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Décalages 3/3

Publié le par modimodi

EMI

Malgré nos décale-âges,

Épines de la rose,

Je garde le fol espoir,

Comme la neige d'hiver, 

De devenir la source

Qui gonfle le torrent

Des ruisseaux de mes "je t'aime"

 

Nous nous sommes donnés,

Nous nous sommes aimés

A bouches folles et corps radieux.

Tu as fait danser la lumière

Illuminé mon encrier,

Je peux tremper ma plume

Dans le sillage des étoiles.

 

Tu n'auras plus jamais de fin,

Comme les coulées incandescentes

De mes émotions brûlantes,

Comme le vent rouge de mes désirs,

Sur le désert chauffé à blanc.

J’ai un domaine de dunes blondes,

Une oasis et un mirage

Pour t’abriter et pour rêver.

 

Comme le vent chargé

De ces tourments sableux,

Où mon destin s'était perdu

En hésitations et hasard,

Tu as soulevé mes doutes

Et emporté mon cœur

Dans les ressacs du temps.

 

Mon bonheur est sans fin !

Tu m'abordes et tu me tentes.

Je prends la foudre et les éclairs

J'irradie de ta brillance.

Chacun de tes élans

Écume d'ardeur et de douce heure.

Je monte vers le soleil

Les bras ouverts à l'infini.

 

Comme un cri dans la bourrasque

Et des gerbes de larmes de sel

Dans les vagues du ciel,

Ta beauté m'assaille.

Je ne résiste pas à l'abord d'âge,

Tes sortilèges et tes mystères.

 

Tu déferles contre moi,

Aux brisants des désirs,

Aux écueils de mon âge.

Je me déchire à ton cœur corail.

J'éclate et je renais dès que tu apparais,

Comme l'éclair en plein été.

 

Tu es la vague qui me chevauche.

Tu me bats, je me brise,

Tu es mon chant de terre

Et ma brise de mer.

Tu m'as envoûté, ô sirène !

 

Tu es ma fièvre et ma folie,

Ma langueur hallucinée,

Mes délires et ma déraison.

Tu as vaincu la nuit,

Ses pièges et le sommeil.

 

Mes ans se sont enfuis,

Tu ouvres le chemin

Qui s'ébat dans l'enfance...

 

Je t'offre des colliers, des rayons,

Des abeilles, des jeux en ribambelles,

Une ronde autour du monde,

Des bagues et des bouquets

De fleurs blanches d'innocence,

Un arbre aux chats perchés,

Des flèches, des cœurs gravés,

Plein de rires, quelques larmes,

"Un baiser,  Mademoiselle ,

Si tu me fais la courte échelle",

Je t'emporte au Paradis

Sur le caillou de la marelle.

 

De mon exaltation créatrice

Monte une élégie,

Un hymne à la beauté,

Le chant de l'aube qui va naître

Des derniers feux de la nuit.

 

Elle est comme toi,

Fleur de rosée et du soleil

Incarnée en moi,

Réelle et surréelle,

Expressive, suprême

Comme la rose d'or

Dans la corbeille des étoiles.

 

 

Ma femme fleur, ma femme enfant,

Tu joues avec ma vie,

Tu joues avec mon cœur,

Nous ne faisons plus qu'un,

Je suis ton sang, tu es ma sève !

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Infortune

Publié le par modimodi

PAS DE TEXTE

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Décalages 2/3

Publié le par modimodi

EMI

Malgré nos décale-âges,

Épines de la rose,

Mon amour, je te lance

Dans l'écharpe du vent

Où dansent les abeilles,

Des bouquets de "je t'aime !"

 

Je me souviens des hivers nus.

J'étais loin, j'étais seul,

J'avais l'âme incertaine.

Le soir mourait dans l'ombre,

La flamme de la chandelle

Montait en vacillant

Au plus haut des étoiles.

 

Pour venir jusqu'à toi,

J'ai tourné dans le vent.

J'ai marché dans ta nuit,

Jusqu’aux nuées de l’aube.

 

J'ai désarmé les ombres.

J'ai masqué mon passé,

J'ai voilé mes élans,

Bâillonné mes désirs,

J'ai muré ma douleur,

J'ai tranché ma mémoire

D'un éclat de miroir !

 

J'ai pris tous tes chemins.

Dans la forêt des songes,

J'ai suivi chacun de tes pas,

Déposés et gravés

Dans la neige de ton enfance,

Brodée de dentelles,

Blanches d'innocence.

 

Je t'ai attendue et cherchée !

Au jardin muet du silence,

J'ai arraché les herbes folles, 

Chiendents des lâches abandons.

J'ai ouvert toutes les fenêtres

Pour écouter le chant du ciel

Et te laisser entrer dans la clarté du jour.

 

Las de scruter le ciel immense,

De me laisser tromper

Par les voix du silence,

Las d'attendre un mirage,

Un espoir ou un signe,

Dans les vols des oiseaux

Et les plaintes du vent,

Sur l'île aux mâts brisés, 

Aux ancres échouées, 

Je me suis laissé déposer.

 

A l'écume de chaque vague.

Je t'ai espérée tremblante,

Comme une algue alanguie

Aux baisers de la mer.

Le sel a corrodé mon cœur,

Creusant un trou atroce

Où s'entassent les jours

Et les nuits sans amour.

Les cieux sont vides,

Le soleil s'est noyé

Dans une lune de sang.

 

Ma tête dans les mains

Et les mains sur les yeux,

J'ai imaginé ta route et ses dérives,

J'ai inventé ton cap,

J'ai cherché ta lumière

Dans les suies de la nuit,

Dans les embruns de brume…

J'ai traversé par la fente de l'aube

Les nuages de pluie et les ombres brouillées…

J'ai même cru voir ta voile traverser l'horizon.

 

J'ai attendu debout

Comme on veille dans le noir,

L'étincelle du matin.

Comme la lampe du phare,

Fidèle flamme d'espoir

Pour les cœurs naufragés,

Dès que la mer mugit

Ses cruelles errances

Aux âpres vents d'oubli.

 

J'ai tremblé dans tes yeux…

Ils ont la beauté grise

Des silex bleuis

Au croissant de l'acier

D'un clair de lune déchiré

Au front de la nuit ivre d'éternité.

 

J'ai veillé aux portes de ton corps.

J'ai attendu que tu te donnes

Comme le parfum d'une orange,

Comme le printemps au bourgeon,

Comme la becquée aux oisillons,

Comme le jour à la lumière,

Comme la fleur au fruit

Et le vent aux nuages.

 

Enfin, tu es de retour,

Comme la sève du printemps

Et le feu ardent au bourgeon.

Dans une flambée de vertiges,

Tu as tout emporté,

Dispersant mes certitudes aveugles

Aux lueurs de l'aurore

D'un matin triomphant.

 

Tu m'as donné l'oubli

En ton lit, cette nuit !

J'ai fait le tour du monde

Et le tour de mon âge !

 

Ce feu d'orage sous la peau,

Tes hanches, tes seins, tes bras

M'ont rendu mes vingt ans.

Je tiens le monde entre mes mains.

 

Mon bonheur de plein ciel, 

Je revis et m'envole

Au cœur de l'éternel

L'amour est à l'étoile,

J'ai pris la caravelle,

Mon cœur est grand ouvert...

 

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Boules de comme

Publié le par modimodi

** L'amour, c'est comme le nougat, ça vous noue et vous rend gaga!

** La vie, c'est comme la seconde, une fraction d'éternité.

** La femme, c'est comme la promesse, on peut y être attaché sans la tenir.

** La mort, c'est comme la greffe, elle vous hante.

** L'amour, c'est comme la modestie, ça convient mieux aux petites vertus.

* Le sexe, c'est comme la renommée, pour jouir d'un grand prestige, faut pas se presser.

* * La vie, c'est comme l'habitude, par force, sa répétition passe en usage et usure.

* La mort, c'est comme la courtisane, de mauvaise vie.

X* L'homme, c'est comme la plinthe, entre bande en saillie et plate-bande, la femme peut se tenir à carreaux.

** L'amour, c'est comme les panachés, on se mélange avec des demies qu'on appelle ses moitiés.

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Sursaut

Publié le par modimodi

EMI

Je chante l'amour,

D'un ton désinvolte.

Hier, pas un jour,

Sans une récolte !

 

Câlins et tendresses,

Nos cœurs en jeunesse,

Frissons et caresses,

Nos corps en ivresse !

 

Six ans de bonheur !

Plaisirs en douceur,

Mille corps à corps

Sans le moindre effort !...

 

Je t'effleure encore

Mais déjà tu dors !

Oui, le temps qui passe

Nous fait la grimace ! 

 

Pas de lassitude...

Mais quand tu t'dénudes,

Poids des habitudes !

Chang'ment d'attitude !

 

Oubli des préludes,

Trop de promptitude,

Pas un interlude !

Moins de plénitude !

 

Trop de platitudes

Et d'incertitudes.

Moins de gratitude

Et moins de quiétude.

 

Plus d'béatitude.

Temps des lassitudes,

Bonjour solitude !

L'amour se fait rude.

 

La passion s'étiole,

Nos désirs somnolent

Plus de gaudrioles,

De feu ! Des fumerolles !

 

Nos élans usés,

Nos cris étouffés

Souvent exprimés

En mezza voce…

 

Crincrin de l'archet !

Faudrait pas s'lâcher...

Allons, c'est trop tôt

Pour le dos à dos !

 

Sonnons la révolte !

Je t'envoie mille volts.

Je ne suis pas vieux,

Je t’emmène aux cieux !

 

L'amour vocalise,

Je te recourtise,

Je repoétise,

Que mes vers te grisent !

 

Qu'l'amour t'électrise !

Faisons mille bêtises !

Je te veux conquise,

J'arrach' ta chemise !

 

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Décalages 1/3

Publié le par modimodi

EMI

Malgré les décale-âges,

Épines de la rose,

Je me tiens devant toi,

Désarmé, incertain !

 

En ce premier matin

D'un gai soleil à naître,

Mon amour, je te lance

Des bouquets de "je t'aime"

Perlés de la rosée

Diamantée et parfumée

Des fleurs blanches de l'aube.

 

Ton cœur était trop grand,

Pour tous les rêves de tes vingt ans.

Tu les as soulevés et lancés

Dans les veines de sève,

De ton corps femme-enfant.

 

Tu les as transportés

Dans les souffles du vent,

Hissés dans la lumière,

À la cime des arbres,

Au plus haut de toi-même.

 

Moi, je les ai suivis

Comme des vols d'oiseaux

Aux flèches du soleil.

Tu me les as offerts, 

A la croisée d'ogives 

De notre première nuit étoilée !

 

Tu es la source et le ruisseau,

Le fleuve impatient

Qui enfante la mer

Et qui ondoie dans tes sourires.

Les voiles gonflées

De songes et de fièvres,

Je prends ton cap

Et vogue jusqu’à toi

Avec l'étoile au front.

 

A tous les arcs-en-ciel

Des saisons de mon âge,

Je porte ta jeunesse,

Ta grâce et ton mystère

Sur les ailes des anges.

 

Tu es mon odyssée,

Ma dernière escapade,

En moi, désormais,

Contre mon cœur rocher.

Tu bats comme la vague.

Je ne crains pas l'avenir,

Ni tes départs, ni tes envols,

La mer me couvre de baisers bleus.

 

En moi, dans ton sillage,

La lampe du soleil,

La lanterne de la lune

Poudrent de lueurs froides,

Leurs ombres scintillantes,

Au teint ridé des jours,

Aux portes de la nuit.

 

L'espoir est violent.

Il dévore de sa flamme,

Soupirs, effroi, tourments

Et entretient l'ardeur

Dans les braises de mon cœur

Qui s'offre à l'inconnu.

 

Le cœur ouvert comme un carreau,

A la lumière du jour nouveau,

Je fais avec toi le voyage.

L'azur reflète ta présence.

Dans mon regard brouillé,

Ton ombre tremble, tes mains palpitent

Comme la flamme du flambeau

Qui guide ma course à l'étoile.

 

Ma vagabonde, mon oiseau de passage,

Mon herbe folle du chemin.

Je n'éprouve aucun manque,

Ni solitude, ni abandon,

Mon rêve fait route avec toi

A l'infini de l'horizon

Dans les arcs-en ciel de l'amour.

 

Pressée par l'aventure,

Tu te hâtes et m'échappes.

Tu t'évanouis dans le lointain

Mais je vois ce que tu vois

Et ressens ce que tu découvres.

Je danse avec la mer

Et murmure avec les sirènes.

 

Dans le tourbillon des planètes,

Les astres valsent et crépitent

Comme des éclairs de fin d'été

Au feu d'or de la galaxie !

 

Dans l'infini du firmament,

Chaque rêve est ton royaume

Où mes ans se confondent

Au sablier des météores.

 

Tu es chaque instant de ma vie.

Aux chandelles de l'aube,

Tu m'offres les mystères

Du crêpe des brouillards

Et de ta main de sable

Tu répands le soleil.

Tu es ma voie du ciel.

 

Tu triomphes d'insouciance

Comme le jour qui naît

Du ventre éclatant de la nuit.

Tu m'offres le silence

La grâce et l'innocence.

 

L'amour en ton cœur grand ouvert

A déposé ses sortilèges,

Donné des songes à tes chimères,

Posé des pièges d'innocence

A ta chair de nacre rose.

 

Son portail est grand ouvert

Sur le ciel bleu de ton enfance.

Tu ne connais pas la souffrance

Des trahisons de fin d'été,

Et les parfums désespérés

Du dernier chèvrefeuille.

 

Tu ignores ces étranges brumes,

Premiers voiles d'obscurité,

Rideaux voilés, tendus

Sur tes yeux endormis

Quand les songes d'azur

Répandent leurs étoiles.

 

Je suis antique,

J'ai mille ans qui me pèsent.

Je suis un bloc du destin,

Un cyprès orgueilleux,

Prisonnier des racines

Qui plongent vers la mort.

 

Tu es feu éternel,

Surgi des profondeurs

Et des forges du temps.

Tu jaillis en mon cœur,

En mon corps indompté.

 

Je renais à jamais,

Ma nuit transfigurée,

Ma soif de vin et de rosée.

Je bois les bulles du printemps

Aux sources fraîches de tes yeux verts.

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Sécurité technologique 7/7

Publié le par modimodi

EV lecteur 41

Technologie

Prudence est mère de sûreté. Sans être un obsessionnel sécuritaire, mes écrits sont sécurisants. Ils ne franchissent pas les frontières de l'indécence.

Je peux être laissé dans toutes les mains. Je rassure dans la conformité bien pensante en restant dans le territoire du raisonnable. Sans aller à la dernière extrémité, je dessine les limites d'une fantaisie acceptable. Je ne dépasse pas les bornes, j'assure chacun d'une quiétude textuelle établie.

Amis lecteurs, nous voyageons ensemble au long cours. Je ne surmène pas les méninges, en donnant le mal de mer de par la houle et les remous de mes idées. J'assure la détente mentale, du croisiériste en transat sur le pont supérieur de son imagination. J'embarque mon lecteur en plaisance, en le sécurisant sur tous les bords de ma page.

Moi-même, je me donne toutes assurances. Je cherche par tous les moyens à garantir ma sécurité privée. Je suis sur mes gardes, en vigilance et en alerte. A l'ère mondiale de Big Brother, de la surveillance généralisée, de l'espionnite officielle, les entreprises de télésurveillance ne sont pas en reste, elles me sollicitent pour la protection de mes biens et de ma petite personne!

Les vandales n'ont qu'à bien se tenir, partout des yeux les scrutent et des grandes oreilles sont déployées. Chacun est un suspect potentiel. Dans un monde de complots et de manipulation, la suspicion règne. Le grand cyclope nous fait front, il nous tient désormais à l’œil. De toutes ses caméras, il nous prend entre quat'zyeux !

Si vis pacem, para bellum ! Au nom du principe que la meilleure défense, c'est l'attaque, l'hymne national de notre pays nous y inciterait presque ! Ce chant guerrier : "Aux armes, citoyens !" ne fait pas de nous des pères tranquilles. Car on a beau, fleur au fusil, aller de l'avant, comme disait Maginot : "Il faut savoir protéger ses arrières". Il n'y a pas de système infaillible, même avec des yeux dans le dos !

Quand on croit être en sûreté, on peut encore être épinglé. Il ne s'agit pas de déposer les armes. Partout, la méfiance monte d'un cran, c'est celui de la sécurité. Il faut avoir à l’œil l'insolite pour viser les surprises de la vie en toute sérénité.

La technologie, omniprésente dans nos vies se veut rassurante. Le monde se gouverne à distance et s'agrandit chaque jour, d'un septième continent formé par les masses de données numériques. Chacun aujourd'hui, dans la société fait de la sécurité de l'information, un objectif prioritaire. Les expressions, comme "de source sûre" ou" dans les milieux autorisés" ponctuent les articles ou les brèves des journaux.

Le scoop doit être exact, concis, précis, circonstancié, clair et net. Plus les esprits sont étroits et les compréhensions limitées, plus les nouvelles sont des brèves pour un stockage miniaturisé. Il faut bien laisser un peu d'espace pour la futilité !

Voulant garantir ma propriété intellectuelle, mes écrits eux-mêmes sont sous copyright. Un original cherche à conserver son originalité !... Moi, j'espère au moins labelliser ma marque. Mais illusions et sans doute, peines perdues ! ... Les systèmes internationaux de données, les mieux gardés en matière financière, militaire ou politique et réputés infaillibles sont la cible incessante des hackers.

Les réseaux sociaux sont l'objet de toutes les attentions de la sécurité intérieure comme de groupes factieux. Je n'en demande pas tant ! J'espère, nous espérons toujours, sans garantie toutefois que nos données et productions restent sécurisées et qu'on puisse dire : "Ô Google, G+ d'assurances !" Mais...Utopie++ ! Ouais ! ... Web, c'est la dèche ! Seule l'espérance résiste au temps ! Seule ma pensée est inviolable ! C'est là, mon seul et plus solide secret... Parfois des dieux, le plus souvent de Polichinelle !

 

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Mystères

Publié le par modimodi

* Est-ce que ceux qui se payent grassement, se payent embonpoint?

* To big or not to big, la question du régime?

? ! Après les teuf-teuf et l'opération, suivez le bœuf, aujourd'hui les keufs et les meufs! L'homme ne sait-il faire que l'œuf?

* Du cornac au cornard, y'a-t-il l'art de la trompe?

* La femme a-t-elle crié, gare! Gare! à son infortuné chef de mari?

*Le point faible de l'homme est-il d'être branlant?

* Est-ce parce qu'il est tape à l'œil que l'amour est aveugle?

* L'immaculée conception est-elle une vue pénétrante de l'Esprit?

* Ève a-t-elle eu Adam, en usufruit ou en nue propriété?

* Le bonheur du zouave, est-ce la main de Fatma?

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Ronchon 3/3

Publié le par modimodi

SAF

Il s'est levé du pied gauche.

Cett' journée, elle sera moche !...

Le bourru, mains dans les poches

Vous fait son premier reproche.

 

Gaffe au vieil ours mal léché !

Faudra pas v'nir le chercher

Pour ne pas se faire moucher,

Ou mêm' finir embroché.

 

Vlà, l'grognon, faut qu'il ronchonne

Sur sa vieille pie, la daronne !

Vlà, le vieux grognon d'Péronne,

Il a l'œil noir qui charbonne.

 

V'là, l'bougon, faut qu'il bertonne,

Faut qu'il râle, faut qu'il bourdonne

Comme un' mouche bleue qui zonzonne

Sur sa moitié, la matrone !

 

Y'a personne au téléphone.

Mais forcément quand ça sonne

Y'a l'lait su'l'feu qui bouillonne !

Qu'est-c'qu'elle va bien dire, bobonne ?

 

L'Bon Dieu ! C'est sûr, lui en veut !

Obligé de fair' la queue,

Quand il pleut à qui mieux mieux !

Ça l'rend furieux et grincheux.

 

La malchance le poursuit...

Quand il tonne, c'est contre lui.

Pile ! Le jour, où il oublie

De prendre son parapluie !

 

C'te voitur' qui démarr' pas,

Le jour, où y'a du verglas !

Les bus qui ne circul' pas,

Quand il oublie sa parka !

 

Ce foutu lacet qui casse,

Ça annonce un jour de poisse !

Le ciel lance ses menaces,

Il angoisse et se tracasse.

 

Le chef sera de mauvais poil,

Ginett' n'aura pas l'moral,

Elle va coincer la disquette,

Y'aura plus d'papier toilette !

 

Puis faudra s'en retourner

Dans c'métro hyperbondé

Et ces band's de pue-des-pieds,

Aux odeurs de chien mouillé !

 

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Fadeur et fadaises 2/2

Publié le par modimodi

 EV lecteur  43

 Les mots au fil du temps se sont dénaturés. Ils ont perdu leurs couleurs et leurs sens d'origine. Ils se sont affadis en altérant les nuances de leurs goûts originels. Ils ont même été déracinés de leur terroir. Ils survivent encore souvent dans la fadeur du terreau populaire et les fadaises tourbeuses du langage parlé.

Lecteurs de passage, n'allez pas me contester, vous vous contrediriez ! Au sens étymologique, il faudrait d'abord que vous fournissiez des témoins pour pouvoir plaider votre cause. Le désaccord devra être prouvé !

A chaque plage de mes récits, inutile de ramasser les galets de la discorde littéraire. Attaquer mon style lapidaire ne suffit pas. Si les frondeurs ont besoin de pierres, ils doivent au moins savoir viser juste. D'ailleurs les bonnes pierres de taille ne sont jamais d'achoppement mais de touche.

Si vous êtes tièdes dans vos propos, votre vengeance ne tardera pas à devenir un plat froid qui vous restera sur l'estomac. Pour éviter de barbouiller, mieux vaut être amers à boire que d'arrière-goût, mieux vaut être imbuvables qu'indigestes !

Oui, moi, je peux aussi faire dans la douceur mais pas dans l'insipidité ! Je peux être dans le style tarte à la crème ou tout sucre et tout miel sans être mielleux. Je n'attache pas mon lecteur avec un style poisseux et encore moins pisseux ! Pas de piquette ! Pour l'enivrer d'un bouquet capiteux, pas de vaporeux ni d'éventé ! L'art de ne pas écrire en vain, s'apprend avec de la bouteille. Foie de Bacchus, j'ai bu avec ivresse tous les calices jusqu'à la lie ! Serment d'ivrogne qui ne craint pas les foudres !

D'ailleurs, pourquoi être quelconque quand on veut être quelqu'un ? Pour signifier le talent, l'art ne peut être insignifiant. Le commun est trop conventionnel et la platitude uniforme, souvent ennuyeuse. Il est préférable d'avoir du relief, d'être haut en couleurs, qu'éteint, terne et banal. Pour être au net, l'expression doit être polie, mais pas trop...

Au fil des idées, il faut du frivole et du subtil pour joindre le futile à l'agréable ! Chers confrères plumitifs, si votre plume est émoussée, n'espérez pas être à la pointe. Vous ne percerez jamais et ne ferez pas votre trou en étant creux. Vous n'aurez pas le plein de lecteurs en étant vides ! Vous n'obtiendrez pas lourd de recommandations si vous êtes trop légers. Vous n'aurez pas matière à critiques ou louanges si vous êtes inconsistants !

Il est acceptable d'avoir des prétentions, voire à la rigueur, d'être vaniteux et fat d'aise quand on a des facilités scripturaires. Mais attention à ne pas délayer, s'épancher ou se répandre ! Pour être épatant, le coup de patte ne doit pas être épaté. Mieux vaut s'écraser que d'être aplati par les critiques qui vous laminent.

Par contre si la médiocrité déteint sur vos textes, l'encre sera délavée et vos écrits deviendront monotones. Vous verserez dans l'écriture volatile et sympathique d'une triste prose à hics ! Mais par faiblesse et médiocrité ambiante, certains pourront aimer votre style figé. Vous risquez même de plaire aux visages pâles de la littérature et à quelques tristes sires, adeptes du musée Grévin. Bas les masques ! Hein posteurs !

Pour ne pas être fade, il ne faut ni écrire ni conter des fadaises. D'ailleurs moi, je ne scribouille pas pour les fadas qui raffolent de bêtises et de calembredaines, de fariboles et de balivernes. Parfois, s'il m'arrive de faire dans la bagatelle, en galant homme alors, je brode mon style de dentelles. Oui, mes lectrices au cœur de jouvencelles, oui, mes princesses en organdi et crinoline, je préfère les fariboles et la gaudriole à la gloriole et ses protocoles !

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