Sans limites 2/2
EV 58
L'immensité est sans limite. L'univers en expansion repousse les confins de l'espace et du temps. L'imagination n'a pas de frontières établies sauf pour quelques bornés, un peu con-finés sur les bords trop larges.
Certains ont même l'esprit si étroit, qu'ils n'ont pas de place pour y mettre plus de deux idées à la fois. On les croit en réflexion, ils sont simplement occupés, fermés de l'intérieur, ils affichent complet. Ils ne font pas de l'esprit mais de la résistance à l'ouverture des angles. Et ce n'est pas une vue de l'esprit ! Circulez, y'a plus rien à voir !
Moi, je n'ai aucune restriction. Mes écrits ne tiennent pas la distance ! Ne restez pas décontenancés ! Vous pourriez atteindre le vide. Mes textes sont comme mes idées, sans début ni fin. Avec moi, vous êtes toujours rendus à la dernière extrémité. Vous n'avez pas le choix ! Quand ils sont rédigés dans la thématique du "sans queue, ni tête", vous ne pouvez dire : "C'est tout l'un ou tout l'autre."
De fait, je ne peux pas non plus vous emmener au ciel ni vous faire toucher le fond. Je ne suis ni petit ni grand, car sans communes mesures. Inutile de me contacter ou de chercher à m'aborder, je suis intouchable et inabordable. Je reste volontairement dans l'imprécision, je me tiens dans les parages, les alentours ou les environs. No limit !
Vous avez, peut-être, l'impression que je vous mène en bateau ! C'est impossible ! Ce serait la mer à boire ! ... Il y a bien longtemps que je n'ai plus la cote et que je ne vois plus la côte ! Je m’y suis échoué. Voilà pourquoi je suis un peu trop sur les bords et que nous ne sommes vraiment pas du même bord. Pour ne pas vous faire embarquer, vous préférez d'ailleurs rester à quai, dans votre bateau-lavoir et jouer les marins d'eau douce.
Avec moi, il est vrai que vous ne savez souvent pas où aller. Directions : ailleurs, partout, nulle part, dans le no man's land, le désert ou le brouillard ! Je suis brumeux, ombre ou fantôme ! Quand vous croyez me comprendre et m'approcher, je vous repousse sans modération d'une trouvaille détonante, d'une expression explosive, jusque dans vos derniers retranchements.
Il faut vous dire que je ne sais jamais, jusqu'où aller trop loin puisque je ne fais pas partie de vos proches. N'ayant pas pour vous de présence d'esprit, je n'ai pas non plus de proximité posturale, sauf peut-être dans le dos à dos. J'évite ainsi d'être à un jet de pierres ! Oh ! Je ne vais pas pour vous, me casser la tête.
Sur mon blog, en libre consultation sur les réseaux sociaux, je garde mes distances. Vous pouvez toujours continuer de me montrer du doigt, de lever le pouce, de + en +, en cœur à cœur, en variantes d’émoticônes sur l'écran de votre tablette. C'est tout à mon honneur ! Il me suffit de m’adapter au nouveau mode de communication ! Les mots, les exclamations ont désormais un visage voulu humoristique. Il ne sert plus à rien d’apprendre à parler ou à écrire, il faut apprendre à dessiner… des zéros comme la tête à Toto avec force clins d’œil, rires et larmes !
Si vous désirez échapper à mon non-sens programmé... Passez vite à la vitesse supérieure, en cinq, sept, en 4 ou 5 G sur les vagues à surfer ! Vous savez ! ... Quand les corps dansent avec les esprits et la folie avec le génie ! Ou bien, simplement fuyez-moi ! Plus de clics en réseaux, que vos cliques et vos claques !
J'ai, de toutes façons, décidé de rester dans la course ! Je ne mettrai pas de frein à ma fantaisie ! Si vous me suivez, ce sera, je vous le promets, jusqu'à l'épuisement. Devrais-je, moi même être à bout de souffle par manque d'inspiration ou rester au pied du mur de l'obstacle à franchir ou du silence à percer !
Car je n'ai pas, comme vous, la limite du raisonnable. Je ne lâcherais jamais la bride de la fantaisie. Et que ça saute et caracole ! Tâchez d'être dans le mouvement et pas dans le vent de mes idées en courant d'air. Et si vous filez !... Que ce soit le parfait amour avec l'écrivain de ces écrits vains !
L'amour défie le temps. Il n'y a pas de délai, pas d'âge, pas de date de péremption. Nous le pensons à tort. Il est simplement péremptoire et en même temps impérieux !
L'amour est la denrée existentielle qui nourrit tous mes espoirs. Je le consomme avec ivresse, il me consume sans modération. La seule restriction n'est qu'en moi, quand je suis au maximum de ma forme. Oui ! Même, en cet état, je jaillis, hors de maîtrise, dans une gerbe d'étincelles de vie et de feu, dans un bouquet de mots éclatant d'artifices !