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Tricheur 1/3

Publié le par modimodi

SAF

Oh ! Méfiez-vous de l'eau qui dort

Au ras du nez d'l'alligator,

Des sourir' toutes dents dehors,

Email-diamant au fluor !

 

C'n'est que du leurre et du décor,

La preuve de l'esprit retors

Du petit boa constrictor

Qui vous trompe et qui vous endort.

 

Tout poids trouve son contre-poids.

Le monde est empli de passe-droit !

Si on ne te donn' pas le droit,

T'as qu'à prendr' le gauche, ma foi !

 

Si tu veux bien en profiter,

Chaque règle est à contourner !

Laisse le nombre des années,

Prends le bonheur à ta portée.

 

Il est trop sympa ton voisin !

Un innocent, un p'tit blondin,

Toujours premier et haut la main,

Y'a que des vingt sur son bulletin !

 

C'est lui, le meilleur en latin,

Toi, tu l'es, mais c'est en dessin.

Tu t'en es fait un bon copain,

Tu peux copier, il ne dit rien !

 

Je dirais même qu'il s'en fiche !

Alors sans te gêner, tu triches

Au long nez et à la barbiche

De ta vieille instit en postiche.

 

Comme elle est revêche et pimbêche,

Que l'enseignement la dessèche,

Qu'elle ressemble à un os de seiche,

Toi, t'as pris l'goût des antisèches !

 

 

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Histoire: en l'an 800...

Publié le par modimodi

Moi qui m'repose de temps en temps,

J'adore les rois fainéants.

Dormir autant que tu le veux,

Dans un char tiré par des bœufs,

C'est l'paradis, un peu mon n'veu !

 

Mais l'histoire a b'soin de héros,

Pas d'bourricots, haro ! haro !

Il faut des rois au populo,

Du grand, du beau, du top niveau...

Place au règne des Carolo.

 

Les Mérovingiens, trop c'est trop,

C'est un bon empereur qu'il nous faut !

Charlemagne monte sur le trône

Et fait honneur à sa couronne

Tout le pays se perfectionne.

 

La France connaît la progression:

Développement des institutions,

La justice, l'administration,

Fini les ânes ! Vive l'instruction !

Oh ! Oui ! M'sieur, j'ai appris mes l'çons !

 

Famille, école, éducation

Font le bonheur de la nation !

L'histoire qui s'mêle à la fiction

Développe mon imagination.

J'suis Roland, le neveu d'tonton.

 

J'fais partie de l'expédition!

Je m'en vais combattre en Espagne

Pour la gloire de Charlemagne.

Lui, est en tête, à l'avant garde,

Je ferme la march', à l'arrière garde.

 

Dans l'défilé de Roncevaux,

L'ennemi se lance à l'assaut.

D'énormes pierres tombent du haut

Pour briser jusqu'aux derniers os,

Mes frères d'armes et les chevaux.

 

Il est trop tard pour les renforts !...

Moi, preux Roland, j'ne suis pas mort...

Pour dire adieu, je prends mon cor,

Ma vaillante épée Durandal

Et j'me bats jusqu'au dernier râle !

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Égrillard ! 2/2

Publié le par modimodi

 

SAF

Eloignez vite les enfants,

Isolez l'premier communiant.

Après ce repas de sultan,

Il est temps d'être pétillant !

 

Place au champagne et french cancan !

Chantez grand-mère, l'zizipanpan !

On a r'trouvé les deux fragments

D'papy dans l'escalier roulant !

 

Plus d'dessèchement, de désespoir,

Viv' le cigar' de l'oncle Edouard

Qu'on peut astiquer tous les soirs,

Grâce à not' tonton égrillard.

 

En un après midi, un soir,

Il épuise le répertoire

De cent refrains de chants paillards,

A rendre raide, dingue Abélard !

 

Oui ! C'est "en revenant d'la foire"

Qu'Frèr' Domino prend un panard,

Qu'tous les lascars, pendards, soudards

Y passent en revue dare-dare !

 

Il est grivois, il est paillard

Il fait rimer les étendards

Avec des rim' riches "en dard" :

"Soldat, prends tes douilles et ton quart !"

 

C'est un gaulois et un gaillard

Sa devise, c'est baiser et boire !

"Si tu l'fais à la St Médard,

Tu l'feras quarant' jours plus tard !"

 

Moi, j'n'comprends pas tout ce qu'il dit

Mais j'vois bien que tout l'monde en rit.

C'est un coquin, un polisson !

J'voudrais sa r'cett' pour mes leçons !

 

J'apprends l'histoire à ma façon

J'ai déjà des dispositions :

"Napoléon monte en ballon

Avec sa femme et son cochon...

 

Son cochon pète, sa femme rouspète,

Napoléon joue d'la trompette !"

Mais j'ai une autre idée en tête,

P'têt', qu' "un jour, la petite Huguette..."

 

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Histoire: en l'an 481... 2/2

Publié le par modimodi

Clovis adore les dieux.

Il est vaillant et preux

Mais pas question d'êtr' pieux,

D'prier à qui mieux mieux

Le Père qui est aux cieux !

 

Or, un jour de bataille,

V'la le succès qui se taille.

On ferraille, on s'entaille,

L'ennemi vous tenaille :

Débandade et pagaille.

 

On laisse, vaille que vaille,

Sur le champ ses entrailles.

La confiance défaille.

La chance bat de l'aile ;

La défaite s'ra cruelle.

 

Levant les yeux au ciel,

Clovis lance un appel

Au divin paternel !

"Donne-moi la victoire

J'me convertis ce soir !"

 

Le miracle est express.

Les vaincus, ad patres,

Il tiendra sa promesse :

Pénitence et confesse

Catéchisme et grand-messe !

 

Plus de Boogie-woogie,

Avant d'passer au lit !

Dans la foi affermi

Par l'évêque Rémi,

Clovis se convertit.

 

Récompense suprême:

A Reims, royal baptême !

Bien connu le barême :

Eau bénite, diadème

Double ration d'saint chrême.

 

La croix, nouvel emblème

Du nouveau star-system !

Clovis ému, tout blême

Tremble de tous ses membres

"Courbe-toi, fier Sicambre !"

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Histoire: en l'an 481... 1/2

Publié le par modimodi

La Gaule et les Gaulois,

Les empereurs et les rois!

L'histoire ouvre la voie

Du passé, des exploits

De nos anciens François.

 

Adieu menhirs, dolmens,

L'pays est à la peine !

Domination romaine :

Quatr' cents ans dans les chaînes,

La joie en quarantaine !

 

Par delà les montagnes,

Venant de l'Allemagne

Sont nos libérateurs.

On appelle les Francs

Ces nouveaux occupants !

 

Mérovée et les siens,

Une band' de païens !

Sal' temps pour les chrétiens !

Mais l'espoir s'entretient,

Tout vient un jour à point !

 

L'histoire a son dessein.

Rendez-vous du destin :

Quat' cent quatre-vingt-un,

Bonheur mérovingien !

Le roi Clovis advint.

La francisque à la main.

 

Clotilde, qu'il fit reine,

Etait jeune et chrétienne.

Pieuse et forte en neuvaine,

C'est entre deux "je t'aime"

Qu'elle lui parl' du baptême !

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Égrillard ! 1/2

Publié le par modimodi

SAF

Une moustach' de mousquetaire,

Une allur' d'ancien militaire,

Les yeux rieurs sous l'air sévère,

On l'appell' Tonton Débonnaire !

 

Communion ou anniversaire,

Ce robuste des maxillaires,

En dix coups d'fourchett' légendaires

Fait honneur à l'art culinaire.

 

Elle en rosit la cuisinière !

Not' légionnaire a tout pour plaire.

Il aim' la vie et la bonn' chère

Et n'cale pas devant la saucière !

 

Après l'vieux Lille et l'camembert,

Il garde une plac' pour le dessert !

Comme disait l'colonel Maubert :

"Jugulaire, c'est jugulaire !"

 

Coup d'l'étrier et Pousse-rapière,

Levons le coude, levons nos verres

A la santé de nos rosières,

A l'expérienc' de nos rombières !

 

Vive l'amour et la bonn' chère,

La douce chair de la moukère !

Tonton, à l'aise, gilet ouvert,

L’œil allumé comme un enfer,

 

Hausse le ton et l'doigt en l'air,

Dit : "Je la sais depuis hier,

Je la tiens de Monsieur l'Vicaire ;

Vous n'connaissez pas la dernière ?"

 

Là, on n'est plus dans le bréviaire

Des ave, pater, bonn' manières,

On n'va pas réciter l'rosaire,

On va fair'rougir la chaisière !

 

C'est de l'humour lourd de docker !

Fesses à nu et cul en l'air,

Ça pulse par tous les sphincters !

Va falloir fair' des courants d'air !

 

 

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Histoire : Gaulois et fier ! 52 avant JC

Publié le par modimodi

Gaulois et fier !

 

Papa, maman, maître d'école,

J'entends encore vos paroles,

Mieux vaut le chant du rossignol

Que l'cri des oies du Capitole !

 

Pour avoir une vie sans histoire,

Faut bien dir' bonjour et bonsoir,

S'il vous plait, merci, au revoir

Savoir ses l'çons et fair' ses d'voirs !

 

Faut apprendre sans faire d'histoires,

Les faits, les dates, les p'tites histoires,

A dormir debout, à tiroirs

Qui ont fait notre grande Histoire !

 

Notre France s'appelait la Gaule.

C'était l'bon temps, jamais d'école,

Des cabrioles et pigeon vole,

Du sanglier à la casserole !

 

Druide party, cueillett' du gui,

Ripailles et guili ! guili !

Avec Astérix, Obélix

L'général Vercingétorix !

 

"À vos rangs fixe, citoyens,

Sus à l'ennemi, sus aux Romains

A coups d'épées et coups de hache !

Ralliez-vous à ma moustache !

 

Pas d'traîne-la-patte, ni de couards !

Braves Gaulois, battons César !

Fêtons victoire à Alésia

Avec Léonnor, Falbala !"

 

Mais César est un revanchard,

Aux Gaulois, il tend un traquenard.

La ville entière est encerclée

Et nos héros sont affamés.

 

Bien sûr qu'c'est, d'l'histoire ancienne !

J'ai ma mémoir' qui fait des siennes.

Ma tête est un livre d'images,

Récompense de l'enfant sage !

 

Devant César le grand vainqueur,

Vercingétorix n'a pas peur.

Fier sur son cheval, à contre cœur,

Il ne veut pas de déshonneur !

 

Il jette casque, lance et épée,

Sans s'départir de sa fierté.

C'est César qu'il défie du r'gard !

Le Gaulois n'est pas un froussard !

 

Moi, j'suis peut-être rondouillard,

Court sur pattes et binoclard

Mais je n'suis pas un fuyard, 

Un dégonflé ou un trouillard !

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Tristounet 3/3

Publié le par modimodi

SAF

Malchanceux com' Caliméro,

Le poussin noir de Mirano !

Tristounet ne fait qu'dans l'mélo,

Les gémissements et les sanglots.

 

Sa vie n'est qu'un long lamento !

Il va, il vient mais le cœur gros,

Plus abattu que les impôts.

Du chagrin, gratis pro deo !

 

De partout, il est accablé,

Ses maigres espoirs sont ruinés.

D'un air confus, piteux, navré,

Il vous fera croire qu'il est gai.

 

Déjà en tant que nouveau-né,

A chacun, il fut présenté

En enfant d'Marie éploré.

Génération désenchantée !

 

Depuis, le teint toujours maussade,

Pas de rires que des jérémiades.

Il faudrait des chapelets d'prières

Pour supporter cett' vie austère.

 

Face à l'avenir triste et terne,

Il a crêpé son cœur en berne.

Pour lui traverser les ténèbres

Il a appris la march' funèbre !

 

Chevalier de triste figure,

S'il a du goût pour la peinture,

C'est pour le style en clair-obscur

Et les larmes en enluminure.

 

L'amour n'est pas un bouquet d'roses,

Mais un' gerbe de mots moroses.

Avec sa bell' fac' de carême,

Il aime sa petit' Meriem .

 

Pour lui déclamer ses "je t'aime",

Pas de mots doux ni de poèmes,

Il a choisi les chrysanthèmes

Et de Verdi, le Requiem !

 

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Morale Ma morale 5/5

Publié le par modimodi

Ma morale

 

À l'école, on m'fait la morale !

On m'enseigne le contrat social.

Dans une républiqu' laïque,

Je dois avoir le sens civique,

 

Etre tolérant, solidaire,

Y'a pas d'étrangers, y'a qu'des frères.

Faut êtr' sensible à la misère,

Le bonheur est un droit sur terre !

 

Il faut avoir l'esprit d'équipe,

Ne pas prendre les autr' en grippe.

Pour l'amitié, aucune entorse

Oui ! La belle union fait la force.

 

Il faut donner de la tendresse,

Vivre ensemble en délicatesse,

En liberté, égalité 

Pour offrir la fraternité !

 

Il faut tenir ses engagements

Et respecter l'environnement !...

Mais ça fait un peu d'bien, maman

Quand j'peux dire m..., en maugréant !

 

Non ! Je n'vais pas tendre la joue,

Si dans mon nid, tu fais l'coucou !

Tu peux voler l'œuf ou le bœuf

Mais surtout, n'touche pas à ma meuf !

 

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Tristounet 2/2

Publié le par modimodi

 

 

SAF

Il a cru au pays d'Cocagne,

Bâti des châteaux en Espagne

Mais ces rêv' battent la campagne,

Battent la s'melle com'lui en pagne.

 

N'ayant connu que des déboires,

Les yeux dans l'marc, il broie du noir.

Il a l'moral au fond d'la tasse

Et march' en r'gardant ses godasses.

 

Redresse-toi, relèv' la tête,

C'n'est pas la joie ni la défaite.

A ne plus croire aux cieux, aux dieux,

Je crains que tu n'sois contagieux.

 

Malchanceux com' Caliméro,

Le poussin noir de Mirano !

Tristounet ne fait qu'dans l'mélo,

Les gémissements et les sanglots.

 

Sa vie n'est qu'un long lamento !

Il va, il vient mais le cœur gros,

Plus abattu que les impôts.

Du chagrin, gratis pro deo !

 

De partout, il est accablé,

Ses maigres espoirs sont ruinés.

D'un air confus, piteux, navré,

Il vous fera croire qu'il est gai.

 

Déjà en tant que nouveau-né,

A chacun, il fut présenté

En enfant d'Marie éploré.

Génération désenchantée !

 

Depuis, le teint toujours maussade,

Pas de rires que des jérémiades.

Il faudrait des chapelets d'prières

Pour supporter cett' vie austère.

 

Face à l'avenir triste et terne,

Il a crêpé son cœur en berne.

Pour lui traverser les ténèbres,

Il a appris la march' funèbre !

 

Chevalier de triste figure,

S'il a du goût pour la peinture,

C'est pour le style en clair-obscur

Et les larmes en enluminure.

 

L'amour n'est pas un bouquet d'roses,

Mais un' gerbe de mots moroses.

Avec sa bell' fac' de carême,

Il aime sa petit' Meriem .

 

Pour lui déclamer ses "je t'aime",

Pas de mots doux ni de poèmes,

Il a choisi les chrysanthèmes

Et de Verdi, le Requiem !

 

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