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Les remèdes de grand-mère 1/3

Publié le par modimodi

PROV

  La mode est au vide-grenier, à la brocante du weekend! Je déambulais, dimanche après-midi dans des allées étroites et encombrées, à la recherche de l'objet inutile, prêt à céder au premier coup de cœur. C'est alors que je suis tombé sur un étal qui exposait à la vente des livres quasi neufs, disposés pèle-mêle. Dans ce lot, deux attirèrent ma curiosité. Je les achetais : un dictionnaire "Vidal" et "la santé par les plantes médicinales". J'avais en ma possession, la bible des médicaments pour l'enfer des maladies et les trésors de la nature du jardin d'Eden pour guérir naturellement.

Cette découverte insolite me plongea au milieu de cette libre réflexion. Doit-on craindre sans cesse pour sa santé ? Est-il proverbialement vrai que "tout bien portant est un malade qui s'ignore"?

"Allô! Maman bobo!" J'imaginais facilement, les premiers hommes néandertaliens manifester leur douleur. Quand ils s'étaient blessés au doigt en taillant leurs tranchants silex. Lorsqu'ils s'étaient pris sur la tête un coup de massue d'obsidienne de leur voisin de tribu ou lors d'une chasse, un coup de corne dans les fesses d'une charge de mammouth furieux.

Comment soignaient-ils leurs coupures et ecchymoses? Sûrement avaient-ils déjà les remèdes de grand-père ou de grand-mère Cro magnon!... Aujourd'hui la tradition orale a perpétué quelques secrets qui sont sortis de la nuit des temps et remontés des oubliettes de notre histoire contemporaine pour améliorer notre hygiène ou notre santé.

"Aux grands maux, les grands remèdes", dit la sagesse populaire qui ignore que c'est du latin de cuisine d'officine que nous vient l'expression: "Extremis malis, extrema remedia." Montaigne la cite dans ses "Essais" (II, 3.) Cette locution devenue proverbiale nous enjoint de recourir à un traitement énergique quand le mal paraît grave.

L'histoire des petits bobos, des plaies et bosses est donc ancienne. L'homme est sans doute fait pour la joie et la bonne santé mais quand surviennent le clou impossible à enfoncer, le furoncle qui se la coule pas cool, le panaris qui vous casse les pieds et les maux de gorge ou de reins qui vous cassent la voix et vous en mettent plein le dos, la vie se complique drôlement et le mal est un mal dominant.

Oui! Le plaisir et le bien-être ont leurs équivalents contraires dans la sensation de souffrance et la perception de gêne. Avec l'affirmation qu'il y a un remède à tout, la maladie se soigne alors par la prise d'un médicament, c'est-à-dire d'une substance qui peut servir à guérir. En règle générale, le médecin le prescrit, le patient le prend. L'application le soigne en faisant en principe, disparaître la maladie et son corollaire la douleur... Illusion, peut-être! Effet placebo! Un proverbe ne dit-il pas que "les grandes douleurs sont muettes"?

Oui! C'est la notion de progrès, entendue comme une évolution positive pour l'humanité qui exige de chacun de nous un perfectionnement constant! La qualité de la vie suppose de pouvoir mener une existence sans malaise physique. Ainsi, bien loin des remèdes empiriques de nos ancêtres, les laboratoires pharmaceutiques cherchent sans cesse de nouveaux produits et expérimentent de nouvelles molécules à visée thérapeutique! Ils veulent avoir réponse à tout! Aucun mal ne doit leur résister! Toujours plus de médicamentation!

Et comme "prévenir, c'est presque guérir", les médicaments sont censés cibler et également remédier durablement à la maladie tout en surmontant la réapparition des symptômes. Parfois, le traitement exige même de les garder longtemps, voire à vie. Êtes-vous certains que ce sont des médicaments et pas de la drogue? Dites-moi! Y'aurait pas comme un malaise encore plus profond que l'affection? Faut-il garder le cautère sur la jambe de bois?

Dans ce cas, moi qui ai tendance à en faire une maladie, je me demande si le remède n'est pas un expédient, pire que le mal et si le comprimé ne conduit pas au déprimé? Faut-il jeter nos piluliers?

Comment faisaient donc autrefois nos grand-mères avec leur médecine douce et naturelle pour soigner et prévenir les maladies? Quelles étaient leurs recettes, leurs astuces et les petits secrets de leurs ordonnances pour nos Aie!...aux fines herbes?

 

 

Commenter cet article

A
Whaoooo !! Alors ça j'adore!<br /> C'est plus que vrai.<br /> "En règles générales, le médecin le prescrit, le patient le prend. L'application le soigne en faisant en principe, disparaître la maladie et son corollaire la douleur. Illusion, peut-être! Effet placebo! Un proverbe ne dit-il pas que "les grandes douleurs sont muettes "?
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M
Merci Alain! Je suis franco-belge, mais je me soigne!