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Qui a pu dire : pas vu, pas pris !
Moi, j'vous ai vue, j'ai été pris !
J'en suis resté, tout ébahi,
Bouche ouverte comme un baby
Au grand jour de son premier cri !
Vous prîtes naissance en ma vie.
Par votre candeur, attendri,
De vous, bien vite, je fus épris.
Aux papouilles, aux guili-guili.
Mon corps connut charivari.
En vigueur et droit comme un i,
Je fus aussitôt dégourdi.
Adieu tristesse, adieu soucis !
Sexy plaisirs, délices maxi !
L'amour nous tient à sa merci !
Pour nous aimer jusqu'à l'oubli !
Viv' la semaine des quat' jeudis !
Non ! Ne poussez pas des hauts cris !
J'en redemande pour lundi,
Mardi, mercredi, samedi !
Nous jouissons à l'infini !
Lorsque vous vous pâmez, ravie
En vous écriant : ô chéri !
Ne croyez pas que ça m'suffit,
Revenez-y ! Revenez-y !
Vous rayonnez, épanouie,
A vos couleurs, je me rallie !
Courons vite, jusqu'à la mairie,
L'amour est béni. Oui ! Oui !
Nous nous aimons à la folie,
Vous êtes sublime à l'envie,
Votre beauté n'a pas de prix,
Classe naturelle, sans chichis,
Ni patchouli, ni organdi !
Vous êtes chic, au dernier cri,
Une élégante, à petits bruits !
Pour la grand-mode, une égérie !
Princesse, des mille et une folies,
Chacun vous admire, ébloui !
Vous êtes notre first lady.
Moi-même, je suis cramoisi,
A deux doigts de l'apoplexie,
D'la saignée, de l'hémorragie,
Je criaille, je braille, je vagis
Comme au premier jour de ma vie.
Après tant de jours et de nuits,
Devant vous, je reste ébaubi,
Alangui mais jamais fléchi
Car bien vite ragaillardi
Par votre splendide appétit !
Vous n'êtes jamais assouvie,
Vous demandez la renchérie !
J'adore vos points sur les i ;
Encore, en corps, moi, je vous crie,
En corps à corps, moi, je supplie !
Vous fûtes mon premier grand cri !
Je vénère ce jour béni
Où vous m'avez offert le fruit,
Plaisir défendu, interdit
De votre divin paradis.
J'ai recueilli le Saint Esprit,
J'suis béni urbi et orbi
Je peux bien vous donner ma vie !
Les anges remonteront du puits
Pour vous offrir mon dernier cri !