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Articles avec #satire-au-flanc tag

Défaitiste

Publié le par modimodi

SAF

L’défaitiste est mal dans ses shoes,

C'est un has been fait pour la loose,

Le bourdon et les coups de blues.

Avec ses deux pieds dans la bouse,

La mouise est sa bonne épouse,

Elle lui coll' comme une ventouse !

Des prunes, des nèfles, des arbouses,

Toujours par treize au lieu de douze.

 

 Du malheur, il a la compil :

« Profites-en, toi qui jubiles !

Regard' la dévein' qui s'profile,

T'auras des pannes, t'auras des tuiles,

Tu ne vas te fair' que d'la bile

Car ça ne baign' jamais dans l'huile !

Toi, qui t’regardes le nombril,

Tu t'feras prendre au talon d'Achille ! »

 

Vous, vous connaissez la musique.

Inutile de retourner l’disque !

Vous courrez d’identiques risques

Et subirez les mêmes suppliques :

"Le grand désastre économique,

L’absurdité des politiques,

Les mesures qui tournent au tragique !

Les déficits toujours chroniques !

 

Le monde est apocalyptique !

Au moindre accroc, c'est la panique,

Bérézina, le Titanic.

Plus rien n'tourne sur des roulettes,

Y'a plus qu'des binettes tristounettes ! 

Oui ! C'est ta vie que l'on maltraite !

On t'fait tirer la chevillette

Mais c'est toi, la marionnette !

 

Mêm' si tu t'crèves la peau, qu'tu trimes,

Tu resteras un anonyme

Avec en prime, une belle déprime !

Le plus sérieux est souvent triste,

Peu motivé et défaitiste !

Si t'es pas rêveur, utopiste

Ou un triomphant j’men-foutiste,

A quoi te sert d'être optimiste ! "

 

L'défaitiste est en plein naufrage.

Jamais d'soleil, que des nuages,

Il a l’moral en bas d’la cave !

Si son petit bobo s’aggrave,

Il se voit finir en épave

Au milieu des crapauds qui bavent !

De se sentir vieux, avant l'âge

Ça lui retire tout courage.

 

Il vous débite la même fable :

"Pour n’pas tirer la queue du diable,

Faut jamais bâtir sur le sable.

T’aurais un résultat minable !

Il vaut mieux rester à l'étable,

Ruminer, pleurer comme un veau,

Dans une casserol' à Marengo

Ou comm' Napo à Waterloo !"

 

 

 

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Futile 2/2

Publié le par modimodi

SAF

Parole d'Évangile !

Tout t'est bon et utile

Mais pas assez subtil,

T'ignor' les codicilles !

Car toujours tu oscilles :

Primordial ? Inutile ?

Constamment, sur le grill,

Tu tires à croix ou pile.

 

Préférant le futile,

Tu parais imbécile.

T'as l'esprit puéril,

L'intérêt volatile !

Tu fourr' ton nez partout,

T'es un vrai touche à tout.

Tu vas, tu papillonnes,

A chacun, tu te donnes.

 

Tu écoutes, conseilles,

Tu te crois leur soleil !

Pas l'temps d'approfondir,

Tu dois encore courir

Car on t'attend là-bas !

Grand naïf, tu le crois.

Tu n'trouveras pas ta voie,

Tu passes à côté d'toi !

 

T'es l'oiseau sur la branche.

Tu chantes, tu te déhanches,

Le lundi ou l'dimanche,

Tu t'comport' comme un manche !

Y'a du pain sur la planche

Mais, c'est pas toi qui l'tranches !

On t'a traité de tanche !

T'as la mémoire qui flanche.

 

Tout a de l'importance,

Même l'inconsistance.

Une sornette, c'est ta chance,

Une bricole, c'est Byzance !

Tu aimes l'insignifiance,

En elle, est ta confiance.

T'es toujours en enfance

Et rempli d'espérance.

 

 

 

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Futile 1/2

Publié le par modimodi

SAF

La moindre des babioles,

Une mouche qui vole,

Un avion qui décolle,

Un air de music-hall,

Un p'tit chat qui miaule,

Un klaxon de bagnole,

Une belle espagnole,

T'es prêt aux cabrioles !

 

Tu es un mariole,

Tu as l'esprit frivole,

Ton attention décolle,

Ta petit' tête est folle !

Telles des fumerolles,

Tes idées caracolent

Et dansent la farandole

Au milieu des lucioles.

 

Com'Tarzan pour sa Jeanne,

Tu vas de liane en liane.

A jets de sarbacane,

Tes idées sautent et crânent

Et pass' du coq à l'âne.

D'la ville à la savane,

Tu es le recordman

Des ragots et des vannes.

 

 

Tu es un gadgetman !

D'une info que tu glanes

Tu racontes, te pavanes

Tu flânes et tu planes

Comme un aéroplane.

Quand pass' la caravane,

Toi, tu te cass' les cannes

Sur une peau de banane !

 

Mem' sur tes deux béquilles,

Pour une simple broutille,

Tu cours et tu gambilles.

Pour une pacotille

Qui clignote et scintille,

Tes grands yeux s'écarquillent.

Tu frétilles, te tortilles

Comme chenille et anguille.

 

Tout te plaît, t'émoustille :

La moindre peccadille,

La ridicule vétille,

La petite bisbille !

Pour aguicher les filles,

Tu offres des jonquilles.

Des gâteaux qui croustillent,

Des bonbons qui pétillent.

 

Pour un' belle en mantille,

Tu danses la séguedille…

Com' t'es en espadrilles,

Tu te tords la cheville !

Tu n'es qu'un joyeux drille

Qui va à la godille.

Tu t'disperses, t'éparpilles,

Tout ton temps, tu gaspilles.

 

 

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Complaisant 2/2

Publié le par modimodi

 

SAF

Aucune subversivité,

Tu n'dérang' pas par tes pensées !

Tu n'seras pas identifié

Pour ton originalité.

T'es modèle en conformité

Des on-dit et des préjugés.

Tu fais partie de la mêlée.

Pas besoin de cogiter,

Suffit d'suivre la majorité.

A quoi bon la sincérité !

 

Noyé dans la majorité

Du petit bon sens partagé,

Tu fais bien l'unanimité.

Qu'importe la moralité !

Aucune singularité,

Tu colles à l'actualité.

Croyances sont tes vérités

Tu fais semblant d'y adhérer.

T'es un convaincu avéré,

Un apparenté patenté !

 

Par-dessus tout, toi, tu veux plaire,

On n'te connait pas d'adversaire.

T'es un caméléon hors pair.

T'as horreur des pétitionnaires

Mais t'as signé le formulaire !

T'acquiesce à toutes les idées

Des militants, des encartés.

Tout l'monde te croit de son côté,

Pourtant tu n'iras pas voter.

C'est à ta manière, ton pied de nez !

 

Tu n'distingu' plus le vrai du faux.

Tu pratiques le statu quo,

Accords feints à tire larigot !

Tu as vendu ton âme au diable

Dans le seul but d'être agréable !

A l'ennemi, tu donn' l'accolade,

Au raseur, tu pass' la pommade.

Tu donn's bourrade et embrassade

Et tu distribues tes œillades

Aux deux débatteurs sur l'estrade !

 

Voulant être un amant fervent,

Tu fais assaut de compliments.

Tu pens' qu'avoir les mêmes goûts

Te donn' le meilleur des atouts

Pour brûler son cœur d'amadou !

Mais la belle, ton double en jupon,

Te flatt' le poil, te dam' le pion.

Elle te laisse en suspension,

Te fait croire à sa reddition.

Toi naïf, tu mords à l'hameçon !

 

Tu reçois un béni oui. Oui !

Une grande émotion t'envahit.

T'es dans la joie et l'euphorie,

Tu t'vois déjà à la mairie !

En amour, t'es un apprenti,

Toi ou un autre, fifty-fifty !

Attends-toi à être éconduit.

Tu n'es pour elle qu'un con promis.

Tu te crois fort et séduisant,

Tu n'es au fond qu'un con plaisant !

 

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Complaisant 1/2

Publié le par modimodi

 

SAF

De ton prochain, tu as pitié,

Tu leur chantes le "miserere."

T'es arrangeant, t'es mesuré.

Rien ne peut te contrarier :

Les pât' ne sont pas al dente

Au moins, ell' ne sont pas collées !

Si l'entrecôt' n'est pas grillée,

A moitié cuit, c'n'est pas brûlé !

Tu n'aimes pas le café serré,

Par bonheur, y'a l'café au lait !

 

Pour ne jamais avoir d'histoires,

Tu fais semblant de ne rien voir.

Mêm' s'il faut serrer les mâchoires,

T'es d'accord avec le pouvoir.

Tu défendras l'indéfendable

Si le coupable est un notable.

Comme tu n'veux pas te distinguer,

T'acceptes la médiocrité

De la télé-réalité.

Tu n'es pas fan mais intégré !

 

Avec toi, on peut s'arranger !

Tu fermes les yeux en été,

Quand le soleil haut t'éblouit

Et tous les jours, par compromis !

Tu ne seras jamais mouillé

Ni impliqué, éclaboussé.

Tu es le roi d'la concession,

Même contre tes opinions.

Tu n'seras jamais un pur et dur,

Tu fais dans la demi-mesure !

 

T'as le caractère élastique,

T'as le tempérament mastic !

Tu n'as pas la langue d'aspic

Ni le propos à l'arsenic.

A la moindre pique ironique,

Tu n't'hérisses, pas en porc-épic.

Toi, t'as l'humeur diplomatique,

Tu t'arranges avec les loustics...

Com' tu sais truander le fisc,

Tu ferais un bon politique !

 

 

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Tricheur 3/3

Publié le par modimodi

 

SAF

Faut te croire ! Quand t'as mal aux dents,

C'est soi-disant le mal d'amour ! 

Si on fait foi, on est balourd

Comm' Louis d'vant la Pompadour !

 

Moi, je t'ai cru au quart de tour,

Quelques baisers et des mamours, 

"Viens ici, que je te savoure !"

Et depuis, j'attends ton retour...

 

Tu es experte en duperie,

T'as l'oscar d'la supercherie !

Tes lunettes à double foyer

Auraient sûr'ment dû m'alerter.

 

Où as-tu encore égaré

Ta carte de fidélité ?

Si je viens à te questionner,

Toi, tu sais me désarçonner !

 

" - Mais voyons, t'as dû oublier,

La nouvelle expo du musée ! "

" - T'as raté, l'rencard de quatre heures ! "

" - Oh ! C'est à caus' du changement d'heure  "

 

Faut-il vraiment que je te crois

Quand tu fais les sold' chaque mois ?

T'as un bon prétexte pour tout,

Ton bagout est ton passe-partout !

 

Quand je te vois, moi, je vois trouble.

C'est normal, d'vant un agent double !

Tiens ! On t'a vue ! C'n'était pas toi...

T'as sûrement un sosie, ma foi !

 

Anastasia, Mata Hari,

D'l'imposture, de la jalousie,

En faux airs de faussaire à vie,

T'es déjà une anthologie !

 

Tu t'prends pour la reine d'Autriche...

T'es jamais qu'la rein' de la triche.

Mais tu n'sais pas que je m'en fiche

Comme de ta quiche aux pois chiches !

 

Moi aussi, j'suis à double face,

Je fais semblant et je finasse,

J'suis vigilant et plein d'audace,

Je t'endors, tu me crois mollasse.

 

Te fie pas à mes airs bonasses.

Je suis l'roi des tours de passe-passe.

Mais t'es pas assez perspicace

Pour percer l'défaut d'ma cuirasse !

 

 

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Tricheur 2/3

Publié le par modimodi

 

SAF

T'en as maintenant l'habitude !

L'école n'était qu'un prélude.

La vie te donn' tout' latitude

Pour développer tes aptitudes.

 

Y'a du plaisir à friponner,

Il suffit d'un peu d'habileté !

L'Etat, le premier des escrocs

Ne se gên' pas pour les impôts !

 

Ce n'est pas commettre d'abus

Que d'rajouter une retenue,

C'n'est pas une malversation,

Rien qu'une faut' d'inattention !

 

Les coquettes sous maquillage

Se trompent toujours sur leur âge !

Il faut sauver les avantages

Pour avoir droit aux beaux hommages.

 

Le commerçant le plus honnête

Confond les prix des étiquettes !

Pas besoin d'avoir un' lorgnette,

Y'a plus que l'erreur qui soit nette !

 

C'est l'époqu' du : pas vu, pas pris !

Le monde lance des défis,

Il vaut mieux gagner ses paris

Que de se faire harakiri !

 

Apprends à jouer au bonneteau,

Tu gagneras plus, qu'au loto !

Y'a des flambeurs et des gogos

A qui tu peux dire : Banco !

 

Si t'as un moral de vainqueur,

Tu n'peux pas être un pt'it joueur !

A pile, tu perds, face, je gagne !

A moi, ce château en Espagne !

 

La vie n'est qu'un grand jeu de dés

Sur la piste des jours, lancés.

Toi, tu sais comment les piper,

Car tu ne paieras pas la tournée !

 

 

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Tricheur 1/3

Publié le par modimodi

SAF

Oh ! Méfiez-vous de l'eau qui dort

Au ras du nez d'l'alligator,

Des sourir' toutes dents dehors,

Email-diamant au fluor !

 

C'n'est que du leurre et du décor,

La preuve de l'esprit retors

Du petit boa constrictor

Qui vous trompe et qui vous endort.

 

Tout poids trouve son contre-poids.

Le monde est empli de passe-droit !

Si on ne te donn' pas le droit,

T'as qu'à prendr' le gauche, ma foi !

 

Si tu veux bien en profiter,

Chaque règle est à contourner !

Laisse le nombre des années,

Prends le bonheur à ta portée.

 

Il est trop sympa ton voisin !

Un innocent, un p'tit blondin,

Toujours premier et haut la main,

Y'a que des vingt sur son bulletin !

 

C'est lui, le meilleur en latin,

Toi, tu l'es, mais c'est en dessin.

Tu t'en es fait un bon copain,

Tu peux copier, il ne dit rien !

 

Je dirais même qu'il s'en fiche !

Alors sans te gêner, tu triches

Au long nez et à la barbiche

De ta vieille instit en postiche.

 

Comme elle est revêche et pimbêche,

Que l'enseignement la dessèche,

Qu'elle ressemble à un os de seiche,

Toi, t'as pris l'goût des antisèches !

 

 

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Égrillard ! 2/2

Publié le par modimodi

 

SAF

Eloignez vite les enfants,

Isolez l'premier communiant.

Après ce repas de sultan,

Il est temps d'être pétillant !

 

Place au champagne et french cancan !

Chantez grand-mère, l'zizipanpan !

On a r'trouvé les deux fragments

D'papy dans l'escalier roulant !

 

Plus d'dessèchement, de désespoir,

Viv' le cigar' de l'oncle Edouard

Qu'on peut astiquer tous les soirs,

Grâce à not' tonton égrillard.

 

En un après midi, un soir,

Il épuise le répertoire

De cent refrains de chants paillards,

A rendre raide, dingue Abélard !

 

Oui ! C'est "en revenant d'la foire"

Qu'Frèr' Domino prend un panard,

Qu'tous les lascars, pendards, soudards

Y passent en revue dare-dare !

 

Il est grivois, il est paillard

Il fait rimer les étendards

Avec des rim' riches "en dard" :

"Soldat, prends tes douilles et ton quart !"

 

C'est un gaulois et un gaillard

Sa devise, c'est baiser et boire !

"Si tu l'fais à la St Médard,

Tu l'feras quarant' jours plus tard !"

 

Moi, j'n'comprends pas tout ce qu'il dit

Mais j'vois bien que tout l'monde en rit.

C'est un coquin, un polisson !

J'voudrais sa r'cett' pour mes leçons !

 

J'apprends l'histoire à ma façon

J'ai déjà des dispositions :

"Napoléon monte en ballon

Avec sa femme et son cochon...

 

Son cochon pète, sa femme rouspète,

Napoléon joue d'la trompette !"

Mais j'ai une autre idée en tête,

P'têt', qu' "un jour, la petite Huguette..."

 

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Égrillard ! 1/2

Publié le par modimodi

SAF

Une moustach' de mousquetaire,

Une allur' d'ancien militaire,

Les yeux rieurs sous l'air sévère,

On l'appell' Tonton Débonnaire !

 

Communion ou anniversaire,

Ce robuste des maxillaires,

En dix coups d'fourchett' légendaires

Fait honneur à l'art culinaire.

 

Elle en rosit la cuisinière !

Not' légionnaire a tout pour plaire.

Il aim' la vie et la bonn' chère

Et n'cale pas devant la saucière !

 

Après l'vieux Lille et l'camembert,

Il garde une plac' pour le dessert !

Comme disait l'colonel Maubert :

"Jugulaire, c'est jugulaire !"

 

Coup d'l'étrier et Pousse-rapière,

Levons le coude, levons nos verres

A la santé de nos rosières,

A l'expérienc' de nos rombières !

 

Vive l'amour et la bonn' chère,

La douce chair de la moukère !

Tonton, à l'aise, gilet ouvert,

L’œil allumé comme un enfer,

 

Hausse le ton et l'doigt en l'air,

Dit : "Je la sais depuis hier,

Je la tiens de Monsieur l'Vicaire ;

Vous n'connaissez pas la dernière ?"

 

Là, on n'est plus dans le bréviaire

Des ave, pater, bonn' manières,

On n'va pas réciter l'rosaire,

On va fair'rougir la chaisière !

 

C'est de l'humour lourd de docker !

Fesses à nu et cul en l'air,

Ça pulse par tous les sphincters !

Va falloir fair' des courants d'air !

 

 

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