Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Articles avec #satire-au-flanc tag

Hilare !

Publié le par modimodi

SAF

Toi, tu amuses la galerie,

On recherche ta compagnie.

Auprès des amis, d'la famille,

Tu passes pour un joyeux drille.

 

Y'en a qu'on traite de prolos,

De banlieusards, de populos,

Y'a des étiquetés écolos,

Toi, on dit qu't'es un rigolo.

 

Dans toutes les conversations,

Tu parviens à fair' sensation,

Si tu n'as pas le dernier mot,

A coup sûr, tu as le bon mot.

 

Facétieux et spirituel,

Taquin, blagueur au naturel, 

Tu n'as nul besoin d'baratin 

Pour fair' rire le menu fretin.

 

D'un ton banal ou très sérieux,

Tu capt' le public en moins d'deux,

D'une saillie préméditée,

Tu déclenches l'hilarité !

 

Desproges, Devos, Coluche, Audiard, 

Allais, Guitry, Dard ou Bouvard...

Mille phrases et citations

Que tu offres en déclamations.

 

D'une répartie fulgurante,

Tu surprends, tu désorientes.

Va, pour la touche impertinente,

Si ton histoire est bidonnante.

 

Spécialist' des blagu' Carambar,

Tu fais rigoler les moutards.

" Qu'est-ce qui est court et qui se jette ? "

On t'a surnommé la Courgette.

 

T'es l'champion des blagues de Toto, 

Des devinettes et des gros mots,

Tu ferais rosir les minettes

Rien qu'en leur parlant de sucettes...

 

Canulars ou joyeux bobards,

Tu as le gag en étendard. 

Avec toi, on se fend la poire.

Adieu, soucis et désespoir.

 

Tu excelles dans les doubles sens !

Tu déclares en toute innocence, 

"Y'a pas de chauves à Ajaccio

Mais à Calvi, si !" Oh ! Oh ! Oh !

 

Tu excelles dans les calembours,

Tu te distingues dans l'humour.

Personne ne te voit venir

Tu es un joyeux pince sans rire.

 

Moi, j'adore tes exquis mots,

Car les miens sont souvent mes maux.

Moi, qui me pique d'être écrivain

Je m'distingue par mes écrits vains !

 

Quand je rime des mélos, dis !

En perçois-tu la mélodie ?

Hélas, le poète estropié

Ne retombe pas sur ses pieds.

 

Mais j'ai une chance inouïe,

Je suis devenu ton ami.

Poète et comique, sans fin, 

Sautent sur la vie à pieds joints.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voir les commentaires

Pièce rapportée

Publié le par modimodi

 SAF

Tu n'fais pas partie d'la famille,

Mais t'es invité chez sa fille.

Tu n'as aucun lien du sang,

Tu n'es là, que par accident.

 

On t'invite par obligation,

Vu qu't'accompagn' papi Léon.

Mais on a de p'tites attentions,

C'est toi, qui fournis les boissons.

 

Toujours dans les faux semblants,

En sourires, mais le cœur méchant,

On examine ta trombine,

On espèr' ta mauvaise mine.

 

Quand on s'inquiète de ta santé

C'n'est pas pour t'la souhaiter,

C'est uniquement par intérêt,

Dans l'espoir p't'être d'hériter.

 

Toi, tu n'as pas de descendance,

Tu donnes ton amour en confiance,

Les enfants de ta compagne,

C'est tes enfants, tu le témoignes.

 

Mais on n's'intéresse pas à toi !

Tu passes le plus clair de ton temps,

A écrire en vers ou en prose,

De beaux textes, sans une pose.

 

C'est ton bonheur, c'est ta passion

Mais, tu es seul dans l'émotion.

Jamais, une fois, on ne s'enquiert 

De ces écrits dont tu es fier.

 

Pas d'attention, pas de partage,

A moins d'en tirer avantages !

En vain, tu l'attends, tu l'espères,

Mais tu n'es pas un vrai beau-père.

 

Tu n'es qu'une pièce rapportée !

Malgré ton bel âge avancé,

T'es trop naïf, bien trop confiant

On n's'occup' pas de tes passe-temps.

 

On t'appelle, si on a besoin,

Sinon, tu restes dans ton coin.

Toi, tu fais partie du décor,

Y'a qu' ton argent qui vaut de l'or.

 

Pas encor'tiède, ni bientôt froid,

Tu fais aussi semblant, ma foi.

Avant d'être jeté dans l'trou,

Tu leur balances quelques sous !

 

Ainsi passe la destinée

De ces familles recomposées.

Chacun aspire à être aimé

Mais les cœurs sont déformés.

 

A quoi bon devoir exhumer

Quelques émotions décimées

Et les sentiments consumés

D'instants de bonheur périmé ?

 

L'amour, le vrai est exclusif,

Il n'est jamais répétitif.

Les naïfs interprétatifs

Ont tort de le croire inclusif.

 

Quand l'amour s'est effiloché,

Que la famille s'est détissée,

Pour un petit cœur rapiécé,

Rien ne vaut une pièce rapportée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Idées: encor' tiède, bientôt froid, en attendant l'héritage, vaut mieux avoir quelques sous avant d'êtr' jeté dans l'trou;

Voir les commentaires

Les faux amis

Publié le par modimodi

 SAF

Ils vous adorent, ils vous l'assurent,

Vous leur manquez, ils vous le jurent :

" Ton absence, c'était une torture !

T'as pas changé ! T'as belle allure !

Comme elle te va bien ta coiffure !"

 

De courbettes en courbatures,

Ils vont vous cirer les chaussures,

Raconter leurs mille aventures,

Louanger leur progéniture

Avec moultes enjolivures.

 

Les égos sont en boursouflures,

Pas la moindre demi-mesure

Pour la maison ou la voiture,

Les projets, les achats futurs.

Le paraître est plein d'envergure.

 

I! y a tant de bouffissures

Qu'il n'est pas aisé de conclure...

"Oh ! Mais toi, tu as d'la stature,

Ton talent est pur et nature,

Tu honor' la littérature !

 

Bravo ! Pour ton livre paru !

L'articl' du journal, on l'a vu,

Tu es promu et reconnu.

Tu vas bien nous en offrir un

Avec dédicace, de ta main ?"

 

D'autres sont plus fins et rusés,

Ils s'animent et sont excités :

"A coup sûr, on va s'régaler !

On a hâte de lire ton bouquin,

On ira l'acheter dès demain."...

 

Ne vous faites pas d'illusions,

Il va demeurer en rayon.

La promesse n'est qu'une intention !

Les amis sont comme des ballons,

Ils se donnent tout en faux bonds.

 

Vous qui en avez à foison,

Entendez-les, à haute voix :

"Tu peux toujours compter sur moi,

Dès demain, à la Saint-Glinglin,

Surtout, si tu n'as pas besoin."

 

Mais tu n'fais pas partie d'ceux-là,

Tu as osé franchir le pas.

Un lecteur n'fait pas d'cinéma,

Quand il sait qu'il va obtenir

Tant de joies et tant de plaisirs !

 

Merci, cher lecteur, mon ami !

 

Voir les commentaires

Persécuté et contestataire

Publié le par modimodi

SAF

Regardez bien le tableau !

Voici le grand parano !

A l'usine et au boulot,

On dégoise dans son dos.

 

Il vit conflits et complots,

Com' des actes déloyaux.

Ça lui prend le ciboulot,

Faut qu'il monte sur ses ergots !

 

Car il se méfie de tout,

Il voit l'ennemi partout.

Il n'est pas fou mais jaloux,

Il vous regarde par-dessous.

 

Hirsute comme un cent d'clous,

Il a l'humeur en coupe-chou !

Il ne fera jamais com' vous,

Qui êtes en-dessous de tout.

 

Lui, se fait suer l'burnous,

Il bosse et il se dévoue !

Pourtant, c'est lui qui échoue !...

La promo, elle est pour vous !

 

Vous êtes un petit filou,

Vous avez le passe-partout,

Vous l'avez poussé à bout.

Il a la haine, le dégoût !

 

Vous avez un bel atout,

Vous êtes agréable et doux

Com'un nounours en pilou,

Une réserve de bisous !

 

Mesuré, jamais casse-cou,

Loin de la gueule du loup,

Vous êtes au garde à vous

Devant vot'boss, ce ripoux !

 

Accroché au garde-fou,

Vous évitez tous les coups !

Vous faites pattes de loup,

Filez droit comme un toutou.

 

Lui, à l'opposé de vous,

C'est une branche de houx,

Un risque tout pour le tout,

Qui joue sans cesse son va-tout.

 

Il se grille un peu partout

Et parle trop, mais pas vous !

Câlin, doux comme un minou,

Vous sucez vos Roudoudous. 

 

Lui, paiera pour son courroux,

Et ses propos aigres-doux,

Quand il a fait tous ces remous

Pour le congé du quinze août !

 

Il le crie un peu partout :

"L'heure n'est pas aux bisous !

Fuyez les faux marabouts,

Qui viennent vous bourrer l'mou !

 

Y'a d'l'avenir que pour les mous,

Les moutons et les gobe-tout !

Y'a du pot qu'pour les filous,

Les mielleux et les chouchous !

 

Y'a d'la veine pour les voyous,

Jamais rien de rien, pour vous !"

Trop honnêtes ! Voyez-vous,

C'est vous qui paierez le coût !

 

Victime de tous ces ripoux

Vous pouvez crier au loup,

Chacun ici-bas s'en fout !

Y'a personne au rendez-vous !

 

Tous soumis et sous le joug,

Ils fléchissent les genoux

Devant ce fourbe, ce grigou,

Ce Crésus, ce grand grippe-sou !

 

"Camarades, levez-vous !

On vous promet le saindoux 

Et les délices de Capoue

Mais vous n'aurez rien du tout !

 

Ce sera bien fait pour vous,

Quand vous serez sans le sou :

De l'eau, du vent, que des clous

Et plein de coups de bambou !

 

Vous aimez prendre des coups ?

C'est normal, qu'il vous rabroue

Et qu'il vous vende aux Hindous !

Vous avez tant fait la roue !

 

A n'êtr' que des bouche-trous,

Demain, vous ferez la moue,

Et mangerez des cailloux,

Les deux pieds dans la gadoue !"

 

Ô Parano, t'es à bout !

Car il n'en est rien du tout.

Toi, tu vois le mal partout !

Tous tes arguments sont flous !

 

Tu es noir comme un cachou !

Tu hurles comme un hibou,

Mais tu es en tort sur tout.

Ton usine est vent-debout !

 

Et c'est toi, que l'on rabroue,

Dont on s'moque, qu'on désavoue !

Il n'y a qu'toi qui échoues,

Et qui souffles dans l'biniou !

Voir les commentaires

Goinfre 2

Publié le par modimodi

SAF

À ce régime là, c'est sûr,

Il n'aura pas de futur !

Son toubib l'a prévenu,

Sa vie est vraiment foutue !

 

Lui, se dit grand marmiton,

Mais c'est seulement un glouton !

Chaque jour, quelques gueuletons

Et plein de sauce au menton !

 

Tout'la carte est affichée,

Sur la chemise, le gilet.

Mais il n'en a rien à battre,

Il faut vraiment qu'il s'emplâtre !

 

Il a le ventre tout mou,

Qui lui tombe sur les genoux.

Il déborde sur les ailes,

Il prend la taille cinq XL.

 

Il est pansu, grassouillet,

Il affiche "menu complet".

Il est joufflu, en tonnelet

Et gondole de bourrelets !

 

À table, il prend bien ses aises.

Pour s'asseoir, il faut deux chaises !

Taillé comme une barrique,

Il est rond et pléthorique.

 

Non ce n'est pas un balèze,

Il est simplement obèse !

Aussi gras que trois chanoines,

Il vous chante : "Chaussée aux moines" !

 

Oui ! Manger, lui, il adore,

Il n'est pas là pou'l'décor !

Il n'est pas d'ceux qui picorent

Trois, quatre grains d'hellébore

 

Ou qui sont soûls, ivres-morts

D'un pt'it jus de passiflore !

C'est un ogre, un omnivore.

Il bouff'rait l'lion de Belfort !

 

Il lui faut bien plus encore

Que ce minable hareng-saur !

Il faut vit' qu'on le restaure

D'un bel homard thermidor.

 

Après la côte de porc

A la sauce au vieux roquefort,

Les saucisses de Francfort

Aux mogettes de Rochefort,

 

Après l'vacherin, le Mont-d'or,

V'là qu'il avale, sans remords,

Des croquants et palais d'or

A la crème Pastador !

 

Sa famille de castors

N'mâch' pas non plus d'boutons d'or !

Il faut bien remplir l'amphore

Et sculpter tous ces beaux corps !

 

Des donuts, avant le sport,

Car faut du sucre en apport !

Des nuggets, après le sport,

Pour n'pas perdre son ressort !

 

Après tous ces grands efforts,

Faut penser au réconfort :

Un Big Mac imperator,

Des chips et cocas à mort !

 

Faut bien bourrer le pylore,

Se le gaver à ras bords

Comme l'oie du Périgord,

Qui a un foie gras en or.

 

On n'veut pas de triste sort

Ni faire plaisir aux croque-morts,

En claquant du bec à tort

Comme un vieil alligator !

 

Qu'importe quelques œdèmes

Ce sont de menus problèmes !

Il a choisi son emblème :

"Être la crème de la crème" !

 

Il n'aim' pas les chrysanthèmes,

Il préfère les suprêmes,

Les repas d'noce, de baptême

Et mille plaisirs extrêmes !

 

Voir les commentaires

Goinfre 1/2

Publié le par modimodi

SAF

Son estomac le tiraille,

Y'a son bedon qui criaille,

Ça remue dans ses entrailles,

C'est la faim qui le tenaille.

Pour un peu lui, il défaille !

 

Bouffer, c'est son grand travail.

Quand y'a son gosier qui bâille

Et tous ses boyaux qui braillent,

Il lui faut vaille que vaille,

Trousser perdreaux et volailles.

 

Faut vit' qu'il se ravitaille !

Acheter la boustifaille,

Faire le plein de victuailles,

De provisions en pagaille

Et préparer la mangeaille.

 

On n'fait pas dans le détail !

Pas d'pitié pour le bétail,

Pour les p'tits ou gros poiscailles.

C'est un vrai métier, la graille

Et on n'boit pas à la paille !

 

Faut d'urgence livrer bataille.

Pour s'enfiler trois bell' cailles,

Engloutir tout' la tripaille

Et s'bourrer de cochonnailles

Sans médailler son chandail !

 

Ô misère ! Ô funérailles !

Faire bombance et ripaille,

C'n'est pas fait pour la bleusaille,

C'n'est pas fait pour la marmaille,

C'n'est vraiment pas d'la quincaille !

 

Un simple dîner le rend fou.

Il va se goinfrer de tout,

On peut l'appeler Glouglou,

Morfalou et Aval'-tout,

Le grand prince de Cochonou.

 

Pour tant d'ragouts qu'il entasse,

C'est un goulu, un vorace,

Le vrai capitain' Fricasse ! ...

Il ne mange pas, il bâfre.

Un seul plat et, c'est les affres ! 

 

Il lui faut force pâtés,

Gigots et viandes braisées,

Moult gibiers faisandés,

Garbures et cassoulets,

Plein d'petits plats mijotés.

 

Partout de la mayonnaise

Sur l'turbot, sauce hollandaise.

Ah ! L'escalope milanaise,

Nappée de sauce béarnaise,

C'est à en tomber d'la chaise !

 

Non ! Jamais d'haricots verts,

Mais après le camembert,

Plutôt six à huit desserts !

Et les fraises, sauce bolognaise,

C'est mieux qu'à la crème anglaise !

 

Oh ! Crumbles ! Oh ! Polonaises,

Crème vanille antillaise !

Babas et mokas, à l'aise !

Pas la douzaine, plutôt treize

Ou bien, il l'aurait mauvaise !

 

Sur ce plat de saucisses sèches,

Devant les vieilles pimbêches

Que les régimes dessèchent,

Ce gros replet se pourlèche.

D'une tonne de crèm'fraîche !

 

Sa vie est un double-crème.

Pas d'ramadan, pas d'carême,

Ce sont injures et blasphèmes,

Tristes fleurs de chrysanthèmes,

Bien avant l'heure du Saint Chrême !

 

Voir les commentaires

Bimbo

Publié le par modimodi

SAF

Sur l'affiche, dans le métro,

Dans ton maillot rose fluo,

Bouche ouverte, yeux en amandes,

Tu donnes ton corps en offrande

Pour attirer les regards

D'un millier de banlieusards.

 

Pour la foule, la populace,

T'es Barbie, une blondasse.

Une bombe H de bombasse !

De Malibu à Paris,

Tu déclenches l'hystérie.

Chacun rêv' d'une love story.

 

A la une des magazines,

T'es la nouvelle Maryline,

On dit de toi, qu't'es sexy,

Généreuse du châssis,

Rectifiée, siliconée,

Des seins jusqu'au bout du nez.

 

Reine des afterparties,

Tu rayonnes après minuit,

De New York à Miami.

A la soirée électro,

Pour l'anniv' de Massimo,

Tu sortiras du gâteau.

 

En poster dans les chambrettes,

Tu fais rêver la jeunette,

Fantasmer les binoclards.

Tu es si canon, qu'hagards,

Ils t'épousent du regard.

 

Sculpturale, sous les voiles,

Sur les marches, au festival,

T'es l'égérie du glamour.

On n'parl' que de tes amours.

On dit qu't'es la Betty Boop

D'cet acteur au vent en poupe.

 

Dans la mousseline, les dentelles,

T'offres ton côté charnel.

Tu jett' des regards sensuels

Et lèch' tes lèvres gourmandes.

Il est séduit par ton offrande.

Chacun l'envie, en redemande.

 

Tu crépites sous les flashes

Et fais dresser les moustaches !

Sur le tapis rouge, en starlette,

Dans ta robe longue à paillettes,

Ton grand décolleté entête...

Tu l'auras ta statuette !

 

Avant-première, plateaux télés,

Star de télé réalité,

Tu es la vedette invitée.

Mais tu n'as pas besoin d'parler...

Avec de telles mensurations,

Tu assures ta prestation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voir les commentaires

Opportuniste

Publié le par modimodi

SAF
Hier, marxiste et socialiste,

Aujourd'hui, grand capitaliste,

Tu es sans conteste, le plus leste

Pour toi, retourner ta veste.

 

Pour tirer le meilleur profit

Et t'en octroyer tous les fruits,

Tu sauteras sur l'occasion

Sans la moindre hésitation !

 

Tant pis, si tu laisses tomber

Ce grand projet qui va s'planter,

Après nous avoir assurés

Que tu l'conduirais au succès.

 

Tu te donnes au plus offrant

Et tu renies tes engagements,

Prêt à tout' les trahisons

Si, tu trouv' un meilleur filon.

 

Pour toi devenir associé,

Tu pommades par intérêt.

Tu vas donner l'amour d'un fils

En espérant des bénéfices.

 

Mais si les résultats décroissent,

Que survient la moindre disgrâce,

Que revers et pertes s'entassent,

Aussitôt, tu fais volte-face.

 

Plus d'égards ni de compliments,

Pas le plus petit sentiment,

Tu tourn' le dos résolument,

Tu ignores magistralement.

 

Après avoir pressé l'citron,

Obtenu le max du patron,

Tu changes brusquement de veston

Sans souci du qu'en dira-t'on.

 

Tu n'as aucune conviction,

D'avis, d'idées ou d'positions,

Tu prends la couleur d'l'opinion,

T'es un parfait caméléon.

 

T'es un Judas, un Ganelon

Un fourbe, un traître, un faux-jeton.

Il suffira d'une hécatombe,

Pour que tu t'retourn'dans ta tombe.

 

Lorsque tu brigues les suffrages,

Tu n'cherches que les avantages,

T'es prêt à faire du chantage,

Pour toi déjouer les sondages.

 

Tu es bien plus qu'un lunatique,

Qu'un versatile pathétique,

Dans ton genre, tu es un artiste,

Un remarquable opportuniste.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voir les commentaires

Monsieur Je sais tout !

Publié le par modimodi

SAF

Impossible de le coller,

Il n'est jamais désemparé.

Il a toujours réponse à tout,

Il sait parfaitement tout, sur tout.

 

Il vous reprend, vous interrompt,

Il en est sûr, il a raison.

En spécialist' de la notion,

Il fournit moult explications.

 

Ce mêle-tout vraiment vous agace.

Vous passez pour une bécasse,

La p'tit tête en l'air qui rêvasse

Ou la sotte et niaise blondasse.

 

Lui, est au premier rang de l'classe,

Il s'agite, ne tient pas en place.

Il a sans cesse, le doigt dressé

Et il répond au pied levé.

 

Son savoir le fait remarquer.

Il dénote en société

Et ne va jamais s'arrêter.

Sans arrêt, il va préciser.

 

En voyage, il reprend le guide,

"C'était la période abbasside !"

Puis il vous agrippe par le bras

Et vous fait un prêchi-prêcha !

 

Il va couper, s'inscrire en faux,

Vous reprendre, préciser un mot,

Mettra en doute votre parole,

Vous passerez pour un guignol.

 

Il n'écoute aucun argument

Il tient tête, répond constamment.

C'est lui, l'meilleur, le fort en thème,

Pas un ignare du star-système !

 

Ni une vedette de music-hall,

Il est sérieux, il tient son rôle.

Il ne pass'rait pas pour un drôle

Devant Pic de la Mirandole.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voir les commentaires

Cœur d'artichaut

Publié le par modimodi

SAF

Tu viens de croiser son regard,

Tu te troubles et tu piques un fard,

Tu t'affoles, tu mets l'gyrophare,

T'as ton p'tit cœur qui tintamarre.

 

Et c'est ainsi à chaque fois,

Une œillade, un joli minois,

Un détail, un je ne sais quoi

Et tout ton être est en émoi.

 

T'as des papillons dans le ventre,

Tu penses à elle, tu t'déconcentres,

Elle est cell' que tu attendais,

Le ciel te comble de bienfaits.

 

Tu n'peux vivre, sans elle, désormais,

Mais, tu la laisses sur le quai.

Car un' belle qui passait par là,

A mis tous tes sens en émois.

 

T'es un amoureux compulsif

Un instinctif, un grand naïf,

Tu t'enflammes et tu te consumes

Pour la premièr' qui se parfume.

 

Amoureux à répétitions,

Tu frémis de palpitations.

Tout ton corps est en vibrations,

Sous les flèches de Cupidon,

 

Faut qu'tu la charmes, qu'tu la séduises,

Qu'elle n'en fasse plus qu'à ta guise.

Mais, c'est p't'êtr' elle qui t'ensorcelle

Avec ses yeux bleus de plein ciel !

 

Quand ton p'tit cœur bat la chamade,

Tu es prêt à donner l'aubade.

T'as tous les tics du romantique,

C'en est vraiment tragi-comique !

 

Tinder, Meetic, tu es accroc

Tu es séduis à chaque photo,

Au speed dating, en tête à tête,

Tu t'émeus et compte fleurettes.

 

Mais ce n'est jamais la même

A qui tu murmures "je t'aime",

Que tu vas appeler "darling",

Avec qui tu f'ras ton jogging.

 

Tu es un macho au sang chaud,

Tu possèdes un cœur artichaut.

Une feuille pour la jolie fille,

Que tu présentes à ta famille,

 

Une autre pour cette inconnue

Dont tu as vu l'épaule nue…

Tu es trop dans l'admiration,

Tu écout' trop tes sensations.

 

Tu as le cœur en effraction,

Tu devrais prendr' des précautions,

Faire gaffe, prêter attention.

Tu risqu' l'autodestruction.

 

Car à force de t'effeuiller

Les relations vont s'vinaigrer.

Quand tu ôteras la toison,

Tu t'exposes à toucher le fond.

 

 

 

 

 

 

 

Voir les commentaires

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>