon œil !

A un vicieux : "Toi, qui as tous les vices, il est temps de te serrer les boulons et de te mettre au pas !"

A quelqu'un qui met du cœur au ventre : "Ne va pas te dégonfler, j'en aurai le cœur gros ."

A quelqu'un qui vient de retourner sa veste : "Ne t’étonne pas qu'on vienne te tomber sur le paletot !"

A une belle à la bouche en cul de poule : "Inutile de te demander pourquoi tu veux te donner à bouche que veux-tu."

A deux amants fiévreux : "Vous perdez votre temps à discuter le coup."

A une vieille fille : "Vous avez dû rester trop longtemps bouche cousue."

 

 

 

Voir les commentaires

Entente cordiale

Publié le par modimodi

 SQNT

Toi, tu es comme ma belle, tu veux toujours qu'on te parle d'amour. Comme à ma petite Jeanne, moi, je peux te conter les amours franco-britanniques qui ont fait l'Histoire !

Et comme on le disait à l'école primaire, (en se croyant intelligent,) "qui l'eût cru Zoé ?" Toujours est-il que Robinson n'aurait jamais dû, un funeste vendredi, s'échouer sur cette île. 

Avant le slow et le kiss Me, il vaut mieux connaître son ennemie héréditaire et se méfier des yeux doux de la perfide Albion. Comment oublier le bestof des batailles de la guerre de Cent Ans : Crécy et Azincourt. Demande à Napoléon, s'il a oublié Trafalgar et à Cambronne, Waterloo. Il est préférable de ne pas entendre des voix car il est dangereux de brûler d'impatience de "bouter les Anglais hors de France."

Mâche ton chewing-gum mais pas ta rancœur. Pour éviter de se faire tirer l'oreille, il vaut mieux savoir qu'il faut s'entendre avant de s'étendre… sur le sujet ! Ainsi, en fut-il, en 1904, de l'entente cordiale entre l'Angleterre et la France, à propos de l'extension de leurs colonies.

Ainsi, doit-il en être entre voisins, dans des accords de bon voisinage et plus encore dans les couples, où le mot cordial signe l'accord et l'union des cœurs. Pourtant, cela dépasse l'entendement, l'harmonie ne règne pas toujours entre colocataires ou conjoints. Et l'on peut même, se détester cordialement !

A qui la faute ? A Adam, qui devint dur de la feuille devant la vigne vierge d’Ève ? A Larsen, qui nous brouille l'écoute avec ses effets sonores, en vilains contrepets ? Aux avares, qui ne veulent pas prêter l'oreille ? Aux rhumatisants, qui ne savent plus la tendre ? Aux ostréicultrices, aux Portugaises ensablées ? Aux maigres et aux vieilles, aux ouïes mal branchées ? Aux poules mouillées, qui n'y entendent goutte ? 

A qui la faute ? Aux écervelées et aux têtes en l'air, chez qui ça rentre par une oreille pour ressortir aussitôt par l'autre ? Aux ventres affamés, qui n'ont pas d'oreilles ? Aux mal embouchés, à qui, il ne sert à rien de glisser quelque chose dans le tuyau ? Aux sourdes oreilles, qui n'entendent pas raison ? A ceux, qui ont le bourdon et qui n'entendent qu'un son de cloche ? Aux malentendants ou aux malentendus de ceux qui dorment sur leurs deux oreilles ?

A qui la faute ? A ceux qui s'excitent ou qui brexitent, à ceux qui s'en foot ou qui bottent en touche ? A ceux qui bluffent et ne veulent pas me lâcher les baskets ?  A ceux qui me le font au feeling mais qui manquent de fair-play ? A ceux qui me promettent un job mais qui sont overbookés sur leur planning et leur smartphone. Au businessman qui s'en-maile dans ses promesses et m'oublie sur le parking de l'emploi ? Il y a tellement de raisons en hard discount et de produits toxiques à dealer, faites votre shopping, servez-vous, c'est self-service au drugstore !

Si vous savez comment faire, mettez-moi la puce à l'oreille. Moi, ce que je sais, c'est qu'il n'est pas commode d'appliquer les accords orthographiques et grammaticaux comme de s'accorder dans de "complaisants compromis" -allez l'écrire comme bon vous semble- ou dans le "consensus, mon bon !" 

Et tout cela, n'est d'ailleurs pas sans danger ! Être de mèche pour un brushing avec un coiffeur, copains comme cochons avec un charcutier spécialiste de l'assiette anglaise, à tue et à toi avec un serial killer et avoir le courant qui passe avec un Popeye, un marin d'eau douce ! Mais il y a pire ! Etre cul et chemise, slip, string et T-shirt avec un sex-symbol ! Moi, dans ce cas, je protège mes arrières. A bon entendeur, salut ! Bye ! Bye !

Les Anglais m'ont depuis longtemps envahi : hashtag, selfies, followers et hit-parade. Ce week-end, je me pâme et spame devant toi ou en cas de bug dans nos humeurs, j'applique le boycott.

La frog-journaliste sort de sa mare aux canards et aux scoops et coasse sur le web ses news.  Je like son look. Elle retourne dans le mini open space de son camping-car pour retrouver la speakerine de radio.gossip et prendre son breakfast : toast à la marmelade, omelette au bacon et tranche de roastbeef…

Voir les commentaires

Le chausse-pied

Publié le par modimodi

SQNT   L'homme cherche à être, toujours droit dans ses bottes, aussi est-il en droit de s'interroger au débotté.

A moins qu'il n'ait su, sans effort, bondir et retomber droit dans ses bottes, il aurait sûrement du mal à imaginer la taille du chausse-pied du Chat Botté pour ses bottes de sept lieues. Le modèle a peut-être été créé pour les beaux yeux d'une belle, aux pieds de biche qui l'aimait dans les grandes largeurs.

Un sabotier facétieux et joueur a pu, au pied levé, avoir l'idée de sa forme toboggan. Au XVème siècle, la mode victorienne des chaussures très serrées a sûrement favorisé la création du chausse-pied. Aujourd'hui encore, quelques esprits étroits qui essayent de nous l'enfiler tentent de nous faire prendre notre pied avec leurs raisonnements étriqués et boiteux !

L'objet en lui-même est symbolique et offre matière à réflexions ! Sans doute serait-on surpris d'apprendre que, voulant conjurer le sort de sa frigidité, une vieille fille à marier, avait même entrepris une collection de chausse-pieds. Lasse de faire le pied de grue, elle pouvait avec eux, les pieds sur la chaufferette, rêver à son aise à l'heureuse rencontre d'un pantouflard. Que n'avait-elle ainsi espéré, en les regardant et en les caressant, trouver chaussure à son pied !

Cherchant à éviter l'infortune de la corne, elle prenait plaisir à toucher du bois pour obtenir et garder un moral d'acier inoxydable. On dit même qu'elle tentait parfois le coup, en rendant plus flexibles ses humeurs, en jouant momentanément de sa plastique ! Mais aucun triste sire n'est venu lui passer la brosse à reluire.

Inutile de se lamenter à cors et à cris, chacun sait qu'il est difficile de prendre son pied sans le risque du corps ! Les mentons à galoche ne sont pas plus avantagés quand il est question de prendre un panard ! On dit que les ânes aux gros sabots en pincent pour des têtes de mules et que les traîne-savates préfèrent, par manque d'ambition, les repose-pieds aux marchepieds.

Le concours Lépine a encore de beaux jours devant lui ! Pour les esprits tordus ou les pieds nickelés, le chausse-pied reste à inventer. Le modèle XXL est attendu par ceux qui ont les deux pieds dans le même sabot et la taille quatre XL conviendrait à ceux qui ont pieds et mains liés. L'avenir est au sur-mesure, je vous le dis !

Le prototype design pour pieds plats est à l'étude. Il ne peut se réaliser à l'emporte-pièce. Les navigateurs au pied marin et à la démarche chaloupée attendent toujours leur exemplaire, nouvelle vague. La référence Cyrano est adaptée aux pieds-de-nez et la Quasimodo aux cloche-pieds.

Ceux qui ont déjà un pied dans la tombe ou ceux qui sont à six pieds sous terre n'ont plus rien à attendre, sinon qu'espérer trouver le chausse-pied, spécial "mine de déterré".  A l'étude, le modèle chausse-trappe pour s'en sortir et prendre un grand panard céleste, au septième ciel avec de jolis petits anges joufflus et fessus.

Je pense que les chausse-pieds de biche devraient avoir grand succès auprès des laborieux qui travaillent comme moi, d'arrache-pied. J'ai d'ailleurs passé commande d'un modèle pour écrivain, au pied de la lettre et d'un autre, pour poète aux pieds ailés. Peut-être que j'ai eu tort de les attendre de pied ferme, car je les attends encore, en battant la semelle !

 

Voir les commentaires

Que vois-je ?

Publié le par modimodi

CONF 39

Ô muse, ma sœur de plume !

Que vois-je ?

 

Un homme, une ombre, un inconnu

Longtemps parti puis revenu ?

Un poète ou un philosophe

Un des trois frères Karamazov ?

Que viendrait-il faire, c'est absurde

On a tué le dernier Kurde !

 

Personne ne vient plus chez nous, on a brûlé toutes les cartes, désaiguillé toutes les boussoles, effacé le moindre chemin, soufflé du vent sur les nuages. 

 

Tous les oiseaux se sont perdus

Le printemps n'a pas survécu.

Que fait en approche, cette barque

Est-ce le grand retour de Bismarck ?

Grand-père, m'a pourtant dit, c'est moche

Qu'on avait tué l'dernier Boche !

 

Aucun ami, aucun ennemi ! Aucun mot, aucune nouvelle, aucun murmure fraternel ! Mes souvenirs emportent le froufrou frissonnant des étoiles rimbaldiennes, seules voix muettes en ma mémoire.

 

Mes yeux, paupières clouées

Sont fatigués d'avoir veiller.

Je voulais juste m'accrocher

Au fantôme d'un égaré.

Mais impossible, je le savais

On a tué les étrangers !

 

Il n'y a plus rien au fond de l'eau, plus de chimère, plus de sirène, même plus d'étoile de mer. Il n'y a plus rien dans le ciel, plus rien sur terre, dans les sillons ou les abîmes.

Plus rien à voir ou peut-être à apercevoir que mon reflet dans le miroir. Est-ce lui, ce dernier étranger, auquel je peux m'accrocher?

Je m'abandonne à tes silences. Peut-être, est ce moi, suis-je devenu ton étranger ?

 Escapade de poète

 

Ô Muse,

 A quoi bon partir en voyage?

J'ai enfermé tous les mirages

Dans un collier de coquillages.

J'ai fait prisonnier la lumière

Pour amalgamer au désert

Rose de sable et cœur de pierre.

 

Le ciel est assoiffé de signes. Le sable a englouti les traces de la dernière caravane. Elle va l'amble aux sillages d'or des galaxies scintillantes. Je marche moi aussi, me mouvant lentement au rythme pesant des pas d'un forçat errant. La nuit a bu le lait cru de la lune, si blanc qu'on dirait de la neige sur ses nuages bistres de suie.

Je frissonne, j'ai froid. Il reste un feu oublié dans la grotte, au pied de la montagne. Je dois le retrouver, affronter le danger. Je suis à la merci d'un volcan de dune vomissant ses laves. Je rampe, elles vont me dévorer. Je vais me minéraliser, mon cœur de pierre roule, glisse et s'enfonce dans les sables des songes.

Doucement chamelier, retiens ton pas, je dors transfiguré dans cette rose de sable. Laisse-moi reposer, mêler mes chants d'amour aux douces voix des djinns. 

Oh ! Aime-moi enfin, ô Muse migratrice, toi, la justification finale de ma course à l'étoile. Je t'offre à mon tour, ma rose de papier.

 

 

*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-

 

Nocturne

 

 Ô Muse ! Seule la nuit est à venir avec son feu noir et d'oubli.

Elle viendra la nuit avec ses vides blancs du passé en absence, avec ses ombres déchirées au silence de nos adieux.

Seule la nuit est à venir avec ses temps contractés dans le marbre froid de l'éternité.

Elle viendra la nuit avec les échos inutiles des victoires claironnées par tous ces pauvres cœurs, insignifiants d'amour. Moi aussi, j'aurais honte de mes élégies, de mes émois tremblants et des paroles que je n'ai jamais dites.

Seule la nuit est à venir avec quelques plumes arrachées à l'oiseau de la Liberté.

Je l'attends ! Qu'elle vienne déposer en ma page blanche, gonflée comme une voile, des mots de feu, des mots de joie, des cris de vie hissés jusqu'au ciel de ma poésie, en gerbes de fleurs décloses et d'étoiles filantes lancées vers l'infini !

Je veux traverser les ténèbres. Je veux happer la lumière figée dans le sang des astres roses. Je veux enflammer les silences des pensées qui se dérobent.

Je veux au matin, courtiser le hasard, l'appeler Inspiration, baiser sa chair, prendre sa langue et tordre sa bouche menteuse. Je veux désarmer la beauté, peindre des lys sur l'armure et m'affronter à l'absolu.

Que les oiseaux viennent bruire et lancer leurs trilles aux musiques célestes ! Que la grâce ruisselle de la clématite de mes chants ! Que le printemps donne sa vigueur à mon langage, noueux cassant comme un bois sec ! Que le feu éclate ses sonorités dans les brindilles de mes rimes et ranime les cendres au sein de mes ratures !

La nuit peut venir, je l'attends avec ses promesses chuchotées. Le futur est son clandestin échappé des barbelés du temps. Il va me rendre visite, faire tourner sur ses gonds la lourde porte de mes poncifs uniformes, aux vernis craquelés. Je pousserai les verrous pour le laisser entrer. 

Je peux fermer les yeux et m'endormir. Aux croisées d'ogives des étoiles, je croque l'hostie noire de la nuit. La poésie est un art sacré.

 

 

 

 

 

Voir les commentaires

Retour en enfance

Publié le par modimodi

SQNT

VOIR TEXTE INITIAL IMPRIME
  Peut-on avoir des états d'âme, si l'on vit dans un état d'absurdité, dans un fatras de pensées dispersées ? Psyché peut-elle encore personnifier le souffle qui emporte l'esprit hors de toute contrainte de temps et de sens ?

En cet instant, suis-je moi-même en train de délirer ou de retomber en enfance ? Mon cerveau semble s'agiter sans raison, libéré des pesanteurs de mon esprit. Je philosophe comme un arracheur de dents de sagesse. Je divague entre l'être et l'avoir, ces indispensables auxiliaires de vie qui me permettent de penser et de dépenser. Oh oui ! Si penser, c'est agir dans l'immobilité ou dans le désordre de ses idées alors je peux vous assurer que je m'y dépense sans compter.

Le créateur a pourtant bien fait les choses : "Au commencement était le verbe"… Mais le verbe s'est fait cher. Le verbe être s'est fait avoir et laissé faire. Alors, l'Homme qui s'est découvert sujet a cherché l'objet de son existence. Il a inventé par occupation ou par ennui, l'action. Elle devait le mener à sa fin dernière, soit au bonheur épicurien, soit à la vertu Kantienne.

De l'intuition à l'intention, de la pensée à la passion désordonnée des sentiments, l'action était née ! Fichtre et fichu Fichte qui osait clamer : "Agir, agir, voilà notre raison d'être ici-bas." Tandis qu'en écho, un de ses frérots intello, tendance gaucho, Marx renchérissait sur le "Capital" avec des déclarations matérialistes en s'écriant : "La philosophie a pensé le monde, il s'agit maintenant de le faire." A peine est-il lui-même parvenu à tourner en rond, à faire un tour du monde ou à en faire tout un monde. Quelques matérialistes rêvent toujours de le bâtir !

En avant marche, peuples laborieux d'une humanité plus souffrante que progressiste, plus criseuse qu'idéaliste, plus activiste qu'active, brûlant ses idéaux dans le feu de l'action ! De sempiternelles questions taraudent la conscience de l’humanité… Devrions-nous toujours réfléchir avant d'agir ? Qui en a décidé l’absolue nécessité ? Quel mâcheur de chewing-gum a décrété qu’il fallait tourner sept fois sa langue avant de parler ?

Certains y vont de leurs savantes hypothèses. J’en reste perplexe. Qui ou quels événements dictent nos choix ?  Saurions-nous lire dans les lignes de la main du destin ? Tout se joue-t-il très tôt, à la naissance et au plus tard dès la petite enfance ?

L'école est permanente comme le grand cinéma ! De Jules Ferry à Baden-Powell, du b-a, ba à la B.A, il n'y qu'un bât réservé aux quelques ânes qui auraient l'insolente réticence de ne pas être toujours prêts.

Oui ! Sans débats, la vie nous impose ses hauts et ses bas de bilan et fructifie les promesses aussi vite qu'elle ne ruine les espoirs ! Mais au bout du compte, l'intérêt est-il toujours profitable et capital ? La bourse vaut-elle la peine qu'on y consacre sa vie et qu'on y laisse pour solde de tout compte, sa santé ? En conservant les acquis du savoir et de l'expérience, un retour en enfance est-il possible ?

Si mes espérances de richesse intérieure sont aujourd'hui ruinées, c'est encore et toujours la faute à l'Education Nationale ! Car moi, j'ai vécu ces temps anciens ! Une bonne note pour une bonne réponse, un bon point pour une bonne action… La pédagogie était devenue l'art du troc et du toc ! Dans les cours officiels, par manque parfois d'échanges avec leurs élèves, certains enseignants étaient ainsi passés maîtres dans l'art de donner le change. Moi, j'excellais à brocanter les rossignols de mon savoir sur ce marché scolaire où je me faisais secouer les puces au milieu du bric-à-brac de mes apprentissages.

Mon professeur était un excellent bailleur de devises cornéliennes qui s'épargnait sans doute en affirmant qu’« aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années. » Mais seul Rodrigue avait du cœur, un cœur d'or pour Chimène !

Mon problème fut de ne jamais parvenir à trouver l'unité d'action, de lieu et de temps pour mes primes et tendres amoureuses. "Ô rage ! Ô désespoir !"... Ô jeunesse ennemie ! La première tragi-comédie de ma vie ! Mon premier aveuglement d'amour !

Les années ont roulé les graviers des souvenirs jusqu’à l’écluse du temps. En y songeant, dans ce fauteuil, les yeux mouillés de larmes, je comprends pourquoi le commun des mortels affirme que les vieux retournent voire retombent en enfance.

 

 

Voir les commentaires

Le pont aux ânes 2/2

Publié le par modimodi

 

 SQNT " Un âne à deux pieds peut devenir général et rester un âne. " disait la mère Simone qui citait la comtesse de Ségur.

Le grand ânier officiel, François le premier, venu de Hollande, celui qui a le bât qui blesse, moulinait à vide entre deux braiments présidentiels : " Moi, l'âne à fort en gueule ! Moi, l'âne à fort des halles ! Moi, l’âne à fort de France ! "...

Dans l'étrange lucarne transformée en mangeoire à bobards de picaillons et picotins, il promet le son en voulant rouler tous les ânes dans la farine. Car il est à craindre que nous n'aurons encore avec ce son de cloche, qu'une bien belle avoine...

Mais alors ! Si tout le monde sait qu'on ne fait pas d'un âne, un cheval de course, pourquoi s'adonne-t-il lui-même à tour de bras avec des bravaches qui sont bras droits de braves types qui ont le bras long !

A nous, cela nous fait une belle jambe et de beaux pieds pour battre le pavé de l'enfer des bonnes intentions ! Oh ! Lui, il va sûrement encore nous envoyer un âne charlatan, le plus bel âne du dernier salon de l'agriculture qui se prend pour un pur-sang... Car au final, il cherche à nous faire tourner bourriques ! Hi-han ! Hi-han !

Et chaque matin, à l'heure de la ponte et de la traite, les médias nous signalent une nouvelle ânerie venue directement de la grande étable ministérielle ! Mais alors là ! Je ris de toutes mes dents car si les mouches ont changé d'âne, je ne suis plus, comme au temps de ma joyeuse scolarité, le seul à porter le bonnet d'âne ! Le crâne d’œuf pointu sur le sujet, qui croyait porter un bonnet d'évêque, porte aussi le sien ! Voilà le féru ferré.

Sur le pont des soupirs, évident passage obligé, comme le pont aux ânes lui-même, nous pouvons tous nous croiser et nous saluer ! " Asinus asinum fricat ! " Le proverbe est éternel. Les sots se complimentent entre eux ! Si les têtes de pioche, se creusent la cervelle, si les larges d'esprit ont l'esprit qui prend le large, les bornés n'ont pas à poser de limites à leur bêtise !

En ce qui me concerne, sachez que je ne m'appelle pas  Buridan. Je ne vais pas me laisser tirer la queue ou les oreilles qui dépassent de mon bonnet de Midas, sans lancer quelques jolis coups de pied !

Je peux tranquillement traverser à pas d'âne ou à dos d'âne. De l'autre côté du pont, l'herbe est paraît-il plus verte ! Je n'ai pas à faire la fine bouche, on me promet des bouchées doubles, voire on me mâche la besogne ! Je vais sans doute rester sur la paille, mais paraît-il qu'elle sera plus fraîche !

Attention donc, prétendus veilleurs debout de la République, amis de marris-âne ! Pas de fuite en Egypte et pas de faux pays de Cocagne ! Pas d'exode biblique ou de fables d’Ésope ! Moi, je ne vais pas me laisser mener sur un chemin sur lequel je ne veux pas m'engager ! Je ne voudrais pas dormir ou mourir debout, sur place en tapant du sabot, ni tomber ivre mort de promesses qui me saoulent, comme en même temps, un mac rond en marche louvoyante ou en train de tourner en rond.

Allons ! Amis ne vous laissez pas non plus charger par des promesses de transports ! Soyez Hubert Riv(é)s mais pas ubérisés. Ce n'est pas Noël !  Ne soyez pas à votre tour, stupides ! Ne croyez pas que vous finirez en contact immédiat, à côté du ravi de la crèche ! Doux Jésus ! Quel spectacle ! Avec le bœuf et la vache qui rient, ça a une sacrée gueule quand de toutes vos dents, vous souriez aux anges !

Moi, j'ai beau passer pour un âne, j'en ai sa qualité première, je suis sage et têtu, autant qu'humble et patient ! Vive la vie qui m'a donné une collection de bonnets ! Moi, je vais rester jeune, éternellement, car une tête d'âne ne grisonne jamais.

Je peux donc n'en faire qu'à ma tête, agiter mes grandes oreilles de lièvre et d'âne, réfléchir, reculer, me cabrer et refuser d'avancer ! ... Congres debout ! Je pourrais même bien vous amuser ou vous faire braire, à mon tour, en écrivant les nouvelles Mémoires d'un âne.

 

Voir les commentaires

Le pont aux ânes 1/2

Publié le par modimodi

 AP 76   A l'école, plus je faisais l'âne, plus j'avais des leçons à apprendre jusqu'à ce que je n'ai plus de son ni d'image !

Aujourd'hui, j'ai tendance à braire, sans doute pour avoir de l'avoine et pas du bâton ! Hi-han ! Hi-han !

C'est l'époque qui veut cela ! Chacun se plaint d'être dans un pays d'ânes surchargés. Le peuple grogne, le pays geint ! Tout va mal ! Trop d'impôts, de chômage, plein le dos ! La politique a mis son bonnet phrygien mais ce n'est qu'un bonnet d'âne à la cocarde nationale !

Qui s'en souvient ? Les places publiques résonnaient autrefois, la nuit de coups de sabots de quadrupèdes ! Les histoires à dormir debout, faisaient passer la "nuit debout" !

Rien a vraiment changé... En permanence, encore aujourd’hui, les médias sont toujours prêts à livrer les citoyens aux guérisseurs et charlatans. Chaque parti politique recommande son spécialiste pour conduire le troupeau. Mais le bon berger est un ânier qui confond équidé et équité !

La France est atteinte de maladie chronique. Rien n'évolue sauf les symptômes ! D'ordonnances ministérielles en ordonnances ministérielles, le remède miracle est annoncé mais il reste promis. L'épidémie se propage dans une éruption de réformettes inflammatoires d'opinions ! Hi-han ! Hi-han ! Ah oui !  Ah ! Non ! Ânon, ânesse ! Tous verts baudets, de cirque ou ruminants, mis à la purge de l'herbe rare !

Allons enfants de la prairie ! Tous les fous alliés dans l'amour patriotique paissent dans les fleurs de nave ou remuent ciel et terre dans l'espoir de trouver, enfin tombé du ciel, l'homme providentiel ! Mais comme le disait la sagesse populaire : " Des chercheurs qui cherchent, on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche." Mais ô miracle de basse-cour ! Cocorico ! A chaque époque, on aurait trouvé le grand sorcier. L'avenir nous dira si l'on est encore une fois de de plus passé du coq à l'âne !

Car ici, dans l'air vicié du temps qui passe, chacun est pris à la gorge ! Je tousse et nous toussons à nous étrangler ! Encore une fois, rien n'a changé ! Souvenez-vous, l'âne aux écus d'or de Peau d'âne était lui-même apparu, en roué. Ah !  Ici, l’âne de la crèche gouvernementale pensant faire un effet bœuf, fait des gorges chaudes. Mais par dessus tout, il aimerait bien éviter de se faire enguirlander et d'y laisser sa peau comme un saucisson corse, après le réveillon !  Jésus, Marie, Joseph,  ce n'est pas gagné !

A la foire d'empoigne, le spécialiste annoncé aurait peut-être, un traitement miracle pour la Saint Martin ! Que personne ne bronche ! La nouvelle coqueluche, c'est lui ! Par dessus toux, voici le grippe-minaud, le grand grippe-sou au bât brodé d'or ! Hélas ! les Métamorphoses de l'âne d'Or, restent en rêves ou chez Apulée !

Il y a longtemps, autrefois, au ministère de l'agriculture, on disait : "Bien Fol est qui s'y fie !" On élucubrait ! C'est un âne, Anna, chronique, un anal fat, bête aux grandes oreilles et gros sabots ! "Asinus, asinum fricat !" Mais chacun refusait d'avancer.

En effet, son inspiration d'âne à thèmes récurrents, soit disant salutaire était maligne et contagieuse car elle accroissait davantage la crise de la vie rurale ! Quand chacun s'asphyxiait, lui gardait bon pas, bon œil et ne manquait pas d'air ! Hi-han ! Hi-han ! Ce n'étaient qu'histoires à brouter les promesses, à manger du foin à la fourche, à dormir au pré, fauché, à braire à l'étable, à gueuler et à passer la nuit, debout !

A présent, l'histoire est têtue et tout âne miraculeux qui se présente peut à son tour s’époumoner pour chercher à nous convaincre. Il a soit disant, le sirop à la carotte à avaler, la poudre de perlimpinpin aux chardons et les suppositoires à pousser au fond du problème.

Mais heureusement qu'on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif car cette nouvelle potion, c'est je le crains, de la pisse d'âne !... Alors, à moins que vous n'en ayez rien à braire, têtes de mulets francs du collier, hennissez, beuglez et ruez ! Si vous n'entendez rien à ces âneries, c'est parce que cet âne exceptionnel vous prend pour des idiots congénitaux ou des cancres !

Tout concert de fausses promesses scandé sur la peau de tambour et débité avec le sérieux d'un âne qu'on étrille ne vous fera pas danser. D'ailleurs, qui ne sait pas que " Chantez à l'âne, il vous fera des pets ! "... le dos tourné !

 

 

Voir les commentaires

Le bouton

Publié le par modimodi

BAL SQNT

Qui a eu l'idée de l'inventer? Probablement, quelqu'un de mal fagoté qui en avait assez de se serrer la taille avec une ficelle, quelqu'une enrubannée, lacée et corsetée ou encore un dandy à la mode, lassé de se montrer sous toutes ses coutures!

Car enfin, quoi de plus banal qu'un bouton! Plat ou rond, bombé ou en boule, il reste simple, discret, attachant. Il tient à toi et tu tiens à lui. Dans un style accrocheur, il fait, au quotidien, partie de tes proches, les plus familiers.

Impossible de t'en passer! Il est partout, omniprésent! Tu ne le remarques pas. Il se fait oublier. Il se joint à toi et en silence, se la boucle. Tu es en union libre avec lui. Tu t'es lié à lui et pour bien le prouver, tu t'es fendu d'une ouverture. Tu n'as d'ailleurs pas hésiter à lui donner ta chemise. Affectueusement, il t'a remercié en te sautant au col. Avec une infinie délicatesse, il ira jusqu'à prendre des manchettes, avec toi.

Il peut même t'apporter une touche de fantaisie ou de bon goût. Il orne ton gilet ou ta veste et luit au soleil de ta renommée. Mieux qu'un bouton sur le nez, plus brillant qu'un bouton d'or ou plus discret qu'un bouton de rose, il te distingue avec élégance.

Avec lui, tu es fixé! Ne t'avise pas de le négliger! Il se vengerait tout aussitôt! Certains qui s'étaient serrés un peu trop la ceinture puis qui se sont laissés aller, n'ont pas tenu devant lui. Si tu y tiens, ne lâche pas la bride et ne le laisse pas filer. Ne le laisse surtout pas tomber au risque de prendre une belle déculottée ou une pantalonnade publique!

Avec lui, la liaison durable, c'est toujours du cousu main! Inutile donc de se défiler et de s'agacer par tous les trous. Celui qui teste sa résistance en le tirant par la queue, tente dangereusement le diable! Il vaut mieux demeurer fidèle à son attachement et rester le plus longtemps enlacé à lui, sans se lasser. Qui se relâche et perd le fil de son étroite relation, curieusement en se déballonnant, en même temps, ils se déboutonne!

De l'enfance à la fin de l'adolescence, le bouton est omniprésent. "J'aurais su, j'aurais pas venu!" disait Petit Gibus dans la guerre des boutons! Un guerre où les bandes de deux villages voisins cherchent à en découdre. Malheur aux vaincus car les vainqueurs dépouillent les vaincus de leurs boutons. Au cas, où! ... Mieux valait en avoir une pleine boite en réserve, surtout des boutons de culotte!

Puis un jour, les tendres amours vous piquent aux rosiers des belles.Vous échangez les boutons de fièvre de vos émois pubères! Vous aimez tout: les fleurs en boutons, leurs boutons de nacre et leurs boutons de soie mais vous adorez plus encore les tendres petits boutons de Rose! Vous vous en parfumez d'ivresse et de tendresse.

Mais pour aller plus vite, y en a qui, toujours plus pressés, préfèrent mettre la pression plutôt que d'exercer leurs doigts au délicat exercice du boutonnage. D'autres explosent et surenchérissent en choisissant la fermeture éclair. Tous ceux là se privent du lent plaisir du déshabillage et du désir grandissant du dégrafage au déboutonnage.

 

Voir les commentaires

Funambule

Publié le par modimodi

EV 8

Il est des avis qui sont tenaces et contradictoires. Ainsi en est-il de ces deux expressions opposées : "Le ridicule tue." ou "Heureusement, le ridicule ne tue pas." Qui a raison ?...

Au premier degré, celui dont on se moque, celui qui prête à rire et qui n'est plus pris au sérieux est traité de ridicule. Dans ce monde des apparences, le pauvre est déjà socialement mort avant même de mourir de sa belle ou méchante mort.

Par contre, celui qui a de l'humour vis à vis de lui-même, qui reconnaît que bien des fois, il se retrouve un peu gauche, emprunté ou risible, celui-là sait que le ridicule n'est pas mortel. La preuve vivante, c'est qu'il y a, jusqu'à présent, survécu... C'est comme moi-même, j'y survis !... Sans doute grâce à l'adage : Le ridicule ne tue pas, plus ; si le ridicule tuait, il serait mort !"

Que devrions-nous craindre, alors ? Le regard de l'autre ou notre propre sensation ?... Si la vie est une grande scène de théâtre, chacun joue d'acte en acte, avec plus ou moins de talent, la comédie. Alors oui, notre personnage peut apparaître grotesque et clownesque ou émouvant et pathétique ! Il peut être brocardé, sifflé par de joyeux persifleurs ou nargué par de sots spectateurs. Soit il tient son rôle en forçant le trait, soit il incarne la vérité du sentiment, l'instantanéité du moment, la fragilité du fil de l'émotion ! En cette alternative, ma plume hésite toujours !

Être un bouffon ou un acteur authentique, quel choix ! Il n'est pas besoin d'exagérer, parfois le naturel suffit... L'outrance d'un vêtement suffit à nous rhabiller, un accoutrement criard qui nous affuble, nous octroie une allure ridicule. L'originalité se confond parfois avec l'excentricité, la nouveauté passe pour une lubie ou une bizarrerie passagère, le dernier caprice de l'artiste en vogue. Certains feront même la queue pour admirer ou entendre son coup de tête du moment !

De toutes façons, c'est d'abord le jugement de l'autre qui nous rend génial ou grotesque. Nous pouvons par votre attitude, pressentir nous-même, voire induire une appréciation générale, offrir un point de vue d'ensemble. Mais il faut bien admettre qu'alors, son vrai degré de pertinence nous échappe. Car l'impression que nous laissons à notre observateur se module en fonction de son éducation, de sa culture, de ses mœurs, de son vécu et même de la mode du moment ! Ainsi en est-il du rapport écrivain, lecteur. Sa solidité ne tient qu'à un fil ténu.

Moi, je suis souvent, au bord du vide des idées et ma plume hésite et vacille au bord du précipice de l'encrier. Je ne tiens pas longtemps sur le fil de ma plume rasoir. Pauvre funambule, dans mes petits chaussons, je chancelle devant le lecteur qui ayant perdu le fil, me balance parfois ! Je peux travailler sans un filet, ma bêtise me les tend... Je suis en contant déséquilibre stylistique !

La preuve, immédiatement sur la piste aux étoiles de mes textes constellés de jeux de mots légers, voltigeant au vent de mon imagination comme des fils de la Vierge. Mais rassurez vous, je n'ai pas d'araignée au plafond. Je tisse patiemment ma toile dans le labyrinthe de mes innovations linguistiques. Si vous ne voulez pas vous y égarer, possédez-vous le fil d'Ariane ?

Oui ! Nous sommes en permanence des funambules de la vie et de l'esprit. C'est ainsi ! Une maladresse de langage peut rendre comique ce qui se voulait sérieux ou pathétique ! Une mauvaise tournure de phrase peut nous jouer un mauvais tour. Elle effilochera le petit talent littéraire, affectera son style filandreux, l'emberlificotera et l'empêtrera, au point de faire "tourner le dos au cercle de nos admirateurs !"

- "Holà ! Holà ! Je vous arrête ! Monsieur l'accroc-bath écrivain, quelle est cette figure : "faire tourner le dos au cercle..." - "Et bien, chers amis, ce n'est rien que la preuve flagrante du ridicule consommé et assumé par votre serviteur, le grand guignol de la plume au chapeau !..." Je suis en permanence sur la corde raide de l'expression.

Je le sais, je n'ai pas inventé le fil à couper le beurre, mes écrits ont le corps gras. D'ailleurs, je suis tellement conscient de mes défauts d'écriture et chargé de tant de colliers de mes fausses perles que, j'ai créé pour me dédouaner à vos yeux, une piètre rubrique, intitulée :  "sans queue ni tête !" J'ai l'espoir, qu'avec le sel de l'esprit sur la queue de l'oiseau de la fantaisie et que, sans perdre la tête, le ridicule ne me tue pas. Je vous offre donc, au fil de la plume, balivernes et calembredaines !

Je renouvelle ainsi les inepties syntaxiques du galantin bourgeois gentilhomme. Je file doux la métaphore. J'abuse d'inélégantes turlupinades sous forme de "mystères et boules de comme". Je suis prétentieux comme Trissotin. Je suis parodique. Vous pourriez m'envoyer au diable et me mettre en boîte, j'en surgirais encore comme un diablotin !

Et comme apparemment, le ridicule ne tue pas, en toute invraisemblance, certains m'apprécient encore... Fil de fériste de la boutade et des histoires cousues de fil blanc, le trait d'esprit est mon fil à la patte. Je donne du fil à se tordre et à retordre à ceux qui veulent bien filer le parfait humour.

Mon ridicule, mes calembours, mon sac de nœuds sémantiques et le saugrenu de mes élucubrations sont parfois récompensés... Sans doute à ma juste valeur, celle de la créativité ! Voyez-vous ! Comme on ne prête qu'aux riches, moi, je prête donc à rire et j'ai, je vous l'assure, une vraie richesse de fond, celle de mes illusions, pas toujours comiques ! Vous pouvez donc bâiller, ô Corneille !

Voir les commentaires

La goutte d'eau 2/2

Publié le par modimodi

SQNT 

Chez moi, amis, "La goutte d'eau ne fait pas déborder le vase!" Jamais ! Et surtout pas celles de mes libations avec vous! Une petite goutte d'excès, de temps à autre, ça n'est pas excessif, hein! Sans tout laisser filer à vau-l'eau, je suis plutôt à la coule comme la couleur du temps et je suis allègrement le fil de l'existence. Mon eau courante est une eau vive et les tracas sont des gouttes d'eau dans l'océan.

En général, d'ailleurs, personne n'est vraiment tombé de la dernière pluie et on ne demande pas la mer à boire à ceux qui boivent la tasse! Si les esprits tourbeux aux arguments vaseux s'embourbent dans leurs raisonnements, je n'en ai cure ni curage de désobstruer ces mal embouchés.

Pour s'en sortir, il leur faudrait avoir un poil de confiance en eux et une goutte d'optimisme dans leur vase de bon sens. On n'a jamais vu personne être emporté dans une vallée de larmes ou se noyer dans un océan de regrets et d'amertume. D'ailleurs, les cœurs desséchés n'ont pas pleuré toutes les larmes de leur corps, ils n'ont pas su boire l'eau de vie terrestre!

L'eau est joie et délivrance. Au passage de Poséidon, les dauphins sautaient de joie dans l'onde, avec Moïse la mer s’entrouvrait. Les tartuffes hypocrites à l'eau bénite ne font pas déborder les bénitiers, les larmes de crocodile ne provoquent pas les crues du Nil. La mousse ne fait qu'écumer d'impatience les assoiffés de la chope.

Un conseil! Amis, ne mettez jamais d'eau dans votre vin! Il suffit! La goutte de vin peut bien déborder du hanap, elle contient déjà 80% d'eau!...L'eau est la raison de la source, elle dort dans le puits, elle chante sur le toit, elle grimace dans la gargouille pour faire sourire Notre-Dame.

Les indécrottables qui pataugent dans la boue s'éclaboussent eux-mêmes avant de s'enliser. La grenouille, à moins de se faire aussi grosse que le bœuf, ne fait pas déborder la vase du marais! D'ailleurs, dans ce cas, on parlerait plutôt d'eau de boudin qui la mettrait dans le jus! Quand il pleut à vache qui pisse, nous pouvons toujours mijoter dans le sirop de grenouille de notre vase de suffisance!

Pour les amours, mieux vaut l'eau de rose ou celle de la mare, à condition d'avoir la bonne fortune d'être la fille du roi. Vous aurez alors la chance de trouver un prince batracien, mais il vous faudra plonger dans le conte de Grimm ou dans une de ces revues qui promettent à ceux qui y crooââ, la vie de gala!

Ne craignez point la goutte de rosée ou les gouttes de pluie qui sont un don du ciel quand la fleur s'offre à l'aurore ou que la terre se dessèche. "Asperges me, Domine" Seul Gribouille se jette dans l'eau par crainte de la pluie...Seul l'amour de Dulcinée apporte de l'eau aux moulins de Don Quichotte.

Mais bien sûr, dans l'eau du ciel, tout est toujours question de quantité et de taille! Petite averse ou gros orage, crachin ou embruns, ondée ou giboulée, grain ou grêle, il pleut et quand il mouille, chantent les grenouilles ou pleurent les poules!

La goutte d'eau précipitée pourrait, un jour, faire déborder la gouttière du Saint-Siège. Les gardes suisses peuvent même regretter qu'une bulle papale n'interdise pas les grosses gouttes de tomber du Ciel, quand il pleut sur eux des hallebardes! La papauté hélas n'est gardienne que des gouttes sacrées, des gouttes du Saint Sang et des bienfaisantes gouttes d'huile du Saint Chrême avant la dernière eau-de-Vie éternelle!

"Mignonne, allons voir s'il arrose!" disait un pasticheur qu'on avait bassiné! Si vous voulez conter fleurettes, avant de vous répandre, amants, sortez couverts! La vie a depuis longtemps tout prévu: les pépins et les impairs et pour les marquis, les marquises!

 

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 > >>